Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan
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294. RENAN Ary (1858-1900) Peintre et poète symboliste, fils de l’historien — Poème A.S., 1 p. in-8<br />
obl ; Isle de Bréhat, 1890. Joint : 2 cartes autographes dont une signée. 120/150<br />
Sonnet titré «Tourmente » commençant ainsi :<br />
«Quand le grand vent du Nord entonne sa fanfare<br />
Et racle sans pitié les âpres Groënlands,<br />
Les lourds comorans noirs et les blancs goëlands<br />
Font fête à l’ouragan dont l’assaut les effare...», etc.<br />
Mort 42 ans, Ary Renan ne connut pas le succès de son vivant, peut-être en raison de l’ombre que lui fit son célébre père.<br />
295. RENAN Ernest (1823-1892) Ecrivain et historien des religions — 3 L.A.S., 3 pp. in-8 ; Paris,<br />
31.V.1882 ou sans date. 150/200<br />
Présentation à Monsieur Nefftzer, directeur de la Revue germanique, de Monsieur Saglio, «... recommandé par Mr Charton...».<br />
Demande de renseignements à Adolphe Neubauer, concernant la publication des «Fables de Sofos» par Landsberger.<br />
En 1882, Renan renonce à écrire une lettre-préface : «... j’ai tant de fois refusé aux personnes les plus méritantes de<br />
déroger à cette règle que je les blesserais en leur montrant que je sais y faire des exceptions...».<br />
296. RENARD Jules (1864-1910) Auteur de théâtre et romancier : Poil de carote, L’Ecornifleur, etc.<br />
— L.A.S., 2 pp. in-8 ; «La Gloriette», 23.VIII.1909. Pièce jointe. 200/300<br />
Curieuse missive, peut-être adressée à Octave MIRBEAU, selon une note au dos : «Mon cher ami, C’est effrayant ! C’est<br />
une année de galérien que vous m’offrez là ! Et je suis un paresseux et un ignorant ! Mais vous me dites ça si gentiment... Et<br />
puis, vous dites bien : nous sommes là pour ça ! Il faut bien vivre...». Il évoque ses rapports particuliers, sinon énigmatiques,<br />
avec sa mère qui vient de mourir : «... Vous pensez bien que le burlesque de cette histoire ne m’a pas échappé ! Il y a quelques<br />
jours que je suis un peu abruti. En résumé ma mère est morte parce qu’elle jouait encore avec le puits ! Je vous<br />
conterai ça. En attendant je répare un peu sa maison où je mourrai sans doute moi-même... Quand vous voudrez pour Bigotte.<br />
Le théâtre continue...».<br />
Joint : L.A.S., 1 p. 8˚, relative au paiement des droits d’auteur sur la vente de 500 ex. de l’un de ses ouvrages ; Paris, 1901.<br />
297. RICHELIEU, Armand Jean Du Plessis, cardinal de (1585-1642) Prélat et homme d’Etat fr.<br />
— P.S. «Armand Eves.[que] de Luçon», 1 p. folio ; Luçon, 23.VI.1609. Rare de cette époque. 600/800<br />
D’abord destiné à la carrière des armes, le jeune Richelieu était devenu l’évêque de Luçon en 1607, à la suite de la renonciation<br />
de son frère. Il administra avec zèle son diocèse, comme en témoigne ce document. «... Ayant eu advis qu’en notre<br />
Seigneurie des Magnils... il y auroit une pièce de terre... maigre et innutile... Nous pour le bon proffit et utilité et augmentation<br />
du revenu de notre dite Seigneurie... icelle... baillons par ces présentes à honnorable homme André Nicou Sr de la Mellerays...»,<br />
lequel se chargera de remettre la terre «... en bonne nature d’agriculture...» et paiera «... la Sixte <strong>partie</strong> des fruits y croissans<br />
par droit de terrage...». Texte de son secrétaire Denis CHARPENTIER, qui a également contresigné le document.<br />
298. RICHELIEU, Armand Jean Du Plessis, cardinal de — L.S. «Le Card. De Richelieu», 1 p.<br />
in-folio ; Chaunes, 8.VII.1641. Adresse et deux petits sceaux sur fils de soie au dos. 1000/1200<br />
Il demande à Claude BOUTHILLIER (1584-1652), Chancelier et Surintendant des Finances, d’examiner rapidement le<br />
contrat avec l’assemblée du Clergé et «... de n’y faire aucune difficulté sur les choses qui estant avantageuses au Clergé ne<br />
peuvent estre préjudiciables aux affaires du Roy.. Sachant, comme vous savez, la façon avec laquelle je me suis comporté en<br />
cette affaire pour que Sa Ma.té y trouve son compte, je m’asseure que vous n’oublierez rien de ce qui dépendra de vous...», etc.<br />
Le maître incontesté de la France – qui mourra une année plus tard – vit sous la menace constante de complots, usant et<br />
abusant de son autorité pour réprimer toute parole politique. Ses dernières victimes seront Cinq-Mars et son ami de Thou,<br />
exécutés en septembre 1642, deux mois et demi avant la disparition de Richelieu.<br />
299. RICHELIEU, Armand Jean Du Plessis, cardinal de — L.S. «Le Card. De Richelieu», 1 p.<br />
in-folio ; Reims, 16.VII.1641. Adresse et cachets de cire rouge sur fils de soie au dos. 1000/1200<br />
Au même, relative aux affaires financières avec le Clergé. Richelieu conseille à son ministre de renoncer aux emphytéoses,<br />
type de bail de biens immeubles qui conférait au preneur un droit réel de propriété sur l’objet. Le Cardinal évoque aussi<br />
les affaires militaires, avant la bataille de la Marfée, où le comte de Soissons trouva la mort. «... Je suis très aise que<br />
vous hastiez les levées. J’espère avec l’aide de Dieu que l’irruption de Mrs de Sedan ne nous empeschera pas de finir cette<br />
Campagne heureusement...».<br />
Le duc de Bouillon, frère aîné du maréchal de Turenne, s’était joint au comte de Soissons dans sa révolte contre Louis<br />
XIII. Son alliance avec les Espagnols inquiétait fort le pouvoir royal. Après la bataille de Marfée (6.VII.1641), le roi et<br />
Richelieu entrèrent à Reims, d’où le cardinal écrivit cette lettre le 13 juillet. La mort accidentelle du comte de Soissons<br />
obligera peu après le duc de Bouillon à se soumettre et à renoncer à sa principauté de Sedan.<br />
Lettre entièrement autographe de Denis CHARPENTIER, principal secrétaire du Cardinal.<br />
299. Richelieu<br />
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