Port de Volos à l'horizon 2030

Podepro 2009/2010
surqualification). En conséquence, beaucoup de jeunes étudiants ou d’actifs quittent le pays à
la recherche d’un diplôme reconnu ou d’un travail adéquat. Malgré cette émigration et les
mesures que la Grèce prend pour relancer l’emploi depuis 5 ans, il existe toujours un
problème de disponibilité de l’emploi. Le marché reste saturé surtout dans les grandes villes
qui ont été bien desservies. La concurrence entre régions a renforcé la constitution de pôles
urbains et accentué l’exode rural (signe d’un échec de la politique de régionalisation). De
plus, les replis politiques de la Grèce pendant plus de 10 ans l’ont conduite à mal réagir face à
ce problème d’emploi. En effet, elle a pris la décision de fermer ses frontières en instaurant
des quotas d’immigration ce qui n’a eu pour effet que d’accélérer un vieillissement
démographique déjà prépondérant. La Grèce augmenta ainsi son taux de dépendance
économique ; ce déséquilibre creuse à nouveau le déficit grec par l’augmentation des
dépenses de santé et le financement des retraites.
La ville de Vólos est la ville type de Grèce qui a subi la combinaison de tous ces
facteurs. En effet, le refus de l’organisation, déclaré par le comité des Jeux Méditerranéens en
2010 en raison d’un problème de budget et d’échéances dans la préparation des jeux a plongé
la ville dans le chaos. Cet événement, qui aurait pu dynamiser considérablement la région et la
propulser parmi les plus performantes de Grèce, a entraîné en fait le départ de nombreuses
entreprises qui voyaient son arrivée en 2013 comme salvatrice, permettant à la région d’éviter
de subir le courroux de la crise. En lieu et place, un appauvrissement industriel s’en est suivi
causant un chômage supérieur à la moyenne nationale. Les investissements consacrés à
l’amélioration des voies de transport ont pris du temps et se sont faits lentement, avec environ
un projet réalisé par mandat municipal. La concurrence entre les villes a placé Vólos en
compétition avec Larissa et non plus en complémentarité comme il était prévu de faire si les
jeux Méditerranéens avaient eu lieu avec la création du bi pôle. Larissa devint la ville
industrielle de Thessalie grâce à sa proximité avec le port de Thessalonique et au partenariat
que les deux villes ont développé. La ville de Vólos a été forcée de modifier ses centres
d’activité et se tourna vers le secteur agroalimentaire et le tourisme, cherchant à valoriser son
littoral et les richesses culturelles et artisanales du Pélion. En 20 ans, la ville n’a pas subi de
grandes modifications structurelles, sa concentration urbaine est restée quasiment identique et
les réformes administratives, susceptibles d’améliorer sa situation économique, qui avaient été
proposées en 2011 concernant l’agrandissement des villes par fusion avec des communes
(projet Callicratès) n’ont pas été retenues par l’Etat, voyant à ce moment là des priorités plus
urgentes.
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