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Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan

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246. MANCINI Marie-Anne (1648-1714) Duchesse de Bouillon, nièce du cardinal Mazarin. Protectrice<br />

de La Fontaine — L.A.S. (paraphe), 2 pp. in-4 ; Orléans, 27.VI.1686. Adresse et traces de cacachets.<br />

Rare. 200/250<br />

Affectueuse lettre à son fils, «Monsieur le prince de Turenne» (Louis de La Tour d’AUVERGNE, 1665-1692, tué à<br />

Enghien) : «Quoy que je croy que vous ne recevres les lettres de mille ans, je ne laisse pas de vous escrire pour vous assurer de<br />

la continuation de mon amitié et que je n’oublieré jamais rien de ce que poura vous estre avantageux... Mr vostre frère (le<br />

troisième duc d’Albret) est icy de puis trois semaines ; il sera à Evreux...» très prochainement.<br />

Comme sa sœur Hortense, Marie-Anne eut aussi ses intrigues galantes qui obligèrent son mari à l’enfermer pendant quelques<br />

mois dans un couvent. Plus tard, ayant été, comme son autre sœur Olympe, mêlée à l’affaire des poisons, elle dut<br />

s’exiler quelque temps. Elle mourut riche, honorée, paisible, auréolée par la gloire de son fils, le prince de Turenne.<br />

247. MANOEL II du Portugal (1889-1932) Roi en 1908 après l’assassinat de son père Charles I er<br />

et de son frère aîné Philippe, il fut détrôné en 1910 par un soulèvement des militaires qui le trouvaient<br />

trop efféminé pour gouverner le pays. Il s’exila alors en Angleterre avec sa mère, la reine Amélie<br />

d’Orléans — L.A.S. «Manuel R[ex]», 2 1/2 pp. in-8 ; Cannes, «Dimanche» (vers 1919 ?). Sur papier<br />

du Grand Hôtel de Cannes. Enveloppe autographe. 400/500<br />

Au compositeur Reynaldo HAHN, l’ami de Proust, se trouvant alors au Casino Municipal de Cannes. «Mon cher Reynaldo...<br />

Nous regrettons beaucoup de savoir Marie (SCHEIKÉVITCH, 1882-1964, peintre ?) encore très enrhumée ; faites-lui dire<br />

toute notre tendresse...». Il souhaiterait inviter Reynaldo «... mardi ou mercredi, comme il vous conviendra le plus... Nous<br />

serions ravis de vous avoir à notre table : choisissez et faites-moi dire ce que vous préférez et aussi s’il y a q.q. chose que vous<br />

aimeriez manger ou boire !...».<br />

Très sensible aux Arts et à la musique en particulier, l’ex-souverain évoque avec enthousiasme la dernière composition de<br />

Gabriel Fauré qu’il vient d’entendre : «... Je suis rentré comme toujours enveloppé du charme exquis des Masques et Bergamasques.<br />

Quel régal après tant de cacophonie !...». Cette suite orchestrale op. 112 fut créée avec succès à Monte Carlo le<br />

jeudi 10 avril 1919. Tirée d’un scénario de René Fauchois, la partition joint à d’anciennes pièces des interludes écrits par<br />

Fauré à Menton la même année.<br />

Rare lettre témoignant de la sympathie que le jeune souverain vouait à Reynaldo Hahn dont il se dit l’ «ami dévoué».<br />

248. MANOEL II du Portugal — L.A.S. «Manuel R[ex]», 4 pp. in-4 ; Twickenham, 26.IX.1926.<br />

En-tête à son adresse. 600/800<br />

A Reynaldo HAHN. «Mon cher Reynaldo, Je suis honteux ! Que dois-je vous raconter pour vous expliquer mon inexplicable<br />

silence ? Tout ou rien. Mais tout prendrait des cahiers de papier... L’unique explication acceptable a été l’extrême agitation<br />

de mon existence depuis la fin de mai... C’est vrai mon cher Reynaldo, j’ai eu qq mois d’un travail intense et bien difficile !...».<br />

Manoel a trouvé les photos charmantes, a enfin répondu à la lettre de «... notre chère Mme de Reszke...» (l’alto Marie du<br />

Goulain, veuve du célèbre ténor), s’est rendu à Bruxelles pour y accompagner sa mère, la reine Amélie. Il est aussi allé se<br />

reposer dans sa «... chère maison, jolie et confortable, entourée de notre grand jardin rempli de fleurs... loin (aussi loin que<br />

possible) de la méchanceté et la bêtise humaine... Je travaillais... je lisais ou je faisais de la musique ; j’ai mené... une vie<br />

utile... [et] je me sens bien... J’aimerais tant vous montrer notre maison... Et ma bibliothèque dont je suis si fier, sans oublier<br />

mon orgue ! Et pour terminer... je vous garantis que mon cuisinier vous soignerait et que ma case vous plairait !!!...», etc.<br />

249. MANOEL II du Portugal — L.A.S., 1 p. in-8 ; Paris, 13.II.1932. En-tête de l’Hôtel Ritz –<br />

Place Vendôme. 200/300<br />

Dernière lettre de Manoel II à Reynaldo HAHN. Le jeune souverain allait en effet décéder le 2 juillet suivant, à l’âge de<br />

43 ans, dans sa maison de Twickenham. «Cher Reynaldo, Je viens d’arriver... Je serai ravi de déjeuner Lundi avec vous :<br />

Voulez-vous venir me prendre au Ritz... ? Votre ami tout dévoué – Manuel...». L’ex-roi s’excuse pour son «griffonage» et ne<br />

fait plus suivre sa signature du «R» royal. C’était la fin d’un règne, ou plutôt d’une courte vie vécue sans illusions !<br />

250. MANUSCRITS LITTÉRAIRES — 3 manuscrits A.S. + 1 L.A.S., 7 pp. in-4 et in-8, d’Henri<br />

DUVERNOIS (1875-1937) et André MAUROIS (1885-1967). 120/150<br />

1) Texte autographe signé d’Henri DUVERNOIS titré «Les Fous», 3 pp. in-4. Amusant conte où le jeune Flip, après<br />

avoir vu un fou, prend tous les amis de la maison pour des fous, jusqu’à ses propres parents. Ratures, corrections et<br />

rajouts. On joint une L.A.S. concernant la délicieuse lecture des «Nymphes dansant avec des satyres», etc.<br />

2) Texte autographe signé d’André MAUROIS, intitulé «Don Juan aux Enfers» (2 pp. in-4), où il évoque longuement la<br />

personnalité de George Bernard SHAW, qu’il a bien connu : «... C’était un grand écrivain... Bernard Shaw m’avait naguère<br />

expliqué que la seule méthode, pour être original, serait de dire simplement la vérité : Elle est toujours un paradoxe, affirmait-il ;<br />

beaucoup d’auteurs dramatiques croient être Shakespeare, mais ils ne l’avouent pas. Moi, je l’avoue et tout le monde croit que<br />

je plaisante...», etc.<br />

3) Texte autographe signé d’André MAUROIS, 1 p. in-8 ayant pour titre «Un souvenir de Belgique», où il narre sa<br />

rencontre avec le roi Albert I er des Belges et explique comment il est devenu, jusqu’à sa mort, son «conseiller» littéraire.<br />

251. Marie de Médicis<br />

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