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Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...

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Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

2.3.1 Grilles <strong>de</strong> modèles PMS et MS<br />

Nous avons poursuivi la modélisation d’étoiles Pré-Séquence Principale en tenant compte <strong>de</strong> l’accrétion <strong>de</strong><br />

matière qui caractérise bon nombre d’entre elles. Un modèle d’accrétion avait été développé dans le cadre <strong>de</strong><br />

la thèse <strong>de</strong> Lionel Siess (1993-1996). Nous l’avons utilisé pour le calcul <strong>de</strong> quelques grilles <strong>de</strong> modèles<br />

évolutifs incluant ce traitement <strong>de</strong> l’accrétion, ce qui nous a permis <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s prédictions nouvelles<br />

concernant les tracés évolutifs PMS, influencés par les actions mécanique (accrétion <strong>de</strong> matière) et<br />

énergétique (combustion du Deutérium) <strong>de</strong> ce phénomène d’accrétion (Siess et al. 1999).<br />

Par ailleurs, dans le cadre <strong>de</strong> la thèse d’Emmanuel Dufour (1997-2000), nous avons mis au point une<br />

nouvelle équation d’état pour notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire. Bien plus rigoureuse et adaptée pour les<br />

phases évolutives qui nous intéressent (voir Sect. 2.3.5), cela nous a entre autres permis <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s<br />

modèles d’étoiles <strong>de</strong> très faible masse <strong>de</strong> qualité comparable aux meilleurs publiés. Nous avons par<br />

conséquent entrepris le calcul <strong>de</strong> vastes grilles <strong>de</strong> modèles évolutifs Pré-Séquence Principale et Séquence<br />

Principale pour <strong>de</strong>s étoiles dont la masse initiale est comprise entre 0.1 et 7 M o , pour 4 métallicités<br />

différentes (Siess et al. 2000). Ces nouvelles données permettent d’interpréter <strong>de</strong> nombreuses observations.<br />

Nous avons créé un site Internet interactif à disposition <strong>de</strong> la communauté, permettant <strong>de</strong> fournir un vaste<br />

ensemble <strong>de</strong> prédictions (masse, âge, statut évolutif, caractéristiques <strong>de</strong> surface, composition chimique<br />

superficielle, ...) en entrant <strong>de</strong>s données observées (couleurs, indices <strong>de</strong> couleur). Nous assurons le calcul <strong>de</strong><br />

nouvelles grilles <strong>de</strong> modèles évolutifs pour alimenter ce site chaque fois que les développements effectués<br />

dans notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire le justifieront.<br />

Enfin, nous continuons à effectuer <strong>de</strong>s modèles évolutifs sur mesure en fonction <strong>de</strong>s besoins d’autres équipes<br />

du LAOG ou d’autres équipes françaises. Nous avons ainsi calculé par exemple récemment <strong>de</strong>s modèles<br />

évolutifs d’étoiles <strong>de</strong> 0.8 et 1.5 M o (par pas <strong>de</strong> 0.1 M o ) et quatre métallicités plus élevées que celle du Soleil<br />

jusqu’au terme <strong>de</strong> la phase RGB, pour Clau<strong>de</strong> Bertout (IAP).<br />

2.3.2 Vers une nouvelle génération <strong>de</strong> modèles évolutifs<br />

Au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années, nous avons beaucoup travaillé au développement et au traitement <strong>de</strong> divers<br />

mécanismes <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> matière. Selon les données spectroscopiques, <strong>de</strong> tels processus jouent<br />

manifestement un rôle déterminant aux phases avancées <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> masse faible (c’est-àdire<br />

les phases Post-Séquence Principale). Traités <strong>de</strong> manière paramétrique et empirique jusqu’à présent dans<br />

les modèles évolutifs publiés, ces mécanismes se sont avérés indispensables pour expliquer l’évolution <strong>de</strong> la<br />

composition chimique à la surface <strong>de</strong>s étoiles géantes rouges. Nous avons entrepris, avec Corinne<br />

Charbonnel (du laboratoire d’Astrophysique <strong>de</strong> Toulouse), <strong>de</strong> les modéliser <strong>de</strong> manière rigoureuse et<br />

cohérente, c’est-à-dire en couplant leur traitement à la résolution <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> la structure stellaire. Notre<br />

objectif est <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s modèles évolutifs <strong>de</strong> nouvelle génération pour les phases avancées RGB et AGB.<br />

Ce travail théorique et numérique vient d’être achevé dans notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire (voir Sect. 2.3.5),<br />

en partie dans le cadre <strong>de</strong> la thèse d’Ana Palacios (1999-<strong>2002</strong>, co-dirigée par les laboratoires<br />

d’Astrophysique <strong>de</strong> Toulouse et <strong>de</strong> Grenoble). En particulier, nous traitons à présent <strong>de</strong> manière couplée le<br />

transport <strong>de</strong> moment cinétique, ainsi que celui <strong>de</strong>s espèces chimiques induit par la rotation différentielle<br />

(cisaillement et circulation méridienne). Nous avons déjà obtenu quelques résultats tout-à-fait originaux, dus<br />

au traitement couplé, dans notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire, <strong>de</strong> ces mécanismes <strong>de</strong> transport, <strong>de</strong>s réactions<br />

nucléaires spécifiques que ceux-ci induisent et <strong>de</strong> le rétroaction énergétique qui en résulte. Nous avons ainsi<br />

mis en évi<strong>de</strong>nce l’existence d’un flash <strong>de</strong> Lithium au tout début <strong>de</strong> la phase RGB, instabilité thermique liée<br />

au transport rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Béryllium sous l’enveloppe convective <strong>de</strong> tels objets au moment précis où le transport<br />

<strong>de</strong>vient très efficace (Palacios et al. 2001). Des résultats nouveaux ont également été obtenus même sur la<br />

Séquence Principale (publication en préparation pour A&A).<br />

Nous mettons donc beaucoup d’espoir dans le calcul <strong>de</strong> nouveaux modèles évolutifs pour les phases RGB et<br />

AGB, avec cette physique très sophistiquée. Des premiers modèles exploratoires sont en cours <strong>de</strong> calcul pour<br />

la phase RGB. Ils sont, évi<strong>de</strong>mment, assez difficiles à calculer (voir Sect. 2.4.2).<br />

Ces divers travaux en cours s’effectuent dans le cadre d’une vaste collaboration nationale, dont nous sommes<br />

pilote au LAOG, projet soutenu <strong>de</strong> manière prioritaire et financé comme tel par le Programme National <strong>de</strong><br />

Physique Stellaire (PNPS), <strong>de</strong>puis trois ans. La principale originalité <strong>de</strong> cette collaboration est la réunion, au<br />

sein <strong>de</strong> notre équipe, <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong> modèles évolutifs, d’observations spectroscopiques d’étoiles géantes<br />

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