Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan
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227. LOUIS XIV de France — 4 L.S. ou P.S. (signatures de secrétaires), 4 pp. in-folio ; Paris, Vincennes<br />
et Versailles, 1643, 1664, 1689 et 1706. Deux pièces défraîchies et tachées. 300/400<br />
1) Lettre au marquis de Themines l’informant que le cap. de Chappes sera remplacé par son homologue D’Ayme ; Paris,<br />
4.XII.1643, première année de règne du «roi soleil».<br />
2) Congé de quatre mois accordé à un maréchal de logis de la compagnie des Chevau-Légers du duc d’Orléans qui doit<br />
aller «... vacquer à ses affaires...» ; Vincennes, 22.VIII.1664. Pièce contresignée par le célèbre Michel LE TELLIER<br />
(1603-1685), alors Secrétaire d’Etat au Département de la Guerre.<br />
3) Nomination par intérim, en l’absence du Sieur de Courtebonne, gouverneur de la ville de Hesdin, de son père le marquis<br />
de Courtebonne, lieutenant au gouvernement de Calais. Mandement aux habitants et aux gens de guerre d’obéir.<br />
Versailles, 3.IV.1689. Contresignée par Fr. Michel LE TELLIER (1641-1691), plus connu sous le nom de Marquis de<br />
LOUVOIS et fils du précédent.<br />
4) Lettre au sieur d’Hérouville lui signifiant la nomination d’un officier dans son régiment d’Infanterie ; Versailles,<br />
24.X.1706. Pièce défectueuse, contrecollée.<br />
228. LOUIS XIV, Naissance du duc de Bourgogne, petit-fils de — Deux pièces, 3 pp. in-4 ; 6 et 16<br />
août 1682. Traces de scotch le long des bords verticaux. 200/250<br />
Le 6 août 1682 naissait à Versailles, où la cour venait de s’installer, «... Louis de France, duc de Bourgogne, fils de Monseigneur<br />
et de Mme la Dauphine...». La joie de Louis XIV, qui voyait dans cet événement un signe supplémentaire de la bonté<br />
divine pour la perpétuité de sa race et de son royaume, était à son comble, et il invita tous les gouverneurs des provinces<br />
françaises à assister au Te Deum et allumer des feux de joie.<br />
L’un des documents que nous offrons ici n’est autre que la copie de cette lettre (2 pp. in-4) que Louis XIV adressa le jour<br />
même de la naissance du futur Dauphin au gouverneur du Poitou, le «Comte de Pardeilhan» ; celui-ci la fit recopier et la<br />
joignit à sa lettre (L.S., 1 page in-4) qu’il envoya à son tour aux autorités de Thouars, leur demandant «... d’assister en corps<br />
au Tedeum... et de faire faire dans les lieux accoustumés des feux de joye, de faire prendre les armes à vostre bourgeoisie, tirer le<br />
canon, et faire toutes les marques d’une véritable réjouissance...», etc.<br />
Une note d’une autre main, tracée au bas de cette copie de la lettre du roi, nous informe que «Le feu de joye a esté fait le<br />
dimanche 30 aoust après le Tedeum...».<br />
La missive du roi, qui commence par quelques lignes annonçant la naissance de son neveu, témoigne de la puissance du<br />
Roi Soleil, désormais à son apogée : «... les heureux succès que mes justes desseins ont toujours eus, soit dans la paix soit dans<br />
la guerre, depuis mon advenement à cette couronne et les progrès advantageux que mes aymez ont faict sur mes ennemis qui ont<br />
rendu la paix à l’Europe, mis mes Estats à couvert des entreprises des envieux du bonheur dont ils jouissent, et restably mes<br />
alliés dans ceux dont on les avoit despouillés, ont faict cognoistre... à tous le monde la puissante protection de Dieu pour cette<br />
couronne...», etc.<br />
Une vraie page d’anthologie et... d’autosatisfaction, les victoires de Turenne, Condé et Duquesne ayant permis à<br />
Louis XIV de triompher face à ces ennemis avec lesquels il avait signé le traité de Nimègue, obtenu la Franche-Comté et<br />
imposé sa paix à l’Europe.<br />
