Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...
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<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />
LAOG<br />
rouges et <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> modèles d’atmosphères adaptés à ce type d’étoiles. Nous coordonnons ainsi nos efforts<br />
dans le même but: contraindre les modèles évolutifs par <strong>de</strong>s mesures précises et pertinentes d’abondances<br />
superficielles et la réalisation <strong>de</strong> modèles évolutifs dont les prédictions sont amenées à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> plus en<br />
plus réalistes. Précisons que tous les modèles évolutifs calculés aussi bien à Toulouse qu’à Grenoble sont<br />
réalisés avec notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire, développé au LAOG.<br />
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Fig. : Profils d’abondance <strong>de</strong> différents éléments chimiques clés sous l’enveloppe convective d’une étoile AGB au<br />
moment du dredge-up. La prise en compte <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> matière à cet endroit permet la mise en<br />
évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la région enrichie en 13C et 14N.<br />
2.3.3 Les progrès à la phase AGB<br />
Le rôle <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> mélange <strong>de</strong> matière et le couplage <strong>de</strong> ceux-ci avec les réactions nucléaires à<br />
l’endroit <strong>de</strong>s couches en fusion, sous l’enveloppe convective, sont encore plus complexes et déterminants à<br />
la phase ultime AGB. C’est entre autres un tel couplage qui est directement à l’origine <strong>de</strong> la synthèse, en<br />
gran<strong>de</strong> partie par ces étoiles, <strong>de</strong> tous les éléments lourds, au-<strong>de</strong>là du Fe, par le processus s.<br />
Nous avons poursuivi la modélisation <strong>de</strong> la phase TP-AGB (phase AGB terminale durant laquelle se<br />
produisent les pulses thermiques) en prenant en compte divers mécanismes possibles <strong>de</strong> mélange. Nous<br />
avons en particulier montré, sur base <strong>de</strong> modèles évolutifs, qu’un traitement diffusif (dépendant du temps) <strong>de</strong><br />
l’overshooting sous l’enveloppe convective permettait à la fois <strong>de</strong> faciliter la pénétration <strong>de</strong> celle-ci dans la<br />
région inter-couche à la suite <strong>de</strong>s pulses thermiques (le troisième dredge-up) et la production d’une poche <strong>de</strong><br />
CN (considérablement enrichie en 13C et 14N), dans laquelle par la suite, est sensé se dérouler le processus<br />
s. Il est d’ores et déjà démontré que c’est bien ce type <strong>de</strong> mécanisme qui sera capable d’expliquer<br />
l’enrichissement observé en 12C et en éléments s à la surface <strong>de</strong>s étoiles AGB au cours du temps. Afin<br />
d’étudier en grand détail la nucléosynthèse (en particulier <strong>de</strong>s éléments lourds) qui découle <strong>de</strong> ces processus<br />
<strong>de</strong> mélange dépendant du temps, nous avons entamé une forte collaboration avec l’Institut d’Astronomie et<br />
d’Astrophysique <strong>de</strong> Bruxelles (IAA, Belgique), spécialisé dans la nucléosynthèse stellaire, et plus<br />
spécifiquement le processus s (qu’à Grenoble, nous ne traitons que sommairement). Soutenue par un<br />
financement européen (programme Tournesol), cette collaboration nous permet <strong>de</strong> contraindre la physique<br />
(encore inconnue) <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> mélange par la nature du processus s produit par la poche <strong>de</strong> CN qu’ils<br />
engendrent. Nos co<strong>de</strong>s ont été adaptés pour calculer en grand détail cette nucléosynthèse sur base <strong>de</strong>s<br />
modèles évolutifs que nous produisons au LAOG, en particulier grâce au post-doctorat Marie-Curie <strong>de</strong><br />
Lionel Siess à Bruxelles. A terme, nous espérons pouvoir produire <strong>de</strong>s modèles évolutifs cohérents d’étoiles<br />
AGB, reproduisant correctement toutes les anomalies d’abondances et <strong>de</strong> rapports isotopiques observés, et en<br />
particulier l’enrichissement en 12C et en éléments s. Signalons qu’un effort tout particulier vient d’être<br />
entrepris concernant les étoiles primordiales (à métallicité presque nulle) pour lesquelles les premières<br />
observations d’abondances d’éléments lourds (réalisées par l’équipe bruxelloise) commencent. Nous avons<br />
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