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Mammifères, Amphibiens et Reptiles prioritaires en ... - Webissimo

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M<strong>en</strong>aces <strong>et</strong> mesures de conservation<br />

M<strong>en</strong>acé sur l’<strong>en</strong>semble du territoire français, les populations prés<strong>en</strong>tes au nord, <strong>en</strong> limite de sa<br />

répartition, sont les plus fragiles. Les causes de régression sont mal connues mais deux groupes<br />

de m<strong>en</strong>aces sont id<strong>en</strong>tifiés selon qu’elles touch<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t ou indirectem<strong>en</strong>t l’espèce.<br />

Les dérangem<strong>en</strong>ts représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la m<strong>en</strong>ace directe principale pour ce rhinolophe très s<strong>en</strong>sible<br />

qui se réveille très facilem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> hiver, ce qui, <strong>en</strong> pleine léthargie, peut se traduire par des désordres<br />

métaboliques fâcheux, voire dramatiques. Par ailleurs, le baguage de masse pratiqué<br />

durant les années 1970 a eu un impact indéniable sur les populations. M<strong>en</strong>aces indirectes, l’aménagem<strong>en</strong>t<br />

<strong>et</strong> la modification de ses gîtes provoqu<strong>en</strong>t des perturbations au sein des colonies<br />

<strong>et</strong> peuv<strong>en</strong>t faciliter leur accessibilité <strong>et</strong>, par conséqu<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drer des dérangem<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> des<br />

perturbations. Plus généralem<strong>en</strong>t, l’utilisation des pesticides a certainem<strong>en</strong>t eu des conséqu<strong>en</strong>ces<br />

dommageables ces tr<strong>en</strong>te dernières années, comme sembl<strong>en</strong>t <strong>en</strong> témoigner les nombreux<br />

cadavres découverts <strong>en</strong>tre 1966 <strong>et</strong> 1976 dans une grotte des Pyrénées-Ori<strong>en</strong>tales, <strong>et</strong> constitue<br />

toujours une m<strong>en</strong>ace. Malgré un manque de connaissance des caractéristiques de ses terrains<br />

de chasse, l’uniformisation des paysages, la monoculture <strong>et</strong> les forêts de résineux sembl<strong>en</strong>t<br />

incompatibles avec son mainti<strong>en</strong>.<br />

Les mesures favorables sont difficiles à définir tant les effectifs sont réduits <strong>et</strong> les individus isolés.<br />

Néanmoins, les rares Rhinolophes euryales observés chaque année fréqu<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t<br />

les mêmes cavités. Il convi<strong>en</strong>t de m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> place les mesures nécessaires, comme la<br />

pose de grilles à l’<strong>en</strong>trée de ces sites, afin d’assurer leur tranquillité. D’autre part, la recherche<br />

des gîtes de parturition doit être une priorité dans les départem<strong>en</strong>ts de la Sarthe <strong>et</strong> de Maine<strong>et</strong>-Loire.<br />

Si ces sites exist<strong>en</strong>t, des mesures appropriées perm<strong>et</strong>trai<strong>en</strong>t peut-être de favoriser la<br />

recolonisation de l’espèce sur ses anci<strong>en</strong>s territoires régionaux.<br />

Sources<br />

1990 au sein d’une colonie mixte de parturition.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, c<strong>et</strong>te observation<br />

n’apportait pas pour autant la preuve de<br />

sa reproduction <strong>et</strong> constitue la seule donnée<br />

pour le départem<strong>en</strong>t. En Loire-<br />

Atlantique, l’unique donnée de prés<strong>en</strong>ce<br />

de l’espèce se rapporte à trois individus,<br />

récoltés <strong>en</strong> 1880, <strong>et</strong> conservés au Muséum<br />

d’histoire naturelle de Nantes.<br />

En May<strong>en</strong>ne, le Rhinolophe euryale est<br />

considéré comme disparu puisque aucun<br />

individu n’a été observé depuis les années<br />

1960. Dans les années 1950, Beaucournu<br />

estimait pourtant la population<br />

<strong>en</strong>tre 200 <strong>et</strong> 250 individus dans les grottes<br />

de Saulges. D’autres cavités accueillai<strong>en</strong>t<br />

égalem<strong>en</strong>t quelques essaims. Des<br />

effectifs équival<strong>en</strong>ts étai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ts à la<br />

même période <strong>en</strong> Sarthe <strong>et</strong> notamm<strong>en</strong>t<br />

dans la carrière de Pêcheseul, à Avoise, qui comptabilisait jusqu’à 275 individus <strong>en</strong> 1958. D’autres<br />

carrières accueillai<strong>en</strong>t quelques dizaines d’individus dans les années 1950 <strong>et</strong> 1960.<br />

Les départem<strong>en</strong>ts de Maine-<strong>et</strong>-Loire <strong>et</strong> de la Sarthe sont dorénavant les seuls de la région à<br />

accueillir ce rhinolophe <strong>en</strong> hiver où les comptages annuels <strong>en</strong> période d’hibernation perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t<br />

d’observer quelques individus chaque année.<br />

B<strong>en</strong>oît Marchadour (Coordination LPO Pays de la Loire)<br />

ANONYME, 2002 [1] ; BEAUCOURNU, 1957 ; BROSSET <strong>et</strong> al., 1988 ; PAILLEY, 1995 ; RUSSO <strong>et</strong> al., 2002 ; VINCENT, 2008.<br />

Communications personnelles : Erwan GUILLOU, B<strong>en</strong>jamin MÊME-LAFOND <strong>et</strong> Matthieu VASLIN.<br />

Mammifère prioritaire Priorité régionale très élevée (note = 7)<br />

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