Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan

148. GIDE André — L.A.S., 1 p. in-4 ; (Alger), 9.X.1944. 300/350
Très intéressante lettre dans laquelle Gide, qui a fui la guerre en se réfugiant sous le chaud soleil africain, ne ménage ni
son talent ni ses efforts pour se faire inviter par son ami Guy DELORE à passer l’hiver dans sa merveilleuse propriété de
Fez.
«Mon cher Guy Delore, Que d’événements depuis ma dernière lettre ! Presque tous mes amis d’ici ont regagné "la Métropole"
(Paris avait été libéré par le général Leclerc le 25 août précédent) et je demeure à Alger, attendant un ordre d’appel... de jour
en jour plus inquiet... redoutant... le retour dans un appartement sans chauffage, craignant au surplus de trouver à Paris peu de
motifs de joie et beaucoup de soucis et d’ennuis... Si j’y vais enfin, ce ne sera sans doute que pour peu de temps... et regagnerai
le Midi le plus tôt possible. Il n’est pas d’endroit au monde où je sais pouvoir être plus confortablement installé... qu’à Fés...
Quel souvenir j’en ai gardé ! grâce à vos prévenances et à vos soins affectueux...».
Il n’attend qu’un mot de son correspondant qui lui dise si cet oasis lui est encore ouvert «... et si rien ne s’oppose à mon
retour auprès de vous, ami si dévoué et si charmant...». Il s’inquiète de savoir ce que sont devenus certains amis communs
(«... et votre sœur, et Si Abda ?... Avez-vous des nouvelles de Robert ? Où est Faroul ?...»), parle de Denoël qui «... après un
long séjour à Alger, s’est embarqué récemment pour Cherbourg-Paris...», et enfin, «... en attendant un revoir très espéré...»,
embrasse affectueusement son ami, lui promettant de récrire dès que ses projets seront moins nuageux.
149. GIROUD Françoise (1916-2003) Journaliste et femme politique — L.A.S., 5 pp. in-4 ; Paris,
25.II.1958. 200/250
Extraordinaire missive à Jean-Paul SARTRE qui ne concède pas d’interview puis critique âprement les auteurs d’articles
le concernant ; François Giroud défend ici son indépendence comme journaliste et n’entend pas s’excuser après la parution
d’un article.
«... Je vous rassure tout de suite : je n’ai pas l’intention de m’excuser et de retirer... ce que j’ai écrit pour six cent mille
personnes... on m’a rapporté que vous étiez irrité de certaines erreurs. Or, je me pique justement d’en faire très peu... Pour vous
plus que pour tout autre, j’aurais aimé détruire les légendes tronquées, mais tenaces, reconstruire un personnage authentique...
Mais vous ne l’avez pas voulu... J’ajoute que j’avais cent moyens de vous rencontrer... sans vous prévenir... Mais ma morale
personnelle m’interdit ce genre d’imposture... Jean Cau et J. L. Bost avaient beaucoup collaboré, dans la paix de l’anonymat, à
ce journal dont il vous semblait impensable d’accueillir un représentant. C’eût été de bonne guerre mais de mauvais goût,
alternative qui ne pouvait pas me laisser d’hésitation. Cela dit, croyez que je ne m’exagère nullement l’importance que tout ceci
peut avoir pour vous. Un article de plus ou de moins... seulement pour moi vous n’étiez pas un personnage de plus ou de
moins... c’est pourquoi j’ai eu de la peine là où je porte généralement une cuirasse d’indifférence qui me protège... contre les
critiques... lorsque Simone Berriaux m’a dit : "Sartre est furieux". Désolée - mais non coupable...».
Paul GRENIER
(1768-1827)
Général en 1794, il servit à Valmy, Jemmapes, Fleurus et Neuwied, à Pastrengo et Cassano,
à Hohenlinden et Raab, etc. Il fut en Hollande, en Allemagne et en Italie,
puis dans la Grande Armée en 1812, etc., etc.
Bel ensemble de lettres militaires à lui adressées (sauf indication contraire) tout au long de ces
Campagnes. Intéressants textes à lire dans leur intégralité ! En-têtes, parfois avec vignette.
150. BARAGUEY D’HILLIERS Louis (1764-1813) — L.A.S., 2 1/2 pp. in-4 ; Quartier général de
Groselweingen (au Sud de Nuremberg), 26.VI.1800. Rapport sur son activité dans l’armée du Rhin.
