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Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan

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124. FLEURY, André-Hercule de (1653-1743) Cardinal et homme d’Etat. Ancien précepteur de<br />

Louis XV, il acquit sur le roi une grande influence qui lui permit de garder le pouvoir de 1726 à sa<br />

mort, sans pourtant jamais prendre le titre de Premier ministre ! — L.A.S., 4 pp. in-4 ; Fréjus, 15.IV.<br />

(1705 ?). Pièce jointe du même. 300/400<br />

Amusante missive concernant un dénommé Fabre qui s’est comporté «... assés honnetement pour l’interest avec le mari,<br />

n’ayant pris que peu de chose au delà des 6 fl. qu’on a coutume de lui donner...», mais s’est aussitôt rattrapé sur l’épouse :<br />

«... il n’est point secret [que] dès qu’il fut arrivé ici, on sut dans toute la ville le sujet de sa commission. Il alla en litière avec la<br />

personne et je ne sais ce qu’il s’y passa, mais il s’est laissé gagner à ses charmes... Il la mena à la Croix d’or, à Toulon, où ils<br />

furents enfermés ensemble trois heures...». Le sieur Fabre raconta ensuite «... cent menteries contre le mari, se mela de justifier<br />

la femme et dit qu’elle n’y serait pas longtemps et recommanda, avec un air d’authorité, qu’on eut grand soin d’elle... Cet<br />

homme a le cœur tendre et je ne vous conseillerais pas... de l’employer pour des femmes ou filles...», etc.<br />

On joint une L.S. du même relative à la dépense considérable qu’entraînera la restauration du couvent de Cerfroid,<br />

maison mère (XIIIe) de l’ordre des Trinitaires, dont l’influence fut importante au moyen-âge : «... vous pouvez cependant<br />

faire procéder à l’adjudication et l’on verra ensuite ce qui se pourra faire pour fournir les fonds nécessaires...» (1 p. in-4 ;<br />

Versailles. 25.IV.1733)<br />

125. FLEURY, André-Hercule de — L.S., 3 pp. in-4 ; Versailles, 19.VI.1727. 250/300<br />

Curieux texte relatif à la conduite irrégulière de certains curés parisiens. «... Si le Roy venoit à en être informé, il ne pourroit<br />

se dispenser de leur en marquer son indignation. Je sais qu’il courre des Ecclésiastiques dans tout le Diocèse pour faire signer la<br />

nouvelle lettre aux Curés de la Campagne...» ; Fleury compte sur son correspondant «... pour arrester autant qu’il sera en vous<br />

ces fanatiques...». Quant au «... nommé Rachoire qui est à la Bastille depuis un an et qui coûte beaucoup d’argent au Roy...»,<br />

après un entretien avec l’ambassadeur de Sardaigne il semblerait qu’il soit enfin possible de le transférer dans une autre<br />

prison où le condamné se nourrirait à ses frais, «... car il n’est pas juste qu’il le soit toujours aux dépenses du Roy...».<br />

Fleury entend également s’adresser directement à Horace WALPOLE (1678-1757, ambassadeur anglais à Paris et frère du<br />

Premier ministre) au sujet d’un certain «Lassy», vraisemblablement le général d’origine irlandaise Peter LACY ou LASCY<br />

(1678-1751) lequel, entré au service de <strong>Pierre</strong> le Grand, s’employait à réorganiser l’armée russe et, en 1727, en tant que<br />

Gouverneur de Livonie et d’Estonie, venait d’expulser de Curlande le maréchal Maurice de Saxe, alors au service de la<br />

France.<br />

Cette importante lettre se place peu après la mort, survenue le 1 er mai 1727, du diacre François de Paris, appelant<br />

notoire contre la bulle «Unigenitus». Celui-ci, et ses prétendus «miracles», sont à l’origine d’un mouvement religieux dont<br />

les adeptes, des fanatiques, furent définis «convulsionnaires». Ceci ne fut qu’un épisode des profondes querelles et polémiques,<br />

y compris politiques, que la bulle «Unigenitus» avait engendrées depuis sa promulgation en 1713.<br />

126. FLORIAN, Jean-<strong>Pierre</strong> Claris de (1755-1794) Fabuliste français, petit-neveu de Voltaire —<br />

L.A., 1 p. in-8 ; «A Port Libre, 27 messid. 2 de la R. F. une et ind.» [16.VII.1794]. Adresse autographe<br />

sur la IV e page. 300/350<br />

Rare lettre écrite deux mois seulement avant sa mort, depuis la prison où il avait été interné comme suspect pendant la<br />

période noire de la Révolution française ; il ne devra son élargissement qu’aux événements du 9 Thermidor !<br />

En attendant sa libération, l’écrivain, depuis sa geôle au «Port Libre», demande au citoyen Mercier de lui procurer quelques<br />

objets de première nécessité (lit, matelas, couverture, pot de chambre, cuvette, etc.), ainsi que «... des savattes, un écritoire,<br />

du tabac en bouteilles, 12 bouteilles de vin rouge...». Puis, sans doute soucieux de ne pas se mettre à dos les autorités<br />

(Robespierre et ses compagnons !), Florian recommande instamment à son correspondant de voir ses amis «... et de les<br />

prier en grâce de ne faire aucune démarche. La République a des affaires plus pressantes que celles d’un particulier, à qui son<br />

innocence suffit...». Libéré le 27 juillet, le fabuliste mourut le 13 septembre suivant, à l’âge de 39 ans, des suites des mauvais<br />

traitements subis lors de son incarcération.<br />

127. FOCH Ferdinand (1851-1929) Maréchal de France — L.A.S., 1 p. in-12 ; Paris, 26.VI.1928. Entête<br />

à son nom. 80/100<br />

A André LE BRETON (1860-1930). «... Je n’ai pas oublié le général Le Breton, j’en garde un très bon souvenir et je remercie<br />

son frère d’avoir voulu m’envoyer sa Jeunesse de V. Hugo. Evidemment le Poète eût pu nous faire sortir de mesquineries<br />

de la politique intérieure ou étrangère et par là valoir à notre pays le prix de 1 500 000 morts victorieux...».<br />

128. FORT Paul (1872-1960) Poète — 2 L.A.S, 6 pp. 8˚ ; (Paris), 17.XII.1897 et «9 mars». 120/150<br />

Lettres de jeunesse à ses «chers poètes», Jacques et Marie NERVAT.<br />

«... Si j’avais l’honneur d’être connu de vous, si j’étais près de vous, j’aurais voulu vous parler, non vous écrire, après la lecture<br />

d’un tel livre... pour vous bien remercier de m’avoir ouvert vos âmes si innocentes... Deux voix jeunes chantent des images, des<br />

rêves, des peurs... Deux voix jeunes chantent tout l’amour...», etc.<br />

Marie NERVAT (1874-1909) est surtout connue pour son poème «Je voudrais aller me promener dans les bois».<br />

La deuxième missive, de la même époque, concerne entre autres une «... <strong>partie</strong> de campagne...» avec Stuart MERRILL,<br />

Point, etc. «... Moi, j’irai... les retrouver le 15 à Bruxelles. J’espère que de là nous pousserons jusqu’à Walkeren...», etc.<br />

133. France<br />

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