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revue 18 - Institut Alcor

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L'AMEII ème PARTIE - Le déploiement progressif de la consciences’agit là, de phases préparatoires àl’unité de conscience.Que d’illusions à dépasser ! Que depéripéties ! Et pourtant, d’oscillationsen oscillations, le pont se construit dansnotre conscience. De réajustementsen réajustements, notre consciences’élargit tandis que nos deux fragregarderdans notre réalité. Il arriveen effet très souvent que la mise enplace d’un fort idéal par aspiration versles valeurs pressenties de notre âme,nous déconnecte de la réalité. Nous nevoyons même pas que nous agissons àl’opposé de ce que nous proclamonsfaire. Ou encore, une trop forte aspirationvers l’âme nous fait perdre notrelest. Les perturbations peuvent alorsaller du délire mystique au simple faitque nous décrochons de nos responsabilitésconcrètes et quotidiennes.Nous ne nous préoccupons plus assezde notre vie familiale et matérielle.Nous sommes tendus vers notre âmespirituelle et nous attendons qu’elles’occupe de notre concret ! Autant detentatives d’échapper à la confrontationde la réalité. Il va de soi quela démarche spirituelle ne peut êtrelimitée à cette vision, mais nous nepouvons pas ignorer la réalité de cesécueils.La construction du pont entre laconscience personnelle et la consciencespirituelle est cause de bien d’autresperturbations psychiques. Certainesproviennent du fort état de tensionentre le spirituel et le personnel. C’estle cas notamment quand nous nouscristallisons sur un idéal spirituel quenous plaçons tellement haut, qu’il estimpossible à atteindre. Ainsi, cer tainesdépressions ou absence de désir des’impliquer dans la vie, sont liées àla vision de notre imperfection faceà un idéal spirituel inatteignable. Ladifférence de potentiel entre les deuxpôles opposés est tellement grandeque le désir n’arrive plus à les faire serejoindre. Ce même déséquilibre, estaussi source de culpabilité, celle de nepouvoir être à la hauteur du devoirspirituel que nous nous sommes fixés.Quand cette culpabilité est trop insupportableà gérer intérieurement, nousla retournons vers l’extérieur et elle setransforme en alors en agressivité et endénigrement vis-à-vis de la spiritualité.Ce mouvement peut aller jusqu’à lamise à l’écart de toute démarche spirituellepour nous consacrer exclusivementà ce qui est objectif et personnel.Ce n’est qu’une nouvelle phase dansce long processus d’oscillation entreles opposés.L’articulation entre le personnel etl’universel peut aussi être vécu par lapersonnalité comme un phénomènedéstructurant, comme si la conscienceindividuelle chèrement acquise se fendillait.La personnalité égocentrique sedécentre car la conscience progressivementse place dans l’âme spirituellehors de la forme. Il y a alors augmentationde la sensibilité aux autres pouraller progressivement vers une sensibilitéau bien du Tout. C’est la cause decertaines mélancolies par une hypersensibilitéqui nous met au diapasonavec les souffrances et la masse desdouleurs humaines. Ces états évoquentles états de confusion de consciencedu tout début du processus, alors qu’il« Le véritablevoyage de découvertene consistepas à chercher denouveaux paysagesmais à avoir de nouveauxyeux. »Marcel Proustments d’âme se rapprochent, jusqu’àla conscience de l’unité. Et quand enfincette conscience de l’unité est atteinte,simultanément, l’individu entrevoitdevant lui une nouvelle grande étape,celle ou il va devoir articuler sa volontésur la volonté de vie universelle. Lesentier continue…En guise deconclusion…Pour la commodité de l’exposé, leprocessus d’expansion de consciencea été ici présenté en phases bien distinctes.Il est clair que cette distinctionest artificielle et que, après un certainniveau d’individualisation, les phasesse chevauchent. De plus, nous avonsvu également que des symptômes oudes perturbations se ressemblent alorsqu’en fait ils sont causés par des étatsintérieurs appartenant à des phasesdifférentes du processus évolutif. Ilest donc bien difficile de faire la partdes choses, mais il est clair pour nousqu’il serait très réducteur de concevoirune thérapie qui ne tiendrait pascompte des rapports de force entrel’âme spirituelle et la personne. Denotre point de vue, la reconnaissancede la dimension spirituelle de l’êtreest essentielle pour comprendre lesfluctuations de la conscience humaine.Elle nous conduit à une approche thérapeutiquebasée sur la différenciationdes causes intérieures et non sur lessymptômes. C’est un vaste champ derecherche qui est ouvert. ■P. 26 - Le Son Bleu - N° <strong>18</strong> - Septembre 2012

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