Une structure anti-douleur - CNRD
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Le diplôme délivré certifie l'acquisition de connaissances étendues concernant les mécanismes neurophysiologiques,<br />
la physiopathologie, l'évaluation clinique, la prise en charge psychologique et les thérapeutiques<br />
des principaux syndromes douloureux.<br />
L'enseignement est organisé par plusieurs universités (Annexe 10 : Universités enseignant la Capacité<br />
d'Evaluation et Traitement de la Douleur). Il comporte des cours théoriques (160 h), avec un programme<br />
spécifique (Annexe 11 : Programme de la CETD) et un stage clinique obligatoire de trente journées<br />
dans des services agréés par le comité du diplôme.<br />
L'enseignement théorique totalise 160 heures réparties et 10 modules de 16 heures en moyenne, à raison<br />
de 5 modules par an, sur deux ans.<br />
L'enseignement pratique se déroule pendant la seconde année, il comporte un stage clinique obligatoire<br />
de 30 journées dans lesquelles sont intégrés des travaux dirigés, ateliers, apprentissage de techniques.<br />
Les stages se dérouleront dans des consultations spécialisées de la <strong>douleur</strong> (synthèse diagnostique et thérapeutique)<br />
et lors de prises en charge thérapeutiques spécifiques dans les services hospitaliers. Les stages<br />
seront réalisés :<br />
• pour les 3/4 du temps, dans des unités avec prises en charge pluridisciplinaires des patients et habilitées<br />
par le comité pédagogique<br />
• pour 1/4 du temps, dans des <strong>structure</strong>s réalisant des gestes ou prises en charge spécialisées (en neurochirurgie,<br />
neurologie, psychiatrie, anesthésie, rhumatologie, médecine interne, ...)<br />
7.3. Témoignage d’un médecin : Le Dr Philippe Keledjian<br />
Le retour aux études pour un médecin généraliste installé depuis seize ans, est un retour aux sources.<br />
Evidemment, ce qui en jaillit n’est plus le même !<br />
L’évolution construit des idées en médecine, elles-mêmes sous la dépendance de la pression sociale qui<br />
a amené à choisir la science algologie.<br />
En 1994, j’attendais de cet enseignement un apprentissage de recettes, de méthodes, de techniques me<br />
permettant d’améliorer la prise en charge des patients douloureux.<br />
Je ne pensais pas à l’époque que l’on ne parlait au moins autant de souffrance que de <strong>douleur</strong>, d’écoute<br />
que d’action.<br />
Finalement j’étais encore, sans m’en rendre compte, alors même que je pensais l’inverse, l’héritier direct<br />
de mes études que je qualifie de techniques et de modernistes.<br />
Pendant ces deux dernières années d’enseignement organisés par le CAD à Montpellier, j’ai pris beaucoup<br />
de plaisir à recevoir, comme autant de cadeaux, des cours de neurophysiologie, neurochirurgie,<br />
de sémiologie, de thérapeutique et aussi et j’insiste des cours de physiologie et de psychiatrie. Jusqu’ici<br />
finalement rien que des cours normaux pour une formation universitaire. Mais cette formation laisse<br />
apparaître peu à peu sa particularité : elle est organisée autour de la conception de la personne humaine<br />
; elle nous déconditionne, nous force à abandonner la dichotomie corps-psyché, véhiculée implicitement<br />
par la faculté de médecine. (C’était vrai dans les années 70. Cela a-t-il vraiment changé )<br />
Créer<br />
organiser et développer<br />
une <strong>structure</strong> <strong>anti</strong>-<strong>douleur</strong>