L'AMEII ème PARTIE - Le déploiement progressif de la conscienceL’abstention d’avarice se rapporte àla cupidité. Saint Paul exprimait cela endisant « j’ai appris en quelque état queje me trouve, à en être satisfait ».MOYEN II : LES REGLESII 40 « La purification interne etexterne provoque l’aversion pour laforme, pour la forme de soi-mêmecomme pour toutes les formes. »La pureté est une qualité de l’esprit.La purification se rapporte auxquatre véhicules (physique, éthérique,émotionnel et intellectuel). On peutdifférencier les différentes formes dela façon suivante :Le Raja Yoga en insistant sur la réorientationdu corps mental au servicede l’âme facilite le choix de cette derlibérationhors de la forme. L’hommepeut alors, de son propre gré, se limiteren endossant une forme, dans undessein de service bien défini. Il le faiten vertu d’un acte de volonté et d’abnégation.Il n’est plus mû par le désirmais par l’amour pour l’homme.II 45 « Par la dévotion à Ishvara(Christ cosmique) le but de la méditation(ou samadhi) est atteint. »Le but de la méditation est l’aptitudeà établir un contact avec le Soiintérieur divin, et par ce contact, arriverà prendre conscience de l’unité entre ceSoi, tous les « soi » et le Soi du Tout ouAme suprême. Non pas théoriquement,Pureté externe Véhicule physique Corps densePureté magnétique Véhicule éthérique Pureté internePureté psychique Véhicule émotionnel Pureté émotivePureté mentaleVéhicule mentalPureté du mentalconcretLa pureté s’obtient de troisfaçons :1) Par élimination de la substanceimpure ou des atomes et moléculesqui limitent la libre expressionde l’esprit et le confinent àla forme de telle sorte qu’il nepeut avoir ni libre accès, ni libreissue.2) Par l’assimilation des atomes etmatières qui tendront à constituerune forme à travers laquellel’esprit puisse fonctionner demanière adéquate.3) Par la protection de la formepurifiée contre la contaminationet la détérioration.Le processus éliminatoire débutesur le sentier de Purification ou deProbation. Les règles du processus deconstruction et d’assimilation sontapprises sur le sentier de l’état de discipleet, sur le sentier de l’Initiation,après la 2 nd Initiation, le travail de protectioncommence.La purification magnétique estessentielle pour le raffinement du corpsphysique. La Hiérarchie met surtoutl’accent sur la purification psychiqueet son rapport avec la notion d’âme.L’aversion pour la forme et l’absence dedésir constituent la grande impulsionqui aboutit finalement à la complètemais comme un fait de la nature. Celase produit lorsqu’est atteint l’état de« samadhi », dans lequel la consciencedu Penseur est transférée du spirituelou Ame, sur son propre plan. On peutdécrire les stades de transfert commesuit :1) Transfert dans la tête de laconscience tournée vers l’extérieurde l’homme physique. Laconscience est ainsi focalisée enun point situé au voisinage dela glande pinéale.2) Transfert de la conscience dela tête dans le corps mental. Leretrait est consciemment entreprispar la voie du corps éthériqueen employant l’ouverturedu sommet de la tête. L’hommen’est à aucun moment en état detranse, d’inconscience ou de sommeil.Il entreprend et poursuitactivement ce processus d’abstractiionou de retrait.3) Le transfert de la conscience ducorps mental vers l’Âme logéedans le corps causal. Il s’ensuitune condition dans laquelle lecerveau, le corps mental et l’Âmeforment une unité paisible etcohérente, vivace, alerte, positiveet fermement établie.4) Le Yogi entre alors en état desamadhi ou contemplation spi-rituelle où l’âme regarde audehors, voit son propre monde,a la vision des choses telles qu’ellessont, prend contact avec laréalité et « connaît Dieu ».5) Vient ensuite le stade où l’hommespirituel transmet au cerveau parle truchement du corps mental,ce qu’il a vu et connu.Seule la dévotion au Christ cosmique,avec ses qualités inhérentes deservice, d’amour pour l’homme et depatiente endurance dans la volonté deBien, conduira l’homme au long de cesentier ardu de discipline, de purificationet de dur labeur.MOYEN III – POSTUREII 46 « La posture adoptée doit êtrestable et aisée. »A priori un tel sutra laisse penserqu’il s’agit du corps physique. Il n’enest rien. Il s’agit des trois corps de lapersonnalité humaine. On peut direque la position physique dans la méditationest celle qui a le moins d’importance.La meilleure position est celle,confortable où l’on oublie que l’on aun corps physique.Quant au corps mental, il doit êtreimpassible et soumis à la maîtrise laplus absolue. Les problèmes sont relatifsau corps émotionnel. La nature dedésir de l’homme semble réagir soit auleurre du grand monde de l’illusion, lamaya des sens, soit à la voix de l’âmeutilisant le corps mental. Des vibrationsen provenance du plan physique et dumonde de l’âme atteignent le corpsémotionnel et la réponse qui s’en suivraà l’appel d’en haut ou d’en bas, seraconforme à la nature de l’homme et aupoint d’évolution qu’il aura atteint.Le corps émotionnel est, soit attentifà l’impression de l’âme, soit ballotépar les millions de voix de la terre. Il n’aapparemment pas de voix propre, ni decaractère personnel. La Bhagavad Gitadécrit Arjuna se tenant à mi-cheminentre les forces opposées du bien etdu mal et cherchant l’attitude juste.Le plan émotionnel est le champ debataille de l’âme. C’est le Kurukchetraoù se fait le grand choix.P. 34 - Le Son Bleu - N° <strong>18</strong> - Septembre 2012
