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mémoires de l'académie d'orléans agriculture sciences, belles ...

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54(13 573 francs), mais avec 13 284 francs, les serviteurs civils qui étaient élus ne tenaient plusdésormais, comme en 1789, le haut du pavé. 10Âge et expérience politiqueLe graphique 5, relatif à l’âge <strong>de</strong> 122 <strong>de</strong> ces électeurs (56,2% <strong>de</strong>s électeurs du collège),illustre la répartition <strong>de</strong> leurs âges, centrée sur 55 ans, avec près <strong>de</strong> 85% d’entre eux entre 40 et70 ans. Cette soli<strong>de</strong> maturité s’était fructueusement conjuguée avec le mouvement <strong>de</strong> 1789 ;101 électeurs (46%) y participèrent, dont 55 comme simples électeurs, 28 avaient été élu à uneassemblée <strong>de</strong> niveau supérieur ; 15 avaient assuré la rédaction <strong>de</strong> cahiers <strong>de</strong> doléances ; 10 avaientprésidé les assemblées électorales. Enfin 2 avaient été élu députés aux États Généraux àVersailles. Edme-Lin Clet <strong>de</strong> Rancourt <strong>de</strong> Mimerand, d’une famille anoblie au XVIII e , avaitreprésenté la noblesse du bailliage <strong>de</strong> Gien. Jean Henry <strong>de</strong> Longuève, avocat au siège présidiald’Orléans, avait été élu par le Tiers État du bailliage d’Orléans. Ce <strong>de</strong>rnier était né en 1752 dansune famille <strong>de</strong> drapiers d’Aubigny sur Nère, emprisonné à Gien sous la Terreur, "fructidorisé" enl’an V après son élection au Conseil <strong>de</strong>s 500. Sa fidélité à la monarchie constitutionnelle allait êtrerécompensée en septembre 1814 par l’anoblissement, puis par un titre <strong>de</strong> baron héréditaire en1828. Le graphique 6 montre que <strong>de</strong>s électeurs du collège, outre la Constituante, siégèrent dansles assemblées <strong>de</strong> la Révolution : Clau<strong>de</strong> Jean Huet <strong>de</strong> Froberville à la Législative, René Louis <strong>de</strong>la Gueule <strong>de</strong> Coinces à la Convention, le comte Mathieu Cornet et Pierre Samuel Dupont <strong>de</strong>Nemours au Conseil <strong>de</strong>s Anciens <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> directoriale.Profil type <strong>de</strong> l’électeur du collègeLes graphiques nous révèlent l’électeur du collège plutôt comme un citadin d’âge mûrrompu aux affaires privées ou publiques, à qui sa richesse foncière procurait une soli<strong>de</strong> aisancesans toutefois atteindre l’opulence <strong>de</strong>s grands dignitaires impériaux. Son expérience politiquetrempée au bain <strong>de</strong>s évènements révolutionnaires l’avait familiarisé avec <strong>de</strong>s responsabilitéspolitiques locales ou nationales.Les candidats présentés à l’Empereur par le Collège <strong>de</strong> 1808Le collège présenta 2 candidats pour le Corps Législatif, et 2 candidats pour le Sénat.Candidats pour le corps législatifLe Secrétaire général <strong>de</strong> Préfecture François Joseph Souque : François JosephSouque naquit à Paris le 19 septembre 1767 dans une mo<strong>de</strong>ste famille <strong>de</strong> chirurgiens. Il se liaavec les Girondins, notamment Brissot, avec qui il fut arrêté. Remis en liberté après le 9thermidor an II, il entra dans la diplomatie comme secrétaire <strong>de</strong> légation en Hollan<strong>de</strong>. Le 11Floréal an VIII, il fut nommé dans l’administration préfectorale comme Secrétaire général <strong>de</strong> laPréfecture du Loiret. Marié et père d’un enfant, il bénéficiait <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> ses concitoyens, qui,en 1803, le portèrent au collège <strong>de</strong> l’arrondissement d’Orléans. Sa situation mo<strong>de</strong>ste, estimée à3 000 francs <strong>de</strong> revenu annuel par le Ministre <strong>de</strong> l’intérieur Cretet en février 1809, ne luipermettait pas <strong>de</strong> faire partie <strong>de</strong>s 600 plus imposés du Loiret, ce qui n’empêcha nullement lecollège <strong>de</strong> département <strong>de</strong> 1808 <strong>de</strong> l’honorer <strong>de</strong> sa confiance en le proposant à l’Empereur pourla députation, après une élection au <strong>de</strong>uxième tour <strong>de</strong> scrutin par 80 suffrages exprimés sur les148 votants (68% <strong>de</strong>s électeurs du collège). Il approuva en 1814 la déchéance <strong>de</strong> Napoléon, et enconséquence il fut élu à la Chambre <strong>de</strong>s Cent-Jours contre le Bonapartiste Petit-Lafosse. Après1815, il se consacra à sa vie privée, illustrée par l’écriture <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pièces en vers, Le Chevalier <strong>de</strong>Carolles et Orgueil et vanité, joués avec succès à l’Odéon et au Théâtre Français. Il s’éteignit à Parisle 14 septembre 1829, à l’âge <strong>de</strong> 62 ans.Le Raffineur Clau<strong>de</strong> Augustin Delahaye était né le 25 septembre 1754 à Orléans dansune famille aisée <strong>de</strong> raffineurs <strong>de</strong> la paroisse Saint-Marceau. Son père avait été élu député à laConstituante. Marié et père <strong>de</strong> 5 enfants, il avait repris l’entreprise familiale. Une fortune10 Ibid.Académie d'Orléans Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts VI e Série- Tome 18 - 2008

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