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25lieux dits "Fontaine Baudru" ou "Fontaine de la Motte" et en amont à la "Fontaine du Pilon", quialimentent les fossés entourant le château. L’abondance des vestiges gallo-romains en différentslieux conduisit Roger à avancer qu’il y avait là, grâce à l’eau, un centre d’habitations important et,très probablement, des établissements de forge et de céramique. Roger note : "Derrière lechâteau et plus loin encore, sur le bord du coteau, existent des amoncellements de scories oulaitiers… J'ai trouvé... confondus avec ces laitiers, à diverses profondeurs, des tuiles antiques...des fragments de vases et de poteries... , il est naturel de conclure que les Romains ont eu, sur cepoint, des forges". Brun, au cours de ses recherches effectuées soixante-dix ans plus tard, putconfirmer la conclusion proposée par le baron. Roger a trouvé des poteries, des épingles enivoire et en bronze, des médailles d’Antonin, empereur de 138 à 161 après J.C., de Marc Aurèle,empereur de 161 à 180, et, en d’autres endroits, vingt-neuf médailles allant de Néron, empereurde 54 à 61, à Constantin le jeune, empereur de 337 à 340. De toutes ces découvertes, Roger fitrapport et communication à la Société royale des Antiquaires de France en 1835.À Saint-Firmin, le baron Roger "coulait des jours paisibles dont la solitude n’étaittroublée de temps à autre que par un petit nombre d’amis" ; ainsi s’exprime Vergnaud-Romagnesi. Peu à peu, lui, qui était totalement étranger au pays, voit le cercle de ses amiss'agrandir. Et lorsque éclate la révolution de 1830 et que le Corps législatif doit être renouvelé, denombreux électeurs de Gien le sollicitent d’accepter une candidature à la députation, car ilsapprécient ses talents, son savoir et son rôle dans les services publics.Il convient de préciser ce qu’était le corps électoral à cette époque. La Monarchie deJuillet modifie le corps électoral par la loi du 22 avril 1831. Le corps électoral s’élargit, mais toutest relatif, on est sous le régime du suffrage censitaire. Pour le Loiret, on passe de 1 367 électeursà 2 260. Est électeur tout français jouissant des droits civils et politiques, âgé de 25 ans accompliset payant 200 francs de contributions directes. Est éligible à la députation tout Français âgé de 30ans et payant 500 francs de contributions directes. L’article 67 de la loi indique que les députés nereçoivent ni traitement ni indemnité. La liste électorale pour l’arrondissement de Gien, le 4 èmearrondissement, comporte, en 1834, 242 noms, dont 76 pour le canton de Gien, 41 pour lecanton de Châtillon-sur-Loire, 45 pour le canton de Briare, 24 pour le canton d’Ouzouer, 42pour le canton de Sully, plus 14 inscrits ès qualité (militaires, docteurs en médecine, notaires...).Voici quelques noms d’électeurs payant des contributions directes élevées. En tête, M. deBéhague, canton d’Ouzouer, 4 499 francs ; le vicomte de Desligneris, maire d’Ouzouer 3.249francs ; Stample de Champlivant, canton de Gien, 3 022 francs ; le maréchal Mac Donald, duc deTarente, canton de Châtillon, 2 314 francs ; le baron Roger avec 1 011 francs, est un propriétaireplus modeste.Roger se présente aux élections à la députation pour le 4 ème arrondissement du Loiret :Gien, le 5 juillet 1831. Il est élu avec 147 voix sur 189 votants et 247 inscrits. Parmi sesadversaires malheureux, il y a M. de Montmarqué, éditeur des Lettres de Mme de Sévigné quirecueille 6 voix. Nouvelles élections le 21 juillet 1834. Roger obtient seulement 102 voix pour187 votants. Son principal adversaire est M. de Béhague, maire de Dampierre et fondateur ducomice agricole de Gien, qui obtient 62 voix.Le Conseil Général a été créé par la loi du 28 pluviose an VIII. Il était composé àl’origine de 16 membres nommés pour assister le préfet. Il se réunissait une fois par an. La loi du21 janvier 1833 décide que les conseillers généraux seront dorénavant élus au suffrage censitaire ;il y en aura un par canton. Le baron Roger est élu conseiller général du canton de Châtillon-sur-Loire le 10 novembre 1834 ; il est confirmé dans son mandat à chaque renouvellement jusqu’au26 août 1848. Lui succèdent le 27 août Ludovic Rameau, maire d’Autry-le-Châtel, puis le 7 août1852 Louis Marie Alexandre Mac Donald, duc de Tarente, chambellan de l’empereur.Roger est élu à nouveau député de la circonscription de Gien le 4 novembre 1837. Il apour adversaire M. de Lestrade, préfet démissionnaire de la Lozère, ancien sous-préfet de Gienqui totalise 57 voix, alors que Roger est crédité de 119 suffrages.Académie d'Orléans Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts VI e Série- Tome 18 - 2008