vingt ans apres - Fédération Internationale des professeurs de français
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4.<br />
Autant <strong>de</strong> points d'intérêt qui <strong>de</strong>vraient inciter à lire<br />
l'article sur "l'alphabet phonétique s<strong>ans</strong> peine <strong>de</strong> Albert DOPPAGNE<br />
d<strong>ans</strong> "QUESTIONS <strong>de</strong> FRANCAIS VIV.-\NT".<br />
(Maison <strong>de</strong> la Francité - 16, avenue Agnello - 1150 Bruxelles)<br />
LINGUISTIQUE et NATIONALITE<br />
D<strong>ans</strong> la revue "QUESTIONS <strong>de</strong> FRANCAIS VIVANT", (3e trimestre<br />
1988) <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> la Francité à Bruxelles, Jacques <strong>de</strong> Wit examine<br />
le vocabulaire institutionnel et l'i<strong>de</strong>ntification <strong><strong>de</strong>s</strong> francophones.<br />
La Belgique, on le sait, comprend trois communautés<br />
linguistiques différentes <strong>de</strong> langue néérlandaise, alleman<strong>de</strong> et<br />
fran~aise. Ces communautés linguistiques recouvrent également, mais<br />
pas toujours exactement, les communautés culturelles.<br />
Le poids <strong>de</strong> l'évolution historique et institutionnelle a<br />
donc mené le gouvernement à s'interroger sur la qualification à<br />
adopter institutionnellement pour ces communautés. Apres une large<br />
consultation, les appellations suivantes ont été retenues :<br />
- communauté germanophone (et non plus alleman<strong>de</strong>)<br />
- communauté flaman<strong>de</strong> (en opposition à communauté néerlandophone qui<br />
ne distinguait pas assez la communauté culturelle <strong><strong>de</strong>s</strong> Flandres et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Pays-Bas)<br />
- Communauté fran~aise, et non pas wallonne d<strong>ans</strong> laquelle ne se<br />
reconnaissent pas les francophones <strong>de</strong> Bruxelles, ou bien francophone<br />
d<strong>ans</strong> laquelle la linguistique vient mettre une inutile frontière avec<br />
la France.<br />
"On ne peut enlever à la communauté fran~aise sa propre i<strong>de</strong>ntité en<br />
lui imposant une appellation strictement linguistigue :.<br />
La question n'est cependant pas résolue car l'appellation<br />
"communauté" ne satisfait pas tout le mon<strong>de</strong> d<strong>ans</strong> un état maintenant<br />
fédéral. Faudrait-il remplacer ce mot par "Etat", "exécutif",<br />
"Gouvernement" •.. ?<br />
A suivre d<strong>ans</strong> les prochains numéros <strong>de</strong> "QUESTIONS <strong>de</strong><br />
FRANCAIS VIVANT"<br />
LINGUISTIQUE ET REGIONALISMES<br />
D<strong>ans</strong> le numéro 37 (juin 1988) <strong>de</strong> la revue "Chemins Actuels"<br />
<strong>de</strong> l'Association mexicaine AMIFRAM, un intéressant -et amusantarticle<br />
<strong>de</strong> Pierre MOREL sur les langues régionales en France.<br />
Un extrait <strong>de</strong> l'évangile selon Saint LUC, traduit ou plutôt<br />
interprêté en patois du Nord, du Pas-<strong>de</strong>-Calais, <strong>de</strong> la Haute Saône, du<br />
Morvan, <strong>de</strong> Charente, du Puy-<strong>de</strong>-Dôme, <strong>de</strong> la Haute-Garonne, d'Uzès, <strong>de</strong><br />
la Drôme et du canton <strong>de</strong> Berne, donne une idée <strong>de</strong> cette tour <strong>de</strong> Babel<br />
qu'était la France encore au début du siècle, et surtout <strong>de</strong> la<br />
fabuleuse richesse linguistique qui est maintenant totalement éteinte<br />
avec l'uniformisation <strong>de</strong> la langue fran~aise.<br />
Les quelques batailles linguistiques encore vigoureuses en<br />
France permettront peut être <strong>de</strong> sauver <strong><strong>de</strong>s</strong> langues régionales telles<br />
que le Breton par exemple, mais les patois eux-mêmes, d<strong>ans</strong> leur<br />
diversité savoureuse, sont hélas bien morts.<br />
Et pourtant ! ..• jugez vous-mêmes<br />
A partir <strong>de</strong> la ligne suivante,<br />
"Il s'en alla d<strong>ans</strong> un pays étranger où il dissipa tout JiQ11 bien en<br />
excès et en débauche",<br />
on aurait pu dire d<strong>ans</strong> le Pas-<strong>de</strong>-Calais :<br />
"du qu'il échilla tout s'n'argint ain fageant l'braingand dains chés<br />
cabarets",<br />
et d<strong>ans</strong> la Drôme :<br />
"voonté dissipé tout soun ben en viven coumo un galavar".