Mammifères, Amphibiens et Reptiles prioritaires en ... - Webissimo
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M<strong>en</strong>aces <strong>et</strong> mesures de conservation<br />
D’une manière générale, toute détérioration des conditions d’accueil de l’espèce au sein des<br />
zones humides qu’elle utilise, <strong>en</strong> particulier au mom<strong>en</strong>t de la reproduction, constitue une m<strong>en</strong>ace<br />
pour elle. Compte t<strong>en</strong>u des habitats principalem<strong>en</strong>t occupés dans la région, les travaux<br />
d’aménagem<strong>en</strong>t des cours d’eau, l’abaissem<strong>en</strong>t du niveau de la Loire, les aménagem<strong>en</strong>ts industrialo-portuaires,<br />
les changem<strong>en</strong>ts de pratiques agricoles dans les marais littoraux <strong>et</strong>, plus<br />
généralem<strong>en</strong>t, l’int<strong>en</strong>sification de l’agriculture représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les principales m<strong>en</strong>aces dans la région.<br />
Plus localem<strong>en</strong>t, la gestion hydraulique des marais tels que ceux de Brière, de Vilaine ou<br />
de Goulaine conditionne la reproduction de c<strong>et</strong>te espèce <strong>et</strong> peut par conséqu<strong>en</strong>t s’avérer cruciale<br />
à son égard.<br />
C<strong>et</strong>te espèce n’est pas m<strong>en</strong>acée dans les Pays de la Loire mais la responsabilité régionale pour<br />
sa conservation à l’échelle nationale <strong>et</strong> europé<strong>en</strong>ne est importante, d’autant que les populations<br />
sont considérées <strong>en</strong> déclin. Il convi<strong>en</strong>t donc de rester vigilant face aux m<strong>en</strong>aces id<strong>en</strong>tifiées<br />
<strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> place des mesures de préservation sur les sites majeurs. Les actions<br />
conduisant à r<strong>et</strong>rouver une dynamique naturelle des cours d’eau (<strong>et</strong> spécialem<strong>en</strong>t les habituels<br />
débordem<strong>en</strong>ts printaniers sur leur lit majeur) sont à <strong>en</strong>courager, notamm<strong>en</strong>t sur la Loire.<br />
D’une manière plus générale, le mainti<strong>en</strong> des activités traditionnelles d’élevage est déterminant<br />
pour la conservation des prairies inondables favorables au Pélodyte ponctué.<br />
Sources<br />
B<strong>en</strong>oît Marchadour (Coordination LPO Pays de la Loire)<br />
ARNTZEN, 1998 ; MONTFORT, 1999 [2] , 2006 <strong>et</strong> 2007 ; POITOU-CHARENTES NATURE, 2002.<br />
Communications personnelles : Christian GOYAUD <strong>et</strong> Didier MONTFORT.<br />
Le Pélodyte ponctué fréqu<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t<br />
la vallée <strong>et</strong> le lit majeur de la Loire. Prés<strong>en</strong>t<br />
de façon plus lâche sur le reste du<br />
départem<strong>en</strong>t, il exploite divers milieux<br />
ouverts souv<strong>en</strong>t façonnés par l’Homme :<br />
fossés, carrières, mares, jardins, terrains<br />
vagues…<br />
Sa répartition <strong>en</strong> May<strong>en</strong>ne semble se limiter<br />
au Sud du départem<strong>en</strong>t où il occupe<br />
les milieux annexes de la rivière<br />
éponyme, certains cours d’eau au débit<br />
assez l<strong>en</strong>t, <strong>et</strong> aussi différ<strong>en</strong>ts milieux tels<br />
que ceux cités plus haut. En Sarthe, sa<br />
répartition est peu connue mais il semble<br />
qu’il soit moins prés<strong>en</strong>t dans l’Est du départem<strong>en</strong>t.<br />
Plus à l’ouest, les populations de Pélodyte<br />
ponctué se conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />
sur les zones humides littorales. En V<strong>en</strong>dée,<br />
les Marais br<strong>et</strong>on <strong>et</strong> poitevin constitu<strong>en</strong>t les sites les plus importants du départem<strong>en</strong>t<br />
pour sa reproduction. Par contre, il est rare à l’intérieur des terres où il a fortem<strong>en</strong>t régressé<br />
ces vingt dernières années <strong>et</strong> même disparu autour de La Roche-sur-Yon. Il est abs<strong>en</strong>t des zones<br />
de bocage <strong>et</strong> de cultures dans l’Est du départem<strong>en</strong>t.<br />
En Loire-Atlantique, il semble peu prés<strong>en</strong>t dans le Nord <strong>et</strong> le Sud du territoire, mais il faut souligner<br />
que ces zones sont peu prospectées. Par contre, il est abondant sur le littoral (marais de<br />
Guérande <strong>et</strong> du Mès, <strong>et</strong> Marais br<strong>et</strong>on), dans l’estuaire de la Loire, sur l’Ouest <strong>et</strong> le Sud des<br />
marais de la Grande Brière, sur les marais de Donges <strong>et</strong> à Grand-Lieu. En marais de Vilaine, il<br />
est signalé depuis 1989 sur des prairies inondables de la commune de Saint-Nicolas-de-Redon.<br />
Amphibi<strong>en</strong> prioritaire Priorité régionale élevée (note = 2)<br />
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