Une structure anti-douleur - CNRD
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Ces chiffres très différenciés donnent un avantage au centre <strong>anti</strong>-<strong>douleur</strong>, non pas en terme d’amélioration<br />
supérieure du vécu antalgique des patients qui est le même, mais uniquement en terme de rapport<br />
financier et de satisfaction des patients. Cette étude a été menée par la Mayo clinique sur quinze ans d’évolution<br />
qui montre que paradoxalement les facteurs éthiques sont au second plan de même que les facteurs<br />
humains vis-à-vis du facteur de moindre coût pour la société de la prise en charge de la <strong>douleur</strong> par des<br />
unités adaptées.<br />
Les américains ont donc développé une culture très largement positive autour de la prise en charge de la<br />
<strong>douleur</strong> associée à un collège national de médecins de la <strong>douleur</strong> qui entraîne une évaluation répétée et<br />
un suivi de la qualité des professionnels travaillant dans ce milieu. <strong>Une</strong> certification est présente, notamment<br />
par la présence au congrès annuel et au congrès mondial de la <strong>douleur</strong>.<br />
Il est à noter qu’en Amérique, les professionnels n’ont pas de dogme arrêté : on peut être à la fois chirurgien-dentiste<br />
et psychiatre formé à la <strong>douleur</strong>, pharmacologue et médecin clinicien, anthropologue ou<br />
sociologue et médecin de prévention. Autrement dit, il faut retirer de cette culture <strong>douleur</strong> nord américaine,<br />
la reconnaissance pragmatique d’une économie pour la société de la prise en charge correcte de la<br />
<strong>douleur</strong>, et dans les faits, une culture transdisciplinaire beaucoup plus naturellement vécue.<br />
En dernier lieu, bien sûr, les moyens mis dans la recherche, grâce aux laboratoires pharmaceutiques et aux<br />
centres universitaires font que le lien entre la recherche fondamentale en <strong>douleur</strong> et l’application en médicaments<br />
utiles au patients est rapide et fréquent dans ces <strong>structure</strong>s de pays anglo-saxons.<br />
9.2. Les autres pays européens<br />
Nous prendrons comme exemple le développement en Allemagne de la <strong>douleur</strong> qui est là aussi, essentiellement<br />
dominée par les médecins anesthésistes et quelques chirurgiens. Leurs <strong>structure</strong>s sont d’importants<br />
centres de la <strong>douleur</strong> qui regroupent des capacités techniques de haut niveau et des explorations morphologiques,<br />
scannographiques et IRM performantes. Ainsi, la culture germanique de la prise en charge<br />
de la <strong>douleur</strong> est beaucoup plus en recherche d’étiologie morphologique et en recherche de traitements<br />
anesthésiologiques et chirurgicaux ou de stimulation électrique dominant. Elle développe donc plus une<br />
algologie interventionnelle et moins une caractériologie psychosociale.<br />
Les pays latins, l’Espagne et l’Italie, ont développé également d’importantes <strong>structure</strong>s alliant humanisme<br />
et compétences scientifiques avec une grande compréhension des grandes particularités régionales surtout<br />
en Espagne, qui dans ce sens, développe une modernité sociologique dans le diagnostique des patients en<br />
fonction de leur culture et des protocoles adaptés en fonction de la mentalité.<br />
9.3. Parrainage avec les pays du tiers monde ou pays en voie de développement<br />
C’est essentiellement l’institut UPSA de la <strong>douleur</strong> qui a permis de promouvoir des liens culturels pratiques<br />
et scientifiques avec des pays ou des villes où le développement médical est très faible.<br />
Créer<br />
organiser et développer<br />
une <strong>structure</strong> <strong>anti</strong>-<strong>douleur</strong>