Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...
Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...
Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />
LAOG<br />
2 Evolution stellaire<br />
2.1 Composition <strong>de</strong> l’équipe<br />
Permanent: Manuel Forestini (MCF)<br />
Thésitive: Gwenaëlle Leclair (1ère année)<br />
2.2 Faits saillants<br />
• Nous avons développé pour la première fois un site Internet interactif permettant à <strong>de</strong>s observateurs<br />
d’introduire leurs données et d’avoir en retour <strong>de</strong>s informations très complètes sur le statut évolutif et les<br />
caractéristiques <strong>de</strong> surface <strong>de</strong>s étoiles observées. Cela concerne actuellement <strong>de</strong>s grilles d’étoiles PMS et<br />
MS <strong>de</strong> 0.1 à 7 M o pour quatre métallicités différentes (voir Sect. 2.3.1). A terme, nous comptons non<br />
seulement entretenir mais davantage développer ce site très utilisé.<br />
• Nous avons effectué les premiers calculs évolutifs à la phase RGB en couplant la résolution du transport<br />
<strong>de</strong> matière à celle <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> la structure stellaire. Cela nous a déjà permis <strong>de</strong> démontrer<br />
l’existence, au début <strong>de</strong> cette phase, d’une instabilité thermique (que nous avons baptisée flash du<br />
Lithium; voir section 2.32 liée à ce transport).<br />
• La question <strong>de</strong>meurait ouverte <strong>de</strong> savoir si les étoiles AGB primordiales (c’est-à-dire à métallicité nulle)<br />
connaissaient une phase <strong>de</strong> pulses thermiques. Nous avons effectué <strong>de</strong> premiers calculs montrant que<br />
c’est bien le cas et avons calculé en détail la nucléosynthèse <strong>de</strong>s éléments lourds dont ces étoiles peuvent<br />
être la source (voir Sect. 2.3.3).<br />
2.3 Bilan<br />
Nos activités <strong>de</strong> recherche en évolution stellaire poursuivent un double objectif: calculer <strong>de</strong>s modèles<br />
évolutifs d’étoiles constituant un outil d’interprétation <strong>de</strong> données observationnelles et progresser dans notre<br />
compréhension du fonctionnement <strong>de</strong>s étoiles ainsi que dans la modélisation <strong>de</strong>s phénomènes complexes qui<br />
s’y déroulent.<br />
Le premier objectif n’a <strong>de</strong> sens qu’en interface étroite avec d’autres équipes <strong>de</strong> recherche menant <strong>de</strong>s<br />
observations photométriques, spectroscopiques, voire interférométriques d’étoiles particulières. Des modèles<br />
stellaires dédiés peuvent alors être calculés en fonction <strong>de</strong>s observables.<br />
Le second objectif constitue une démarche opposée, et concerne <strong>de</strong> manière privilégiée <strong>de</strong>s objets stellaires<br />
pour lesquels plusieurs observations <strong>de</strong>meurent en désaccord avec les prédictions <strong>de</strong>s modèles. Cela<br />
concerne principalement les phases ultimes <strong>de</strong> l’évolution stellaire. A l’instar <strong>de</strong>s contraintes apportées par<br />
l’astérosismologie pour les étoiles <strong>de</strong> la séquence principale, l’observation <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la composition<br />
chimique à la surface d’étoiles évoluées permet <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r leur intérieur également, et produit actuellement<br />
les contraintes les plus précises concernant les mécanismes couplés <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> nucléosynthèse<br />
caractéristiques <strong>de</strong>s intérieurs <strong>de</strong> tels objets. C’est donc grâce à <strong>de</strong> telles déterminations que la théorie <strong>de</strong>s<br />
processus stellaires gouvernant l’évolution interne <strong>de</strong>s étoiles évoluées peut être améliorée, mieux modélisée,<br />
et finalement, mieux traitée dans un co<strong>de</strong> d’évolution stellaire. Les enjeux dépassent ici largement le cadre<br />
stellaire, puisque, entre autres, une meilleure modélisation <strong>de</strong>s phases avancées <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s étoiles<br />
représente l’ingrédient <strong>de</strong> base pour une meilleure compréhension <strong>de</strong> l’évolution chimique et spectrophotométrique<br />
<strong>de</strong>s galaxies.<br />
56