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Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...

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<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

métallicités, statistique <strong>de</strong> multiplicité, etc...). Mais pour cela encore faut-il que l’échantillon <strong>de</strong>s étoile du<br />

voisinage solaire soit complet. Ce n’est malheureusement pas le cas, même à <strong>de</strong>s distances très proches.<br />

Henry et al. (1997), par exemple, montre que environ 130 systèmes sont manquant dans une sphère <strong>de</strong> 10pc.<br />

Nous entreprenons une recherche systématique <strong>de</strong>s ces systèmes manquants en utilisant les données<br />

photométriques <strong>de</strong> DENIS pour extraire les naines possédant une parallaxe photométrique inférieure à 30pc.<br />

Nous collaborons avec l’Observatoire <strong>de</strong> Paris (J. Guibert, N. Phan-Bao et F. Crifo) pour obtenir leur<br />

mouvement propre via d’anciennes plaques <strong>de</strong> Schmidt scannées par la MAMA. Ceux-ci permettent <strong>de</strong><br />

séparer les naines proches, possédant <strong>de</strong> grands mouvements propres, <strong>de</strong>s étoiles géantes <strong>de</strong> même couleur,<br />

mais beaucoup plus lointaines, et ayant donc <strong>de</strong>s mouvements propres faibles.<br />

Figure 3: Détection <strong>de</strong> mouvements propres (Données SRC, ESO et DENIS)<br />

Les premiers résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> sont la découverte d’une naine M9 à seulement 4 pc (DENIS-P<br />

J104814.7-395606.1; Delfosse et al. 2001, voir aussi la figure 3) ce qui la place aux alentour <strong>de</strong> notre 20-<br />

30 ième plus proche voisin. Nous avons également mis en évi<strong>de</strong>nce 30 autres nouvelles naines M du voisinage<br />

solaires situées entre 15 et 30 pc (Phan-Bao et al. 2001, A&A sous presse).<br />

6.3.5 Statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s naines M<br />

La statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s étoiles apporte <strong>de</strong>s contraintes fondamentales sur les scénarios <strong>de</strong> formation<br />

stellaire (voir par exemple I.A. Bonnell 2001, dans les comptes rendus <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> Goutelas). Ceux-ci<br />

<strong>de</strong>vant reproduire les proportions relatives <strong>de</strong> systèmes simples, doubles, et multiples, ainsi que la fonction<br />

<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>s éléments orbitaux et leurs corrélations. Cette donnée est également fondamental pour<br />

l’obtention <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> luminosité (et donc pour celle <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse) à partir <strong>de</strong>s comptages<br />

grand champ tels que ceux que nous effectuons avec DENIS. Ces comptages ne séparent pas les étoiles<br />

binaires serrées, ce qui introduit un biais dans la fonction <strong>de</strong> luminosité qui dépend à la fois <strong>de</strong> la proportion<br />

<strong>de</strong> systèmes binaires et <strong>de</strong> la distribution du rapport entre les masses <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux composantes.<br />

Alors que la statistique <strong>de</strong> binarité est maintenant bien déterminée pour les naines G (Duquennoy et Mayor,<br />

1991) et K (Halbwachs, Mayor et Udry, 1998), il n’en est pas <strong>de</strong> même pour les naines M. Une information<br />

raisonnablement complète sur la multiplicité n’est disponible que pour le (petit) échantillon <strong>de</strong>s naines M à<br />

moins <strong>de</strong> 5 pc. (Henry and McCarthy, 1990; Leinert et al. 1997). Depuis 1996 nous menons une étu<strong>de</strong><br />

observationnelle <strong>de</strong> recherche systématique <strong>de</strong> compagnons autour <strong>de</strong>s naines M du voisinage solaire en<br />

couplant mesure <strong>de</strong> vitesse radiale à haute précision (avec ELODIE sur le télescope <strong>de</strong> 1.93-m <strong>de</strong> l’OHP)<br />

sensible aux pério<strong>de</strong>s courtes et mesure angulaire avec un système d’optique adaptative (PUE'O sur le CFHT)<br />

sensible aux pério<strong>de</strong>s plus longues. Nous avons ainsi la certitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> pouvoir détecter toutes les pério<strong>de</strong>s (voir<br />

Delfosse et al. 1999). Nous avons découvert un nombre substantiel <strong>de</strong> nouveaux systèmes multiples, à moins<br />

<strong>de</strong> 9 pc (Delfosse et al. 1999; Beuzit et al. 2001).<br />

Une analyse par simulation Monte Carlo <strong>de</strong>s biais <strong>de</strong> détection (Marchal 2001, stage <strong>de</strong> DEA) montre qu’ils<br />

sont relativement faibles et donc facilement corrigés. Marchal et al. <strong>2002</strong> (en préparation) montre que le taux<br />

<strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s naines M est autour <strong>de</strong> 30% et est donc considérablement plus faible que pour les naines<br />

G. Nous déterminons pour la première fois les distributions <strong>de</strong>s éléments orbitaux pour les systèmes<br />

multiples dont la primaire est une naines M.<br />

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