Adresse et contreseing. 150/200
151. BONNEMAINS Pierre (1773-1850) — L.A.S., 2 pp. in-folio ; San Martino (Italie), 10.XI.1813.
Rapport sur les positions de l’ennemi à Caldiero, avant la bataille du 15 novembre. 200/250
152. DAULTANE, Jos. Aug. Fournier (1759-1828) — L.S., 1 p. fol. ; Wetzlar, 16.IX.1797. En-tête.
«... la santé du général HOCHE est extrêmement mauvaise, nous avons manqué de le perdre...». 200/250
153. DAULTANE, Jos. Aug. Fournier — L.A.S., 1/2 p. in-folio ; Wetzlar, 19.IX.1797. «Pleurez...
pleurez avec nous. La Patrie vient de faire une grande perte, l’armée un Chef digne d’elle et nous tous un
père... HOCHE N’EST PLUS !». Lazare Hoche n’avait que 29 ans. 300/400
154. DESAIX Louis Charles Antoine (1768-1800) — L.S., 1 1/2 pp. in-4 ; Paris, 10.III.1798. En-tête
de l’Armée d’Angleterre. Il donne la composition de la division Grenier et indique les brigades qu’il
destine à St Omer et Montreuil. 200/250
155. DESSOLLE J. J. P. A. (1767-1828) — L.S., 1 p. 4˚ ; Quartier général de Warthausen (Wurtemberg),
18.VI.1800. En-tête avec vignette : Armée du Rhin. Pièce se situant entre les batailles de
Biberach (9.V.) et de Neubourg (27.VI.), concernant de nouveaux assauts contre l’ennemi. 150/200
156. DROUET Jean-Baptiste (1765-1844) — L.S. avec post-scriptum autographe de 5 lignes, 2 pp.
in-folio ; Wetzlar, 15.XI.1797. En-tête : Armée d’Allemagne, etc. Intéressante missive, citant les noms
des généraux Olivier, Lefebvre, Richepance, Thureau, Goullus et Augereau. 150/200
157. DUGUA Ch. F. Jos. (1744-1802) — L.S., 1 p. in-4, au futur général Pierre Thouvenot (1757-
1817) ; Quartier général du Cap, 17.VI.1802. En-tête : Armée de St-Domingue. Adresse, marques et
franchise postale. A propos de la division CLAUZEL. 300/350
158. DUHESME Guillaume (1766-près de Waterloo, 1815) — L.A.S., 2 pp. in-4 ; Quartier général
de «Chaumon » (Chiomonte, Susa, Italie), 2.X.1799. En-tête de l’Armée d’Italie, avec vignette. Beau
texte sur la marche victorieuse vers Turin. 300/350
159. DUMOURIEZ Ch. Fr. (1739-1823) — L.A.S., 1 1/2 pp. in-4 ; Paris, 26.III.1792. «... nous sommes
tous de purs et francs jacobins...», écrit-il à son frère ; quant au mémoire sur le roi, il est «... de la
plus grande nécessité dans ce moment, et il n’y a pas de temps à perdre...». 250/300
160. HOCHE Lazare (1768-1797) — L.S., 1 p. in-4 ; Quartier général de Friedberg, 28.IV.1797.
Vainqueur à Neuwied (18.IV.), il envoie à Grenier une «... écharpe... comme témoignage de reconnaissance...»
pour sa participation au combat. 250/300
161. HULIN Pierre (1758-1841) — L.A.S., 1 1/2 pp. 4˚ ; Bastille, 14.IX.1789. Il doit se rendre en
députation à Versailles «... pour l’affaire de la Bastille...» dont il est nommé commandant en chef des
Volontaires, etc. Il demande à son tailleur de veiller à ce que son nouvel uniforme soit prêt. 200/250
162. JARDON Henry-Antoine (1768-1809) — L.S., 1 p. in-folio ; Q.G. de Bregentz, 26.V.1800. Entête
avec belle vignette gravée. I ntéressant texte au g al LECOURBE, alors que l’ennemi s ’est retiré
dans les Grisons et que l’on a fait des prisonniers, etc. Jardon avait prix Bregentz le 11 mai. 400/500
163. JOURDAN Jean-Baptiste (1762-1833) — L.S., 1 p. in-folio ; Quartier général de Windesheim
(Mayence), 9.XII.1795. En-tête gravé, avec vignette au ballon. Mouvements de l’ennemi vers Kreuznach
: «... il a l’air de nous menacer d’une attaque... a Baccarat... tout son monde doit y périr plutôt que
de souffrir que l’ennemi débarque sur cette rive...», etc. 500/600
164. KILMAINE Charles Edouard (1751-1799) — L.A.S., 2 pp. in-folio ; Quartier général de
Rouen, 24.VI.1798. En-tête avec petite vignette. «... D’après l’arrêté du Directoire qui me donne le
commandement de toutes les divisions territoriales...» de l’armée d’Angleterre, Kilmaine envoie ses
ordres au général Grenier. Importante ! 300/350
165. KLÉBER Jean-Baptiste (1753-1800) — L.S., 1 1/2 pp. in-folio ; Quartier général de Coblentz,
31.I.1797. Magnifique texte expliquant les raisons qui l’on poussé à démissionner de l’armée : «... Ma
résolution est... prise de ne plus servir ma Patrie... tant qu’il restera un seul des Gouvernants actuels : leur
conduite me répugne... Je n’ai d’ailleurs jamais eu l’intention de me vouer à l’état militaire. J’ai pris les
armes pour conquérir la liberté : elle est conquise, je les dépose...», etc. 600/800
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