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Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan

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129. FORT Paul — Poème A.S., 1 p. 8˚ ; Paris, juin 1957. Deux carte autographes jointes. 100/150<br />

Jolie «Canzone du Collier des Collines» transcrite d’une main tremblante par le vieux poète et commençant ainsi :<br />

«Phébé met son collier, au cou blanc des collines,<br />

de lune successive – une, une, une – et perline,<br />

une encore, une encore, une encore, une lune<br />

entre ses doigts. Puis sur un cou brille chacune,<br />

de la première à la dernière, en souvenir<br />

du grand passé d’amour offert à l’avenir<br />

par... Nerval, ... Verlaine, ... Colette, Anne la brune...», etc.<br />

130. FOURIER Charles (1772-1837) Philosophe et économiste, il dénonça les vices de la civilisation<br />

et notamment les systèmes commerciaux — L.A.S., 1 p. in-4 ; Lyon, 16.I.1814. Adresse autographe et<br />

marques postales au dos. Petit manque dû au décachetage. Très rare ! 1800/2000<br />

Seul garçon d’un marchand de drap-épicier de Besançon, riche et estimé de ses confrères, le jeune Charles Fourier fut<br />

dressé par ses parents à mentir aux clients sur la qualité et à tricher sur la quantité, ce qui le dégoûta de la «bergerie<br />

mercantile». En possession de son héritage paternel, l’insurrection royaliste de Lyon (1793) lui fit perdre sa fortune et<br />

l’obligea à reprendre le seul métier qu’il connaissait, celui de démarcheur, de voyageur ou de comptable dans le commerce.<br />

Vers 1798, se déclencha en lui une réflexion critique du régime économique qui allait déboucher dans le Phalanstère. Installé<br />

à Lyon en 1800, il y vit modestement comme courtier. La mort de sa mère, vers 1811, va lui apporter quelque argent.<br />

Dans cette lettre à sa sœur, il tente de dissiper un malentendu : «... Je n’ai nul besoin de m’informer... sur ce qui s’est passé<br />

à la mort de maman. Je m’étonne que vous gardiez le souvenir de quelques paroles en l’air que je vous ai répétées aussi<br />

indifféremment que je les avais entendues. Si vous vous sentez offensée... pourquoi tarder 3 ans à m’en écrire...» ; il s’est<br />

maintenant décidé à se défaire de sa part de la maison familiale de Besançon : «... Je pense que cette vente vous est indifférente<br />

car, quoique j’ai le droit de la requérir, je suis bien aise que l’affaire ne désoblige personne...» ; ainsi, si sa sœur désire la<br />

garder, il lui cèdera son quart contre des effets de convenance ; dans le cas contraire, il la prie de lui envoyer sa procuration,<br />

«... après cela je procèderai à faire afficher...». Le philosophe compte sur sa sollicitude «... parce que le produit de laditte<br />

vente doit être employé à une affaire très importante pour moi...».<br />

C’est à Lyon que l’économiste publia ses premiers écrits inspirés de la pensée socialiste universelle, puis, en 1808, l’énorme<br />

volume renfermant sa Théorie des quatre mouvements et des destinées générales proposant l’utopie d’un nouvel ordre social.<br />

Toujours plus détaché des choses matérielles (comme en témoigne ici la vente de sa maison), Charles Fourier mourut<br />

pauvre à Paris, mais plein d’espoir dans l’avenir de ses théories !<br />

138. Frotté<br />

(Reproduction <strong>partie</strong>lle)<br />

131. FRANCE Anatole (1844-1924) Ecrivain et poète, dreyfusard passionné. Prix Nobel de littérature<br />

en 1921 — L.A.S., 1 1/2 pp. in-8. En-tête du «Dom.ne de Caillavet». Carte autographe jointe. 100/120<br />

A un confrère. «... Je n’ai pas besoin de connaître les disciples d’Emmaus pour sentir le prix de l’offre que vous voulez bien<br />

m’en faire et que j’accepte avec reconnaissance. J’aime profondément votre art...». Joint : sa carte de visite à l’adresse de la<br />

«Villa Saïd». Il envoie ses «... affectueux hommages...» à Madame Thomson. [Voir aussi le lot 266, Montesquiou]<br />

132. FRANCE Anatole — Manuscrit autographe, 2 pp. in-4 pleines ; (vers 1911/12 ?). 500/600<br />

Magnifique texte avec quelques ratures et corrections, fragment d’un manuscrit sur la situation pré-révolutionnaire en<br />

Russie et les pays dits libres. «... Citoyens, depuis cinq jours le gouvernement du tsar massacre les ouvriers et empoisonne<br />

les intellectuels... Voici que les nations martyres, l’héroïque Pologne et l’honnête Finlande, encore toutes déchirées par le fouet<br />

des bourreaux, se lèvent, frémissantes ; ... Le tsarisme est frappé à mort... Mais... ce n’est pas tout de condamner le tsarisme et<br />

de plaindre ses victimes. Si les russes... sont encore... soumis à des maîtres dont rien n’égale la férocité stupide et l’avidité<br />

dévastatrice... les nations qui se proclament libres... sont encore aujourd’hui... menacées... Je ne veux rien exagérer. Comparée à<br />

la Russie... l’Europe est libre... [mais] ... l’Angleterre, l’Allemagne, les Etats-Unis d’Amérique ont l’impérialisme ; la Belgique a le<br />

cléricalisme, l’Italie a le parti noir, la France a le Nationalisme...», etc.<br />

S’agit-il de deux pages de son célèbre roman historique Les Dieux ont soif qui dénonçait les dangers des mystiques politiques<br />

modernes ?L’une des feuilles fut découpée en deux par l’imprimeur, puis proprement réunie (sans perte).<br />

133. FRANCE Anatole — P.A.S., 1/2 p. in-4. Encre violette ayant bavé par endroits. 800/1000<br />

Intéressant et curieux document biographique sous forme de questionnaire (semblable à celui, fort célèbre, de PROUST !)<br />

à travers lequel l’écrivain nous convie dans son quotidien.<br />

La feuille est divisée en deux <strong>partie</strong>s égales par un trait vertical ; à gauche, treize questions auxquelles le Poète donne<br />

réponse dans la colonne de droite : «... A quelle heure vous levez-vous ? ... Travaillez-vous le matin ? ... Lisez-vous les<br />

journaux ? ... Que mangez-vous ? ... Quel est l’emploi habituel de votre après-midi ? ... Quelle est votre villégiature<br />

préférée ? ...», etc., etc. Visiblement amusé, Anatole France précise qu’il travaille à toute heure, «... si c’est travailler que<br />

d’assembler les idées dans ma tête. Mais j’écris le moins souvent possible...», qu’il s’intéresse aux affaires de son temps, ne fait<br />

que des rêves agréables, apprécie la sieste et, comme Rousseau, les promenades à pied ; les deux pays où il préfère voyager<br />

sont l’Italie et la Grèce, etc.<br />

293. Puisaye<br />

(Reproduction <strong>partie</strong>lle)<br />

– 38 –<br />

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