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Contextes de l'activité physique et sportive en France - Lara

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Activité <strong>physique</strong> – <strong>Contextes</strong> <strong>et</strong> eff<strong>et</strong>s sur la santé594<strong>de</strong> leptine par les adipocytes est sous contrôle <strong>de</strong> la balance énergétique <strong>et</strong><strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong> tissu adipeux. Il a été démontré que les exercices musculairesprolongés ou les situations d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t int<strong>en</strong>ses qui r<strong>en</strong><strong>de</strong>ntnégative la balance énergétique se traduis<strong>en</strong>t par une baisse <strong>de</strong> la conc<strong>en</strong>trationplasmatique <strong>de</strong> leptine (Laughlin <strong>et</strong> Y<strong>en</strong>, 1997). C<strong>et</strong>te diminutionserait un <strong>de</strong>s principaux signaux perm<strong>et</strong>tant d’informer l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>l’organisme <strong>et</strong> particulièrem<strong>en</strong>t le système nerveux c<strong>en</strong>tral d’un déficiténergétique. Il existe par ailleurs <strong>de</strong>s récepteurs <strong>de</strong> la leptine au niveau <strong>de</strong>l’hypothalamus <strong>et</strong> au niveau <strong>de</strong> l’ovaire. L’action <strong>de</strong> la leptine peut doncêtre soit indirecte (information sur le niveau <strong>de</strong>s réserves énergétiques) soitdirecte puisque la leptine agit aussi directem<strong>en</strong>t au niveau cellulaire <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tantla disponibilité <strong>de</strong>s substrats énergétiques. Les athlètes pourrai<strong>en</strong>treprés<strong>en</strong>ter un modèle dans lequel la leptine agit comme un signal métaboliquepour l’axe gonadotrope. En eff<strong>et</strong>, la moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la conc<strong>en</strong>trationplasmatique <strong>de</strong> leptine sur 24 h est trois fois plus faible chez les athlètesindép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t <strong>de</strong> leur statut ovari<strong>en</strong> (cycles réguliers ou non), par rapportà celle <strong>de</strong>s sé<strong>de</strong>ntaires (Laughlin <strong>et</strong> Y<strong>en</strong>, 1997). C<strong>et</strong>te conc<strong>en</strong>tration<strong>de</strong> leptine est inversem<strong>en</strong>t corrélée à la masse grasse. Il existe par ailleursun rythme nycthéméral (sur 24 h) <strong>de</strong> la leptine avec une augm<strong>en</strong>tationd’<strong>en</strong>viron 50 % <strong>en</strong>tre le nadir (à 9 h) <strong>et</strong> le pic <strong>de</strong> conc<strong>en</strong>tration (à 1 h).Ce rythme nycthéméral est r<strong>et</strong>rouvé chez les femmes sé<strong>de</strong>ntaires <strong>et</strong> <strong>sportive</strong>sayant <strong>de</strong>s cycles réguliers mais, <strong>en</strong> revanche, il est totalem<strong>en</strong>t aboli chezles <strong>sportive</strong>s <strong>en</strong> aménorrhée (figure 24.3).Une étu<strong>de</strong> (Hilton <strong>et</strong> Loucks, 2000) montre que la baisse <strong>de</strong> la disponibilitéénergétique (le déficit énergétique) <strong>et</strong> non le stress <strong>de</strong> l’exercice est responsable<strong>de</strong> l’hypoleptinémie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> son rythme nycthéméralchez les femmes <strong>sportive</strong>s ayant <strong>de</strong>s troubles du cycle. Neuf femmes sé<strong>de</strong>ntairesont été explorées à 4 reprises dans un protocole combinant variations<strong>de</strong> la disponibilité énergétique (normale versus basse) <strong>et</strong> variations duniveau d’exercice musculaire (sé<strong>de</strong>ntarité versus 4 jours d’exercices à raison<strong>de</strong> 30 min <strong>de</strong> marche par jour à 70 % du VO 2 max). Le coût énergétique <strong>de</strong>l’exercice était <strong>de</strong> 30 kcal/kg <strong>de</strong> masse maigre par jour. On obt<strong>en</strong>ait donc4 groupes : sé<strong>de</strong>ntaires avec apport énergétique normal (45 kcal/kg <strong>de</strong>masse maigre/jour), sé<strong>de</strong>ntaires avec apport énergétique insuffisant(10 kcal/kg <strong>de</strong> masse maigre d’où un déficit énergétique <strong>de</strong> 35 kcal/kg <strong>de</strong>masse maigre/jour), exercice avec apport énergétique normal (45+30 soit75 kcal/kg <strong>de</strong> masse maigre/jour), exercice avec apport énergétique insuffisant(40 kcal/kg <strong>de</strong> masse maigre d’où un déficit énergétique <strong>de</strong> 35 kcal/kg<strong>de</strong> masse maigre). Dans les 2 groupes (sé<strong>de</strong>ntaire versus exercice) avecapport énergétique insuffisant, le déficit énergétique total était donc lemême. À la fin du 4 e jour, les femmes étai<strong>en</strong>t admises dans le C<strong>en</strong>tre <strong>de</strong>recherche pour la mise <strong>en</strong> place d’un cathéter perm<strong>et</strong>tant un prélèvem<strong>en</strong>tsanguin toutes les 10 min sur une durée totale <strong>de</strong> 24 h. Les résultats sontexprimés sur le tableau 24.III.

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