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Au début des années 1970, Porsche<br />
présente sa première voiture<br />
de course turbo, la Porsche 917,<br />
équipée d’un moteur 12 cylindres<br />
suralimenté par 2 turbocompresseurs.<br />
Puissance développée :<br />
1 000 ch. En 1972, la 917/10 dotée<br />
d’un moteur turbo 5 litres remporte<br />
le championnat CanAm. En 1973,<br />
c’est la 917/30 qui domine, avec un<br />
moteur de 5,4 litres et 1 100 ch –<br />
le plus puissant jamais aligné<br />
à l’époque par Porsche en<br />
compétition.<br />
Les voitures de série profitèrent<br />
rapidement de ces expériences<br />
sur circuit. N’oublions pas qu’en<br />
1974 la crise du pétrole était au<br />
plus fort. Porsche misa sur cette<br />
nouvelle technique pour présenter<br />
la première 911 Turbo – un modèle<br />
homologué pour la course en<br />
Groupe 4 à l’époque. Un système<br />
de régulation de la pression de<br />
suralimentation rendait ce moteur<br />
turbo mieux adapté à la conduite<br />
au quotidien. Au départ, seuls<br />
400 véhicules de ce type devaient<br />
sortir des ateliers. Or, dès son<br />
introduction sur le marché, la<br />
911 Turbo connaissait un franc<br />
succès.<br />
911 Turbo 3.0 (1974), 911 Turbo (2006)<br />
Les ailes plus larges, le bouclier<br />
avant et l’aileron arrière n’étaient<br />
pas uniquement une question<br />
d’esthétique. Ces éléments de<br />
carrosserie abritaient 260 ch<br />
et stabilisaient une voiture qui<br />
passait de0à100km/hen<br />
5,5 secondes. Un moteur Porsche<br />
de 3 litres pouvait ainsi atteindre<br />
un couple jusqu’alors inimaginable<br />
de 343 Nm, mais nécessitait une<br />
boîte de vitesse spéciale, avec<br />
des engrenages renforcés.<br />
En 1977, le descendant direct de<br />
ces premiers turbos, un moteur<br />
3,3 litres équipé d’un échangeur<br />
développait 300 ch. Les freins,<br />
avec étriers fixes monoblocs en<br />
aluminium à 4 pistons et disques<br />
ajourés et ventilés, augmentaient<br />
en puissance pour s'adapter à<br />
celle du moteur.<br />
En 1987, vinrent s’aligner aux<br />
côtés de la 911Turbo deux autres<br />
modèles : la 911 Turbo Cabriolet<br />
et la 911 Turbo Targa.<br />
Les avis étaient alors partagés sur<br />
la nécessité de proposer un modèle<br />
Turbo décapotable. Pour bien des<br />
gens, la 911 Turbo était une voiture<br />
de course adaptée à la conduite au<br />
quotidien ; une version décapotable<br />
semblait ne pas pouvoir rentrer<br />
dans le même tableau. Autres temps,<br />
autres idées. Quatorze années<br />
devaient s’écouler entre l’arrêt de<br />
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911 Turbo | Le principe de la 911 Turbo<br />
ces deux modèles en 1989 et la<br />
production en série d’un nouveau<br />
911 Turbo Cabriolet.<br />
L’année 1993 fut la dernière à voir<br />
sortir une 911 Turbo uniquement<br />
à propulsion arrière : la 911 Turbo<br />
3,6 l, modèle 964, avec ses<br />
360 ch – pour ceux qui n’ont pas<br />
froid aux yeux. La succession était<br />
assurée en 1995 par le modèle<br />
993 qui repoussait encore un peu<br />
plus les limites du possible, tout<br />
d’abord avec la transmission<br />
intégrale qui améliorait la sécurité<br />
active et la dynamique, ainsi<br />
qu’avec deux turbocompresseurs<br />
qui régulaient harmonieusement<br />
le supplément de puissance.<br />
Ce dernier modèle de 911 Turbo à<br />
échangeur développait 408 ch<br />
à partir d’un moteur 3,6 litres. La<br />
répartition de toute cette puissance<br />
sur les quatre roues privilégiait<br />
le train arrière pour conserver le<br />
comportement typique des<br />
Porsche.