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Mammifères, Amphibiens et Reptiles prioritaires en ... - Webissimo

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Dans les départem<strong>en</strong>ts de May<strong>en</strong>ne <strong>et</strong> de<br />

V<strong>en</strong>dée, les effectifs sont plutôt <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation<br />

depuis trois ans d’après l’importance<br />

des prélèvem<strong>en</strong>ts mais aussi des résultats<br />

des comptages nocturnes pour la May<strong>en</strong>ne<br />

(indice kilométrique d’abondance départem<strong>en</strong>tal<br />

moy<strong>en</strong> de 1,53 sur la période 2005-<br />

2007 contre 1,27 pour 2002-2004).<br />

Dans les départem<strong>en</strong>ts de Maine-<strong>et</strong>-Loire <strong>et</strong><br />

de Loire-Atlantique, on observe globalem<strong>en</strong>t<br />

une relative stabilité des effectifs tandis<br />

qu’<strong>en</strong> Sarthe la t<strong>en</strong>dance serait <strong>en</strong>core à la<br />

baisse.<br />

À l’échelle de chaque départem<strong>en</strong>t, les populations<br />

les plus importantes sont circonscrites<br />

aux secteurs périurbains, aux zones<br />

littorales (pour les deux départem<strong>en</strong>ts<br />

concernés) <strong>et</strong> dans les bocages aux sols<br />

profonds, meubles <strong>et</strong> filtrants. Si historiquem<strong>en</strong>t la population régionale du Lapin de gar<strong>en</strong>ne a<br />

fortem<strong>en</strong>t diminué, il ne faut pas oublier qu’au début du siècle dernier l’espèce était considérée<br />

par le monde rural comme un véritable fléau <strong>et</strong> il occupe <strong>en</strong>core aujourd’hui le statut de<br />

« nuisible » dans de nombreuses communes.<br />

Avec des effectifs minimums estimés à 200 000 individus, le Lapin de gar<strong>en</strong>ne est un mammifère<br />

<strong>en</strong>core bi<strong>en</strong> représ<strong>en</strong>té au sein des Pays de la Loire. À l’échelle de la région, il n’existe pas<br />

de risque d’extinction de l’espèce à court ou moy<strong>en</strong> terme.<br />

M<strong>en</strong>aces <strong>et</strong> mesures de conservation<br />

Après avoir accusé de fortes réductions de ses effectifs dans la seconde moitié du XX e siècle,<br />

suite aux apparitions successives de la myxomatose <strong>et</strong> de la VHD, aujourd’hui, là où il est<br />

abondant, le Lapin de gar<strong>en</strong>ne, traverse les vagues infectieuses sans subir de pertes préjudiciables<br />

à la survie des noyaux de population. Parallèlem<strong>en</strong>t à l’impact de ces deux virus, auxquels<br />

il convi<strong>en</strong>t d’ajouter la coccidiose (parasitose pouvant <strong>en</strong>traîner une mortalité très sévère),<br />

la destruction de son habitat a contribué pour une bonne part à sa régression.<br />

L’int<strong>en</strong>sification de l’agriculture, <strong>en</strong>traînant une plus grande ouverture des milieux (disparition<br />

de milliers de kilomètres de haies sur talus <strong>et</strong> de boqu<strong>et</strong>eaux) ou l’abandon de zones moins<br />

productives induisant une ferm<strong>et</strong>ure du milieu, constitue le principal facteur limitant pour l’espèce.<br />

C<strong>et</strong>te dégradation de l’habitat a pour conséqu<strong>en</strong>ce de fragm<strong>en</strong>ter les populations.<br />

Le Lapin de gar<strong>en</strong>ne devi<strong>en</strong>t alors plus vulnérable face aux maladies (conséqu<strong>en</strong>ce prouvée par<br />

des travaux réc<strong>en</strong>ts), aux prédateurs <strong>et</strong> suj<strong>et</strong> à la destruction par l’Homme, car dev<strong>en</strong>ant intolérable<br />

dans les zones à fortes productions agricoles.<br />

Localem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> lors des périodes à forte mortalité, la limitation des prélèvem<strong>en</strong>ts par la chasse,<br />

voire son interdiction lorsque la population s’avère relictuelle, peut perm<strong>et</strong>tre le mainti<strong>en</strong> puis<br />

le développem<strong>en</strong>t de la population. L’aménagem<strong>en</strong>t de réseaux de gar<strong>en</strong>nes artificielles, dans<br />

des milieux <strong>en</strong>core favorables à l’espèce, apporte, souv<strong>en</strong>t avec de la persévérance, de bons<br />

résultats. Le mainti<strong>en</strong> des haies sur talus, du bocage au s<strong>en</strong>s large du terme avec un réseau<br />

de linéaires boisés d<strong>en</strong>se <strong>et</strong> interconnectés constitue le principal <strong>en</strong>jeu pour la conservation de<br />

l’espèce.<br />

Sources<br />

Jean-François Arcanger (Fédération départem<strong>en</strong>tale des chasseurs de May<strong>en</strong>ne)<br />

ARCANGER, 2008 ; BIADI & LE GALL, 1993 ; MARCHANDEAU, 2000 <strong>et</strong> 2008 ; FRC PAYS DE LA LOIRE, 2002 à 2008.<br />

Communications personnelles : Alain CHALOPIN, Olivier CLÉMENT, Stéphane GRANDIN, Stéphane MARCHANDEAU,<br />

Yvon MERCIER, Cyril MERLET <strong>et</strong> Christophe VIGNAUD.<br />

67<br />

Mammifère prioritaire Priorité régionale élevée (note = 2)

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