Insertion professionnelle - Hiproweb.org

Notions complémentaires
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Dans la plupart des pays en développement,
la majorité de la population occupe des
emplois peu rémunérés et peu protégés
dans l’économie informelle. Le sous-emploi
et le nombre croissant d’actifs pauvres,
surtout parmi les femmes et les jeunes,
constituent les principaux défis auxquels
sont confrontés les pays en développement.
Près de la moitié des travailleurs dans le
monde, dont la plupart sont des femmes,
n’ont qu’une maigre, voire aucune
couverture sociale, et sont incapables
d’avoir suffisamment de revenus pour
sortir de la pauvreté. Ceci est d’autant plus
exacerbé pour les femmes handicapées.
Les femmes handicapées sont plus
vulnérables à la discrimination, parce
qu’elles sont à la fois femmes et qu’elles ont
une déficience. Elles sont plus susceptibles
que les femmes non-handicapées d’être
pauvres, d’être exclues de l’éducation et de
la communauté, d’être au chômage, de ne
pas accéder à la santé et aux autres services
publics. Lorsque les femmes handicapées
travaillent, elles souffrent souvent de
discrimination à l’embauche, d’accès inégal
à la formation, d’un salaire inégal pour un
travail équivalent, d’emplois à temps partiel,
etc.
Permettre aux femmes handicapées
d’acquérir des compétences techniques ou
professionnelles, d’accéder aux services
financiers si elles souhaitent développer
leur propre activité économique, n’est
pas seulement un droit. C’est un outil
essentiel pour que les femmes handicapées
puissent sortir du cycle de la pauvreté
et des inégalités, voire des violences
familiales. Ainsi, elles peuvent bénéficier
d’une insertion professionnelle durable, ce
qui contribue à avoir plus de choix et plus
d’options pour prendre leur destin en main.
Elles gagnent ainsi en autonomie, et ont la
possibilité de construire une famille, l’emploi
étant un moyen plus qu’une fin.
Recommandations au sein des projets
La participation des femmes handicapées
aux projets d’insertion professionnelle
est fortement liée à leurs capacités à
être actrices du changement. Ainsi, pour
rechercher cette participation tout en
tenant compte du contexte d’intervention,
les projets peuvent prendre en compte les
éléments suivants.
Phase de programmation. Il est
important d’intégrer dans cette étape
une analyse des conceptions que chaque
communauté peut avoir sur la répartition
des tâches entre les hommes et les
femmes, y compris par rapport au travail
à la maison, au travail rémunéré, aux
autres tâches qui contribuent aux moyens
de subsistance du foyer. Dans les études
préalables, la dimension genre est donc
à prendre en compte dans l’analyse de la
situation des personnes handicapées par
rapport à l’emploi, et dans l’analyse de la
place de la femme en général. L’équilibre
homme / femme sur les enquêtes
individuelles sera notamment vérifié.
Des groupes de discussion réunissant
spécifiquement des femmes et animés
par une femme peuvent aussi être
organisés.
Phase de processus décisionnel. Il est
important de veiller à ce que les comités
de pilotage de projet, les comités de
sélection de microprojets et les comités
de suivi comprennent au moins une
femme. En effet, les avis ou les intérêts
des femmes émis dans ces comités
doivent faire l’objet d’une attention
particulière. Si besoin, ces femmes
doivent être en capacité de défendre
leurs points de vue dans ces instances
décisionnelles.
Ressources humaines. Quand cela est
possible, s’assurer d’un équilibre homme /
femme au sein des équipes projets et des
partenaires.