Port de Volos à l'horizon 2030

Podepro 2009/2010
Au cours des dernières décennies, le commerce international a progressé de manière
spectaculaire. 80% de ce commerce relève aujourd’hui du transport maritime 1 . Les ports
apparaissent ainsi comme des témoins privilégiés de la libéralisation des échanges. La crise
récente est cependant venue perturber l’évolution du trafic maritime mondial. En plus de la
contrainte économique, les grands ports semblent aussi subir de plus en plus de contraintes
sociales et environnementales. Dans ce contexte, de nombreuses interrogations surgissent.
L’étude prospective du port de Vólos s’inscrit dans ce cadre. L’horizon de l’étude est
l’année 2030. Il s’agit d’un horizon que l’on peut considérer comme de moyen-terme pour
une telle étude. C’est un horizon suffisamment long pour permettre de s’affranchir du poids
du présent et imaginer des ruptures aux tendances actuelles, mais aussi suffisamment court
pour impliquer les acteurs et dégager des marges de manœuvre qui font sens, dans un avenir
suffisamment proche pour qu’il soit mobilisateur.
Puisqu’il a pour objet un port, ce travail de prospective se doit d’associer réflexion
sectorielle et réflexion territoriale. En effet, un port est aussi bien un espace géographique que
le support de fonctions économiques. Localisations et fonctions peuvent être très diverses :
ainsi on distingue ports maritimes, ports fluviaux, ports lacustres et ports à sec ; on différencie
également ports de commerce, ports de pêche, ports de plaisance et ports militaires, ce qui
n’interdit pas à un port de remplir plusieurs de ces fonctions. Une telle définition serait
cependant restrictive. Un port ne se limite pas à ses seules activités et à sa seule position
géographique. Il faut également tenir compte de son statut juridique, de ses infrastructures, de
ses dirigeants et de son personnel. « Le port renvoie également à des métiers, à des cultures, à
une société et à un imaginaire spécifique ». 2
Le port est finalement le lieu où terre et mer se rejoignent. C’est l’interface entre
espace terrestre et espace maritime. Par conséquent, tout port dispose d’un avant-pays (espace
maritime dans lequel le port entretient des liens commerciaux) et d’un arrière-pays ou
hinterland (zone continentale d’influence et d’attraction économique du port). Il serait donc
vain d’étudier l’avenir du port de Vólos sans prendre en considération l’environnement dans
1 CNUCED, Etude sur les transports maritimes, page xiii, 2008
2 Rachel Rodrigues-Malta, Villes portuaires horizons 2020, Méditerranée n°111, 2008
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