Port de Volos à l'horizon 2030

Podepro 2009/2010
ports grecs dans le bassin méditerranéen. En effet l'industrie maritime, le point fort de la
Grèce, a été de nombreuses fois soutenue pour maintenir son influence mais sans vraiment
parvenir à s'imposer comme référence dans le paysage maritime international. La tertiarisation
de l'économie continue donc à un rythme croissant, l'Etat essayant de relancer le tourisme ; la
part des secteurs de l'agriculture et de l'industrie faiblit continuellement, les emplois étant
reversés dans le secteur tertiaire grâce aux politiques de reconversion mises en place.
Cette inaptitude à "rebooter" l'économie a engendré une fragmentation du lien social,
le chômage conduisant à l'exclusion et à l'isolement sociétal. La solidarité intergénérationnelle
et intra-générationnelle qui existait auparavant en Grèce commence à disparaître, l'importance
de la religion et de la communauté religieuse s'est estompée. La recherche du "bien commun"
prêchée par les autorités religieuses n'intéresse plus et a fait place à un individualisme accru.
Avec la perte des valeurs que représentaient l'école, le travail et surtout la famille, l'identité
grecque est fortement remise en cause par les nouvelles générations.
Tout comme la plupart des pays développés, la Grèce fait face à un vieillissement
accéléré de sa population, le solde migratoire positif permettant d'obtenir un accroissement
démographique supérieur à zéro. La Grèce pense à tort qu'une forte immigration, en
particulier une immigration d'une population jeune, pourrait enrayer ce phénomène de
vieillissement et de ce fait elle décide d'ouvrir ses frontières. Les autorités estiment que plutôt
que de repousser indéfiniment les clandestins, il serait plus judicieux de les accepter sous
certaines conditions afin de mieux contrôler les flux migratoires venant des pays des Balkans,
d'Afrique et d'Asie. Les pays de l'UE ont durci leurs politiques d'immigration, ils se servent
donc de la Grèce comme d'un "filtre" pour immigrants, la plupart d'entre eux n'ayant plus le
courage de poursuivre leur périple jusqu'aux pays d'Europe du Nord.
La Grèce, consciente de ce rôle implicite que lui a donné l'UE, joue un double jeu.
Ayant un déficit de main-d'œuvre dû aux départs à la retraite non remplacés, elle se sert du
panel de qualifications offert par ces arrivées massives pour combler ces postes vacants dans
les secteurs du tourisme et de l'industrie maritime. Dans le même temps, elle a misé sur une
spécialisation dans la formation aux métiers de la mer, et grâce aux fonds européens elle a
ouvert des écoles et des universités dans ce secteur qui lui ont permis d'acquérir une notoriété
internationale. Malheureusement, cette spécialisation s'est faite au détriment des autres
domaines d'éducation et de formation.
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