Le Management par - UNI.HA
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2ème <strong>par</strong>tie : <strong>Le</strong> microleasing, une réponse<br />
au besoin de la microfinance<br />
Mon travail consiste à trouver une solution au problème<br />
des impayés de la FBPMC au même temps qu’au problème<br />
de détournement de l’objet des crédits octroyés <strong>par</strong><br />
l’IMF. <strong>Le</strong> projet que je propose est la mise en place d’un<br />
nouveau produit, un produit innovant non encore introduit<br />
à la microfinance, il s’agit du microleasing (microcréditbail).Un<br />
tel produit peut également répondre à un besoin<br />
du marché non encore satisfait et se démarquer d’une<br />
concurrence de plus en plus ardue.<br />
La méthode de travaille que je propose, consiste d’abord<br />
à présenter une étude critique de l’existant.<br />
Ensuite, on va définir le microleasing, et présenter une<br />
conception d’un produit microleasing en se basant sur<br />
une analyse de la valeur.<br />
Enfin, on va établir un test pilote et prévoyer un lancement<br />
du produit.<br />
Chapitre 1 : Analyse critique de l’existant<br />
1-Des Impayés en progression inquiétante<br />
A fin avril 2008, le taux des impayés de la FBPMC est de<br />
1.05% avec un montant de 11 615 276 Dh, ce taux ne<br />
reflète pas la réalité puisqu’ il y a l’intervention du fond<br />
de garantie à travers une radiation qui s’effectue tout les<br />
6 mois et qui concerne les échéances impayées dont l’âge<br />
est plus de 6 mois .Ce taux va augmenter dans les années<br />
voir les mois à venir vu la remarquable expansion de la<br />
fondation qui est sans doute accompagnée des risques<br />
non négligeable liés au secteur. <strong>Le</strong> seuil critique tolérable<br />
fixé <strong>par</strong> la fondation est de 2 %. Si le taux de l’impayé a<br />
conservé son rythme enregistré durant septembre 2007<br />
et mars 2008, on va sûrement dépasser ce seuil critique<br />
avant la fin d’année 2008.<br />
D’une manière générale, un suivi chronologique de<br />
l’impayé de la fondation permet de constater que : Plus<br />
l’âge de la succursale avance plus le taux des impayés<br />
augmente.<br />
Au niveau de la ville de Kénitra où s’activent trois<br />
branches et qui comptent un portefeuille de 4000 clients,<br />
le taux des impayés se re<strong>par</strong>tie de la manière suivante :<br />
(Données arrêtées à fin janvier 2008)<br />
Kénitra 1 Kénitra 2 Kénitra 3 FBPMC<br />
Date de 01/01/2003 01/09/2004 01/08/2006 01/03/2000<br />
démarrage<br />
Clients actifs 1698 1267 1090 178565<br />
Taux d’impayés 1.72 0,24 0.18 0.82<br />
en %<br />
Échéances<br />
impayées<br />
520 19 44 18031<br />
Une analyse approfondie de ces trois entités permet de<br />
constater que les causes de non remboursement sont les<br />
suivantes :<br />
• Non respect de l’objet de crédit et détournement des<br />
sommes endettées à des fins personnels (consommation,<br />
achat des électroménagers,…..)<br />
• Surendettement des clients (crédit croisé): les clients<br />
recourent à d’autres IMF’s et n’arrivent pas à honorer leurs<br />
engagements. Un phénomène accéléré et encouragé <strong>par</strong><br />
l’absence d’une centrale de risque au niveau du secteur<br />
de la microfinance au Maroc.<br />
• Mauvaise étude et surévaluation des dossiers de la <strong>par</strong>t<br />
des agents de crédit.<br />
• Autres (décès du conjoint, maladie, conjoncture non<br />
favorable…..).<br />
On peut ré<strong>par</strong>tir ces impayés de la manière suivante :<br />
17%<br />
La ré<strong>par</strong>tition de l'impayé selon la<br />
cause<br />
Non respect de<br />
l'objet<br />
8% 5% Crédit croisé<br />
(surendettement)<br />
24%<br />
46%<br />
Non respect de<br />
l'objet et Crédit<br />
croisé<br />
Surévaluation de<br />
dossier<br />
Autres<br />
2-Lacunes dans la conception des produits<br />
C’est le Dé<strong>par</strong>tement Développement qui est chargé de<br />
concevoir et lancer les nouveaux produits. <strong>Le</strong> Dé<strong>par</strong>tement<br />
applique très largement un modèle de développement de<br />
produit « du haut vers le bas ». Il émet ce qui semble une<br />
bonne idée, puis ordonne et édicte à toutes les agences<br />
d’offrir le produit résultant à compter d’une date donnée.<br />
Ce modèle de conception se fait :<br />
sans aucune consultation avec le réseau,<br />
sans constitution d’une équipe pluridisciplinaire,<br />
sans lancement d’un test pilote,<br />
sans formation à l’amont du personnel concernant le<br />
nouveau produit,<br />
sans un accompagnement d’une politique de<br />
marketing,<br />
L’introduction du nouveau produit est tout simplement<br />
dictée d’en haut. Devant cette situation, il est normal que<br />
le constat soit presque négatif : Deux des cinq derniers<br />
produits lancés <strong>par</strong> la Fondation, connaissent un échec<br />
considérable. Un échec traduit <strong>par</strong> le taux des impayés<br />
important enregistré <strong>par</strong> les deux produits. Pire encore,<br />
un des deux produits dernièrement lancés connaît un<br />
essor beaucoup moins fulgurant. Un fait inquiétant, est<br />
que les deux produits connaissent des taux des impayés,<br />
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