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Mammifères, Amphibiens et Reptiles prioritaires en ... - Webissimo

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Deux critères principaux ont été pris <strong>en</strong> considération pour estimer l’impact des populations<br />

conspécifiques voisines.<br />

Le premier est géographique <strong>et</strong> concerne les possibilités d’échanges <strong>en</strong>tre la population<br />

régionale <strong>et</strong> une population voisine. Ces év<strong>en</strong>tuelles connexions ont été estimées grâce à la<br />

répartition régionale <strong>et</strong> extrarégionale (LE GARFF, 1988 ; GAILLEDRAT <strong>et</strong> al., 2002 ; THIRION <strong>et</strong><br />

al., 2002 ; BARRIOZ, 2008 ; GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND, 2004 ; BRACCO S., BOIREAU<br />

J., GREYO D. <strong>et</strong> SIMMONET F. com. pers.). La mobilité des espèces a égalem<strong>en</strong>t été considérée<br />

pour évaluer les possibilités d’échanges car de grandes différ<strong>en</strong>ces exist<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les groupes<br />

taxonomiques.<br />

Le deuxième critère concerne le statut de conservation de l’espèce dans les régions voisines. Il<br />

est évid<strong>en</strong>t qu’une population extrarégionale dont le statut de conservation est défavorable ne<br />

pourra que très peu influ<strong>en</strong>cer la population régionale dont le statut est lui aussi jugé défavorable.<br />

D’autres paramètres ont r<strong>et</strong><strong>en</strong>u notre att<strong>en</strong>tion notamm<strong>en</strong>t pour les amphibi<strong>en</strong>s <strong>et</strong> les reptiles.<br />

En eff<strong>et</strong>, les Pays de la Loire représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la limite méridionale de l’aire de répartition de<br />

plusieurs espèces. Compte t<strong>en</strong>u du réchauffem<strong>en</strong>t climatique, il est probable que l’aire de<br />

répartition de ces espèces se déplace vers le nord. Par conséqu<strong>en</strong>t, ce phénomène fragilisera sans<br />

doute la population régionale. Il est ainsi difficile d’adm<strong>et</strong>tre la possibilité d’une immigration<br />

favorable prov<strong>en</strong>ant de populations au nord de la région.<br />

La fragm<strong>en</strong>tation de l’aire de répartition régionale a égalem<strong>en</strong>t été prise <strong>en</strong> compte. Pour<br />

reclasser une espèce, il est préférable que l’<strong>en</strong>semble de la population régionale bénéficie de<br />

l’immigration supposée. Or, certains noyaux de populations sont tellem<strong>en</strong>t isolés qu’aucun<br />

apport <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance de populations voisines n’est <strong>en</strong>visageable.<br />

I.3. Évaluation du niveau de priorité<br />

La démarche perm<strong>et</strong>tant d’id<strong>en</strong>tifier les espèces <strong>prioritaires</strong> s’inspire de différ<strong>en</strong>tes<br />

méthodologies. Elles se bas<strong>en</strong>t toutes sur le statut de conservation des espèces dans la région<br />

considérée. Seuls chang<strong>en</strong>t les autres paramètres intégrés à l’évaluation. D’une manière générale,<br />

les paramètres pris <strong>en</strong> compte hiérarchis<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>jeux selon la vulnérabilité de l’espèce à<br />

d’autres échelles géographiques <strong>et</strong> l’importance que représ<strong>en</strong>te la région dans la conservation de<br />

c<strong>et</strong>te espèce dans sa globalité.<br />

La méthode d’évaluation du niveau de priorité s’est inspirée de travaux français (LOOSE &<br />

DELIRY, 1996 <strong>et</strong> 1999 ; DE THIERSANT & DELIRY, 2008 [1] <strong>et</strong> 2008 [2] ; HAFFNER & WELTZ, 2000)<br />

<strong>et</strong> suisses (KELLER & BOLLMANN, 2001 <strong>et</strong> 2004 ; KELLER <strong>et</strong> al., 2005).<br />

La méthode définie pour id<strong>en</strong>tifier les espèces <strong>prioritaires</strong> se base sur trois paramètres ou<br />

critères :<br />

- statut de conservation régional (liste rouge) ;<br />

- statut de conservation national ou europé<strong>en</strong> (liste rouge) ;<br />

- importance de l’aire de répartition régionale.<br />

Pour chaque critère, des notes ont été attribuées aux catégories des listes rouges, ainsi qu’aux<br />

classes de pourc<strong>en</strong>tage définies pour mesurer l’importance de l’aire de répartition. Il a égalem<strong>en</strong>t<br />

été décidé de pondérer les notes concernant les catégories des listes rouges nationales <strong>et</strong><br />

europé<strong>en</strong>nes, afin de donner une priorité plus élevée aux espèces m<strong>en</strong>acées à ces échelles. En<br />

eff<strong>et</strong>, ces espèces doiv<strong>en</strong>t bénéficier de mesures <strong>prioritaires</strong>, surtout si la population régionale ne<br />

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