230. LOUIS XV de France (1710-1774) Roi dès 1715, il eut une politique versatile, soumise à l’influence<br />
de ses maîtresses, dont Mmes de Pompadour et Du Barry — L.S., 1 p. in-4 ; Fontainebleau,<br />
8.XI.1732. Papier bruni. Adresse et sceaux aux armes sur la IV e page. 800/1000<br />
A l’infant d’Espagne, le futur Charles III (1716-1788), alors «duc de Parme» pour lequel il a une tendre affection (notons<br />
que Louis XVI et ce Prince étaient tous des petit-fils de Louis XIV). «... l’intérest que je prends à ce qui vous touche, me<br />
porte à envoyer auprès de vous un Ministre Plénipotentiaire qui vous témoigne la joye avec laquelle j’ay appris votre heureuse<br />
arrivée dans vos Etats, et je confie cet Employ au Marquis de Bissy, maréchal de mes Camps et Armées...», etc.<br />
Entre 1731 et 1735, le duché de Parme fut sous la souveraineté de l’Espagne qui l’avait hérité par le mariage de Philippe V<br />
avec Elisabetta Farnese, dernière descendante de sa famille.<br />
Par le Traité de paix du 18.XI.1738 entre la France et l’Autriche, celle-ci renonçait à Naples et à la Sicile en faveur de<br />
l’Espagne et récupérait le duché de Parme et Plaisance qui restera sous sa coupe jusqu’à l’occupation française en 1802.<br />
231. LOUIS XV de France — L.A., quatre lignes sur 1 p. in-8 ; (ca. 1759 ?). En IV e page, adresse<br />
et cachet de cire brisé aux armes royales. 500/600<br />
Amusant message où l’on voit le souverain solliciter l’aide de son ministre le plus important («A mon Cousin le Duc de<br />
Choiseul») dans une affaire concernant le duc de BROGLIE ; il écrit en ces termes au favori de la Marquise de Pompadour,<br />
entré au Conseil en 1758 : «Mr de Broglie m’a remis son mémoire, que je n’ay pas encore lu, et depuis il m’a envoié<br />
toutes ces pièces, que faut-il faire de tout cela, et sur tout cela». Rappelons que le duc Victor-François de BROGLIE (1718-<br />
1804) avait battu les armées commandées par le duc de Berwick en 1759, puis pris Kassel et occupé la Hesse l’année<br />
suivante ; entre temps, Louis XV l’avait nommé maréchal de France. A la Révolution de 1789, Necker fera de lui son<br />
ministre de la Guerre mais le 18 juillet déjà, soit une semaine après sa nomination, le duc de Broglie émigrait.<br />
232. LOUIS XV de France — L.A., 4 lignes sur page in-8. Adresse autographe et cachet de cire<br />
aux armes royales sur la IV e page. 600/800<br />
Curieux billet, datant vraisemblablement de l’année 1767 (ou 1768) et adressé à son «Cousin, le p.ce de Lamballe», où le roi<br />
demande «... en quel état sont les chevaux des deux meuttes et si la petite Meutte pouroit chasser demain...».<br />
Louis Alexandre de BOURBON, prince de Lamballe (1747-1768), avait épousé en 1767 la princesse M. T. L. de Savoie<br />
qu’il abandonna après quelques mois. Il avait été chargé par Louis XV – qui l’avait nommé Grand Veneur de France – de<br />
l’organisation de ses chasses (et d’autres «divertissements»). Libertin, il mourut à vingt ans des suites de ses débauches.<br />
233. LOUIS XV de France — P.S., 3 pp. in-folio ; Fontainebleau, 30.X.1770. 400/500<br />
«Etat» des dépenses (fragment constitué des trois dernières pages) se rapportant à la levée d’imposition fixée à «... Un<br />
million soixante onze mille huit cent quatre vingt dix Livres onze sols neuf deniers...» et arrêtée lors du Conseil royal des<br />
finances qui s’était tenu au château de Fontainebleau. Document signé par LOUIS XV (signature autographe) ainsi que<br />
par tous les membres du Conseil : R. N. de MAUPEOU (1714-1792), L. F. Le Fèvre d’ORMESSON (1718-1789), J. L.<br />
Moreau de BEAUMONT (1715-1785), J. Ch. Ph. TROUDAINE (1733-1777), H. L. J. B. BERTIN (1719-1792), l’Abbé J.<br />
M. TERRAY (1715-1778) et par deux autres.<br />
229. LOUIS XIV, Mort de — Pièce manuscrite anonyme, 3 pp. in-4 ; (Versailles, 1.IX.1715).<br />
