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Contextes de l'activité physique et sportive en France - Lara

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Activité <strong>physique</strong> – <strong>Contextes</strong> <strong>et</strong> eff<strong>et</strong>s sur la santé378• la tachyarythmie v<strong>en</strong>triculaire au repos <strong>et</strong>/ou au cours d’un test d’effort ;• la sténose >70 % d’un important tronc coronaire (Hecht, 2001).Le risque <strong>de</strong> surv<strong>en</strong>ue d’un arrêt cardio-circulatoire doit être mis <strong>en</strong> balanceavec le bénéfice att<strong>en</strong>du. Des étu<strong>de</strong>s déjà anci<strong>en</strong>nes ont <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> rapportéque l’activité <strong>physique</strong> avait une efficacité <strong>en</strong> prév<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> la mort subiteseulem<strong>en</strong>t si elle se situait à un niveau d’int<strong>en</strong>sité élevé (Paff<strong>en</strong>berg <strong>et</strong> Hale,1975 ; Morris <strong>et</strong> coll., 1980). Des travaux plus réc<strong>en</strong>ts ont <strong>en</strong> revanchemontré qu’une diminution significative (40 %) du risque <strong>de</strong> mort subite liéeà une activité modérée mais régulière (30 à 60 minutes/jour) (Leon <strong>et</strong> coll.,1987 ; Lemaitre <strong>et</strong> coll., 1999 ; Whang <strong>et</strong> coll., 2006).La mort subite du sportif jeune est le plus souv<strong>en</strong>t secondaire à une pathologiecardiaque avec une prédominance <strong>de</strong> la cardiomyopathie hypertrophique,<strong>de</strong>vant les autres causes telles que les anomalies coronairesconstitutionnelles <strong>et</strong> le rétrécissem<strong>en</strong>t aortique (Maron <strong>et</strong> coll., 1996).Les maladies cardiovasculaires génétiques pos<strong>en</strong>t un problème particulier,car elles peuv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir symptomatiques <strong>de</strong> façon inaugurale au cours d’uneffort, avec <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> syncope ou <strong>de</strong> mort subite chez <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s jeunes(Maron, 2003), ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t par troubles du rythme. Elles sont responsablesd’au moins 40 % <strong>de</strong>s morts subites chez les jeunes sportifs (Maron<strong>et</strong> coll., 1996).Il s’agit <strong>de</strong> :• la cardiomyopathie hypertrophique ;• la dysplasie arythmogène du v<strong>en</strong>tricule droit ;• les anomalies <strong>de</strong>s canaux ioniques, tels que le syndrome du QT long <strong>et</strong> lesyndrome <strong>de</strong> Brugada ;• tout particulièrem<strong>en</strong>t la tachycardie v<strong>en</strong>triculaire polymorphecatécholergique ;• le syndrome <strong>de</strong> Marfan qui, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s problèmes valvulaires <strong>et</strong> aortiques,peut être à l’origine <strong>de</strong> troubles du rythme.L’exercice int<strong>en</strong>se a <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s délétères au cours <strong>de</strong> ces affections, par la conjonction<strong>de</strong> nombreux facteurs : stress, hyperadrénergie, modificationshémodynamiques, modifications <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales (température, pression,humidité…). L’exercice est à l’origine d’une aggravation <strong>de</strong> l’affection <strong>et</strong> <strong>de</strong>la libération <strong>de</strong> substrats arythmogènes. Ceci a été montré au cours <strong>de</strong> lacardiomyopathie hypertrophique, avec involution fibreuse du myocar<strong>de</strong>aggravant l’instabilité électrique (Basso <strong>et</strong> coll., 2000). Chez les suj<strong>et</strong>s porteursd’une dysplasie arythmogène du v<strong>en</strong>tricule droit, un exercice important<strong>et</strong> prolongé peut <strong>en</strong>traîner une hyperpression v<strong>en</strong>triculaire droite avecaugm<strong>en</strong>tation du volume du v<strong>en</strong>tricule <strong>et</strong> accélération <strong>de</strong> la dégénéresc<strong>en</strong>ceadipeuse pariétale (Corrado <strong>et</strong> coll., 1997). Au cours du syndrome <strong>de</strong>Marfan, c’est l’augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> la pression sanguine dans l’aorte, associée àl’effort int<strong>en</strong>se, qui est incriminée dans l’aggravation <strong>de</strong> l’anévrysme(Pyeritz, 2000).

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