L'AMEII ère PARTIE - Le déploiement progressif de la consciencenière, et ouvre la porte de la premièreinitiation (la nouvelle naissance).La posture en fin de compte, c’estdonc l’équilibre entre le physique etle corps mental au service de l’âme,équilibre aussi précaire entre la paired’opposés fondamentale, entre le bienet le mal.MOYEN IV – LE CONTROLECORRECT DE LA FORCE VITALEII 49 « Quand la posture correctea été réalisée, elle est suivie d’unemaîtrise correcte du Prana et d’unprocessus approprié d’inspiration etexpiration du souffle. »Lorsqu’on s’est assuré une posturestable, il faut dompter et maîtriser lesmouvements du prana. Nous arrivonsainsi au pranayama qui est la dominationdes forces vitales du corps. Leprana n’est pas le souffle. Le pranaest l’ensemble de toute l’énergie cosmique.C’est l’énergie qui est danschaque corps, et sa manifestation laplus apparente est le mouvement despoumons.Le prana est la somme totale del’énergie du corps (cela s’applique égalementau corps planétaire, au corpssolaire). Il concerne donc l’énergieaffluant dans le corps éthérique ets’épanche par le truchement du corpsphysique ; ce que nous voyons symbolisédans le corps physique par lejeu de l’aspiration et de l’expirationdu souffle.La clé de la réponse correcte donnéepar ce qui est en bas à ce qui esten haut, se trouve dans le rythme etl’aptitude du corps physique à réagirou vibrer rythmiquement à l’unissondu corps éthérique. Ce fait est grandementfacilité par une respiration égaleet régulière.Le travail accompli au moyen dupranayama peut être décrit commeétant :1) L’oxygénation du sang et parlà, l’élimination des déchets dumétabolisme cellulaire, d’où lasanté physique.2) L’activité consistant à provoquerdans le corps physique une vibrationsynchronisée avec celle ducorps éthérique.3) La transmission de l’énergie parla voie du corps éthérique à tou-tes les parties du corps physiquedense. Cette énergie provient desources diverses :- De l’aura planétaire. Celas’applique essentiellement àla rate et à la santé du corpsphysique.- Du monde émotionnel par lavoie du corps émotionnel. Ils’agit de la force de désir affectanten premier lieu les centresen dessous du diaphragme.- Du mental universel ou forcemanasique. Il s’agit d’une forcede pensée qui sera dirigée surle centre de la gorge.- De l’Âme elle-même stimulantprincipalement les centres dela tête et du cœur.MOYEN V – LE TRANSFERTII 54 « Le transfert est l’asservissementdes sens par le principe pensantet leur retrait hors de ce qui futjusqu’ici leur objet. »Avant que l’attention, la méditationet la contemplation (les moyens VI, VIIet VIII) puissent être entrepris de façonsatisfaisante, il faut non seulement quela conduite extérieure soit amendée etla pureté intérieure réalisée, il faut nonseulement que l’attitude juste à l’égardde toutes choses ait été cultivée et lescourants vitaux ordonnés en conséquence,mais encore que l’aptitudeà subjuguer les tendances qu’ont lescinq sens à se diriger vers l’extérieur,fasse l’objet d’un travail.Ainsi le retrait correct ou transfertde la conscience qui se porte vers l’extérieurest indispensable. Les diversesvoies de la perception sensorielle sontamenées à une condition de quiétude.Les cinq sens sont dominés par le 6 esens, le mental. La conscience et lafaculté perceptive sont synthétiséesdans la tête, se tournant vers l’intérieuret vers le haut. Ce processus deretrait ou de transfert se déroule enplusieurs stades :1) Retrait de la conscience physiqueou perception par l’intermédiairedes cinq sens. La perception del’homme est purement mentaleet la conscience cérébrale estseule active sur le plan physique.2) Retrait de la conscience dans larégion de l’épiphyse, de sorteque le point où se produit laprise de conscience de l’hommeest centralisé dans la région quise trouve entre le milieu du frontet l’épiphyse.3) Le stade suivant est celui quiconsiste à transférer la consciencedans le centre de la tête – le lotusaux mille pétales – en attirantsciemment la conscience de latête sur ce point.4) Le transfert de la conscience dansle corps émotionnel, la libérantainsi du plan physique.5) Retrait de la conscience dans lecorps mental. La conscience estainsi libérée du plan physique etdu plan émotionnel.Quand cela peut-être fait, la méditationet la contemplation véritabledeviennent possibles.Le résultat du transfert ou retraitcorrect est en bref :- la synthèse des sens grâce au 6 esens : le mental.- L’alignement de l’homme inférieurtriple afin que les trois corpsfonctionnent comme une unitécoordonnée.- L’affranchissement de l’hommeà l’égard des limitations descorps.- L’aptitude consécutive de l’âme àmettre son empreinte sur le cerveauet à obtenir l’illuminationpar le truchement du mental. ■Le Son Bleu - N° <strong>18</strong> - Septembre 2012 - P. 35