1000/1500<br />
Projet de déclaration que se proposait de faire le duc Philippe d’ORLÉANS (1674-1723) à l’ouverture du testament<br />
de LOUIS XIV devant le Parlement, le 2 septembre 1715.<br />
«1ère proposition – Mgr le duc d’Orléans demande la régence avant l’ouverture du testament comme elle luy ap<strong>partie</strong>nt par les<br />
loys du royaume...», etc.<br />
«... Seconde proposition qui ne se fera qu’après l’ouverture du testament – Mgr le duc d’Orléans demande que le conseil de<br />
régence porté par le testament soit cassé...», etc.<br />
«3ème proposition – Mr le duc d’Orléans demandera que la tutelle demeure comme elle est établie avec les mêmes personnes à<br />
la réserve du titre de tuteur...», etc.<br />
«... quatrième proposition – S’il y a un conseil de conscience on en demandera la cassation...».<br />
Texte d’une extrême importance, rédigé le jour même de la mort de LOUIS XIV par un des proches conseillers du futur<br />
Régent ; il était déjà notoire que par son testament le roi défunt appellerait le duc d’Orléans à présider un Conseil de<br />
régence dont il ne choisirait pas les membres et lui retirerait l’éducation du jeune Louis XV...<br />
A cette occasion, le duc d’Orléans, qualifié d’indolent et indécis, poussé par ses amis dont le duc de SAINT SIMON, prit<br />
l’initiative inouïe, dans le contexte de soumission aux volontés de Louis XIV, de faire casser (1.IX.1715) le testament<br />
du roi par le Parlement qui, en échange du «droit de Remontrances», va par la même occasion lui conférer les pleins<br />
pouvoirs que le Régent va exercer jusqu’à la majorité de Louis XV en 1723.<br />
Document historique resté semble-t-il inédit.<br />
234. LOUIS XV de France — 5 L.S ou P.S. (secrétaires de la main), 5 pp. in-folio ; Versailles et<br />
Fontainebleau, 1732/1770. Défauts. 200/300<br />
1) 11.VIII.1732 : Nomination du Sieur Marsan dans les fonctions de Trésorier particulier des Invalides de la Marine de<br />
l’Amirauté des Sables d’Olonne ; document contresigné par J. Fr. Phélypeaux, comte de MAUREPAS (1701-1781), secrétaire<br />
d’Etat à la Marine.<br />
2) 27.IX.1732 : Commission au Sieur de St-Georges, lieutenant dans le régiment d’infanterie du roi. Mouillure. Vélin.<br />
3) 15.X.1734 : Brevet sur parchemin. Permission délivrée aux époux Hérault, de la Rochelle, de vendre leur maison qui est<br />
en indivis ; contresigné par Louis Phélypeaux, comte de SAINT-FLORENTIN (1705-1777), secrétaire d’Etat depuis 1725.<br />
4) 29.VIII.1741 : Envoi des impositions des tailles pour l’année 1742 dans la généralité de Lyon. Document contresigné par<br />
le ministre d’Etat Jean-Jacques AMELOT (1689-1749).<br />
5) 24.XI.1770 : Lettre de nomination (en <strong>partie</strong> imprimée) dans l’ordre militaire de Saint Louis pour le Chevalier de<br />
Saint-Georges ; contresignée par le duc de Choiseul (signature au tampon).<br />
235. LOUIS de France (1729-1765) Dauphin de France, fils de Louis XV, chef du parti dévot, opposé<br />
aux favorites de son père — L.A.S., 1/2 p. in-4 ; Marly, 21.VI.1761. Portrait joint. 200/300<br />
Intéressante lettre politique confirmant, contrairement à certaines allégations, que le fils de Louis XV, qui espérait prochainement<br />
succéder à son père, suivait de très près les affaires de l’Etat. Le Dauphin prie son correspondant «... de ne pas<br />
oublier l’affaire de l’Electeur de Bavière et de vous informer des Commissaires qui se trouveront demain au Conseil, des raisons<br />
qui en ont retardé jusqu’à présent le jugement...». L’Electeur en question était alors, et depuis 1745, Maximilien III Joseph<br />
(1727-1777) ; à sa mort éclata la guerre de Succession de Bavière.<br />
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