mémoires de l'académie d'orléans agriculture sciences, belles ...

14la Cloche percée et de la Biche, tenant à l'hôtel de la Biche et à l'hôtel de l'Aumône d'Orléans, dans la coursivede l'aumône.Cependant, même abandonnés par les religieux, les lieux ne furent certainement pas détruits. OrJacques Soyer, dans ses Voies antiques de l'Orléanais, parle du Chemin des bœufs qui, traversant la forêt desLoges, permettait aux bouviers du Bourbonnais de conduire leurs bestiaux aux boucheries parisiennes. JacquesSoyer précise (p. 102) : "C'est un raccourci qui passait par Bellegarde, permettant aux habitants de la région deGien et de Saint-Benoît-sur-Loire d'atteindre Paris ou Melun par Pithiviers, sans passer par Orléans. C'est fortprobablement la route que suivit Jeanne d'Arc en avril 1430 pour aller de Sully-sur-Loire à Melun.La Cour-Dieu, paroisse d'Ingrannes, se situait exactement sur ce parcours, ce que Louis Jarry, quand,en 1864, il visita les lieux avec le dessinateur Pensée, a fort bien pu préciser aux propriétaires de l'époque.Michel Monsigny : Est-ce que l'œuvre d'Anatole France a été utilisée dans le procès en canonisation de Jeanned'Arc ?J.-H. Bauchy : L'œuvre d'Anatole France ne pouvait être ignorée lors du procès de canonisation de Jeanned'Arc, ni du postulateur, ni du procurateur, le fameux avocat du Diable. Ils avaient tous deux référencescommunes, publiées par Quicherat : Procès de condamnation (trois volumes signés Ed. Klincksieck à partir de1960, et celui en nullité de la condamnation (même éditeur, 1977, en deux volumes texte latin). France, parChampion et Broussion, connaissait et citait ces textes fondamentaux, cf. étude de M gr Brun : Les péripéties dela canonisation de Jeanne d'Arc, in BSAHO, tome 6, n°43, p. 121.Académie d'Orléans Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts VI e Série- Tome 18 - 2008