18.03.2015 Views

Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...

Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...

Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

2.4.4 La modélisation <strong>de</strong>s étoiles plus massives<br />

Notre objectif à moyen terme est bien entendu <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s prédictions homogènes, cohérentes et<br />

reproduisant les observations, concernant la production <strong>de</strong>s éléments chimiques par nucléosynthèse stellaire<br />

pour un vaste ensemble <strong>de</strong> masses et <strong>de</strong> compositions chimiques initiales. Dans cet esprit, nous allons<br />

entreprendre le calcul <strong>de</strong>s phases ultimes <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s étoiles dont la masse initiale est comprise entre 7<br />

et 10 M o , toujours pour différentes compositions chimiques initiales. Ces phases sont particulièrement<br />

méconnues (elles n’ont, dans le passé, été modélisées qu’une seule fois, avec une physique assez<br />

rudimentaire et sans prendre en compte la perte <strong>de</strong> masse). Pourtant, l’impact <strong>de</strong> tels objets pour l’évolution,<br />

en particulier chimique, <strong>de</strong>s galaxies pourrait être important. Pour y parvenir, il faudra tout d’abord mettre à<br />

jour notre réseau <strong>de</strong> réactions nucléaires et prendre en compte les <strong>de</strong>rniers taux <strong>de</strong> réactions. Il nous faudra<br />

aussi introduire, dans ce réseau mais également sur le plan énergétique, la <strong>de</strong>scription du processus URCA. Il<br />

semble que la combustion centrale du Carbone puisse être explosive au sein <strong>de</strong> ces objets. Il semble qu’elle<br />

s’achève aussi par une phase <strong>de</strong> pulses thermiques récurrents (déjà désignée par phase Super-AGB). Ce<br />

travail fait l’objet <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong> Gwenaëlle Leclair, qui vient <strong>de</strong> commencer au LAOG.<br />

En outre, dans le cadre d’un post-doctorat à Bruxelles, Ana Palacios <strong>de</strong>vrait commencer dès l’an prochain la<br />

modélisation <strong>de</strong>s étoiles massives avec transport <strong>de</strong> moment cinétique. Nous ne sommes pas les premiers en<br />

ce domaine. Toutefois, du fait <strong>de</strong>s outils dont nous disposons au travers <strong>de</strong> notre collaboration avec<br />

Bruxelles, nous <strong>de</strong>vrions pouvoir analyser en grand détail la nucléosynthèse au sein <strong>de</strong> ces objets ainsi<br />

modélisés. Cela poursuivra donc notre objectif.<br />

2.4.5 A plus long terme<br />

La physique actuellement incorporée dans les co<strong>de</strong>s d’évolution stellaire (à une dimension) <strong>de</strong>vient assez<br />

sophistiquée. Les observations nous ont conduit à traiter <strong>de</strong>s mécanismes complexes ayant souvent une<br />

origine physique multidimensionnelle. Par ailleurs, certaines phases évolutives (surtout la phase TP-AGB)<br />

sont délicates à calculer numériquement, en partie à cause du découplage existant entre la résolution <strong>de</strong>s<br />

équations <strong>de</strong> la structure stellaire et celles <strong>de</strong> la nucléosynthèse. Enfin, la modélisation multidimensionnelle<br />

<strong>de</strong> l’évolution stellaire, <strong>de</strong>venue envisageable du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s moyens informatiques, apporterait un<br />

<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> réalisme considérablement supérieur, étant données les observables actuelles, et nous permettrait<br />

d’abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s questions tout-à-fait nouvelles (prise en compte complète <strong>de</strong> la rotation, étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s systèmes<br />

binaires serrés avec transfert <strong>de</strong> masse, prise en compte <strong>de</strong> la géométrie d’accrétion autour <strong>de</strong>s étoiles jeunes,<br />

...)<br />

Pour l’ensemble <strong>de</strong> ces raisons, il nous paraît nécessaire <strong>de</strong> déjà songer à préparer l’avenir, dans cette<br />

direction. Dans un premier temps, nous allons changer <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> numérique pour résoudre les équations <strong>de</strong><br />

la structure stellaire ainsi que celles <strong>de</strong> la nucléosynthèse et du transport <strong>de</strong> matière. Il s’agit d’utiliser une<br />

métho<strong>de</strong> numérique très mo<strong>de</strong>rne et robuste, déjà utilisée avec succès pour la résolution <strong>de</strong> problèmes<br />

hydrodynamiques. Ce travail est en cours, avec nos collaborateurs à Bruxelles. Ceux-ci implantent cette<br />

métho<strong>de</strong> pour la résolution couplée <strong>de</strong> gros réseaux <strong>de</strong> réactions nucléaires (dont le processus s) avec un<br />

terme diagonal <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s éléments chimiques. Par ailleurs, à Grenoble, dans le cadre <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong><br />

Gwenaëlle Leclair, nous allons utiliser cette même métho<strong>de</strong> pour résoudre les équations <strong>de</strong> la structure<br />

stellaire. A terme, si cela convient, nous <strong>de</strong>vrions donc être en mesure <strong>de</strong> résoudre <strong>de</strong> manière simultanée<br />

l’ensemble structure+nucléosynthèse+transport. Nous serions le premier co<strong>de</strong> français d’évolution stellaire<br />

<strong>de</strong> ce type (il en existe déjà <strong>de</strong>ux dans le mon<strong>de</strong>, mais utilisant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s numériques plus vétustes). Les<br />

intérêts <strong>de</strong> résoudre tout simultanément est évi<strong>de</strong>nt, particulièrement lors <strong>de</strong>s phases où le transport <strong>de</strong><br />

matière est, comme nous l’avons expliqué, couplé aux réactions nucléaires avec rétroaction énergétique.<br />

Si cette étape est réalisée avec succès, nous pourrons alors envisager la résolution <strong>de</strong> la structure stellaire à<br />

plus d’une dimension. Pour y parvenir, il sera alors nécessaire d’adjoindre à notre projet <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong><br />

l’hydrodynamique stellaire. Nous avons ces compétences en France, et <strong>de</strong>s contacts ont déjà été pris en ce<br />

sens, à Toulouse et Paris.<br />

61

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!