vingt ans apres - Fédération Internationale des professeurs de français

Un lieu, une date, furent retenus pour l'organisation de
son premier congrès international et de son assemblée générale
constitutive: Paris, mai ou JUIn 1968 ! C'était compter sans la
mini-révolution qui secoua la France pendant cette période! Il
fallut donc reporter la rencontre à l'année suivante, et ce fut
finalement du 17 au 23 juillet 1969 que cette manifestation eut lieu
dans les locaux de la Maison des Etudiants belges de la Cité
universitaire de Paris. Déjà 250 parti- cipants venus de 26 pays et
de 4 continents: Ce fut un coup d'envoi magistral!
Un collègue belge, Louis PHILIPPART, homme chaleureux,
cordial, cultivé et enthousiaste, animé d'une foi profonde, fut le
premier président de cette Fédération qu'il avait voulue de toute son
intelligence et de tout son coeur. Depuis plusieurs années, il
portait en lui l'idée de cette Fédération, et tantôt persuasif,
tantôt rassurant, il sut bousculer les sceptiques et soutenir les
timides jusqu'au lancement décisif.
A ses côtés, comme prem1ere Secrétaire Générale, une femme
remarquable, intelligente et généreuse, rayonnante et fervente,
méthodique et parfaite organisatrice: Colette STOURDZE.
Autour d'eux, les représentants du Danemark, du Québec, du
Nigéria, de Suisse, des Etats-Unis, du Japon et du Chili.
Ce fut le premier Bureau de la F.I.P.F.
Le siège fut le Centre International d'Etudes Pédagogiques
de Sèvres, haut lieu de la pédagogie internationale, et qui fut donc
choisi tout naturellement, parceque cela allait de soi Jamais
d'ailleurs en vingt ans ce choix initial ne fut remis en question.
C'est bien la preuve qu'il était bon
Mais, comme l'a dit Louis PHILIPPART, "la création de la
FIPF n'était pas une fin en soi; c'était un levain destiné à faire
monter la pâte". Il s'agissait pour la Fédération, d'être un lien
actif entre les associations, de susciter ou d'encourager la mise sur
pied d'associations là où elles n'existaient pas encore, de mettre à
la disposition de tous les recherches et les expériences pédagogiques
les plus significatives, de faciliter les contacts directs et
personnels, les échanges de services et d'informations d'ordre
professionnel ou culturel, de publier un bulletin et de jeter les
passerelles vers des organismes internationaux qui visent à assurer
le rayonnement de la langue et de la culture fran~aises.
Le démarrage fut brillant. Pour modeste qu'il fût, le
premier numéro du bulletin put sortir dès le 31 décembre 1969; des
semInaires, des stages furent bientôt organisés: Val d'Aoste en
octobre 1970, Bruxelles en Avril 72, et très vite, le 2è.congrès
mondial à Grenoble du 23 au 29 Juillet 72. La Fédération comptait
déjà 43 associations régulièrement affiliées.
A partir du 3è.congrès, à la Nouvelle Orléans en 1975, il
devint évident que la Fédération devait trouver une solution de
démultiplication à son action, sous peine de perdre très vite son
efficacité. C'est ainsi que virent le jour la Commission pour
l'Europe de l'Ouest, avec 7 pays membres au départ, la commission
Europe-Québec, ancêtre de l'actuelle Commission du Fran~ais Langue
Maternelle (CFLM), la Commission de l'Afrique anglophone, et
finalement la Commission de l'Amérique du Nord.
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