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mémoires de l'académie d'orléans agriculture sciences, belles ...

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53133 électeurs du collège du Loiret <strong>de</strong> 1808, qui représentaient 61,3% <strong>de</strong>s membres du collège. Ils’agit <strong>de</strong> 133 électeurs <strong>de</strong> 1808 qui vivaient encore en 1820, et qui figuraient sur les listesélectorales d’arrondissements du Loiret <strong>de</strong> 1820, lesquelles mentionnent le cens acquitté parchaque électeur. L’estimation <strong>de</strong>s revenus s’est faite à partir <strong>de</strong>s informations et d’une métho<strong>de</strong>proposée dans un article rédigé par un grand historien <strong>de</strong> la monarchie censitaire, JeanTu<strong>de</strong>sq, sous le titre "Les listes électorales <strong>de</strong> la monarchie censitaire" 7 , publié dans lenuméro d’avril-juin 1958 <strong>de</strong> la revue Annales Economie Société Civilisation. L’article faisaitréférence à une étu<strong>de</strong> réalisée par département par le député <strong>de</strong> l’Aisne Desabes sur le rapportentre impôt et revenu imposable 8 . Ce député avait utilisé les états <strong>de</strong> répartition du revenu netdu territoire en 1821, qui étaient annexés à la loi <strong>de</strong> finances du 31 juillet 1821 ; pour lui, ledépartement du Loiret contribuait au 1/9 e <strong>de</strong> son revenu net. Enfin un article paru dans lenuméro 62 du 26 septembre 1832 du journal L’Orléanais conservé à la Médiathèque d’Orléans,qui récapitulait les variations <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’hectolitre froment à Orléans entre 1728 et 1832 apermis une l’estimation grossière : Revenu estimé <strong>de</strong> 1808 = Impôt <strong>de</strong> 1819*8Le domicile politiqueLe graphique 1 qui concerne le domicile politique montre une prépondérance <strong>de</strong> larési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s électeurs du collège <strong>de</strong> département dans l’arrondissement d’Orléans (51,2 %).Comme le souligne le graphique 2, cette prépondérance est toutefois en rapport avec larépartition <strong>de</strong> la population du département, puisque 46,8% <strong>de</strong> la population du départementrésidaient dans cet arrondissement.Les activitésLes activités, présentes ou passées, <strong>de</strong> 193 électeurs, soit 89% <strong>de</strong>s membres du collège,ont pu être i<strong>de</strong>ntifiées. À ce propos le graphique 3 signale une prédominance du service civil (60électeurs, près du tiers <strong>de</strong> l’effectif étudié), <strong>de</strong>s rentiers du sol (38 électeurs, près <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>l’effectif), du commerce et <strong>de</strong> l'industrie (36 électeurs, également près <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> l’effectif). Cetensemble <strong>de</strong> fonctionnaires, <strong>de</strong> propriétaires et d’entrepreneurs industriels ou commerciauxreprésentaient près <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s activités connues <strong>de</strong>s électeurs du collège. Une comparaison <strong>de</strong>sactivités <strong>de</strong>s électeurs du collège <strong>de</strong> 1808 et <strong>de</strong>s éligibles du département du Loiret aveccondition <strong>de</strong> cens en 1791 et 1797, établit que, <strong>de</strong> 1791 à 1808, la place <strong>de</strong>s fonctionnaires avaitpresque triplé, celle <strong>de</strong>s militaires avait quadruplé au détriment du commerce et <strong>de</strong> l'industrie enbaisse <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50%. Ce constat est à mettre au regard <strong>de</strong> la nature du régime, administratif etmilitaire. Une stabilité relative caractérisait les autres activités 9 .Les revenusLe graphique 4, qui traite <strong>de</strong>s revenus estimés <strong>de</strong> 133 électeurs du collège, montre unrevenu annuel moyen qui atteint le montant confortable <strong>de</strong> 15 802 francs. À titre <strong>de</strong> comparaisonle revenu annuel moyen d’un manouvrier était <strong>de</strong> 150 francs, celui d’un sergent d’infanterie 300,d’un capitaine <strong>de</strong> cavalerie 2 500, celui d’un colonel <strong>de</strong> cavalerie 5 000. Ce revenu moyen <strong>de</strong>sélecteurs dissimule cependant <strong>de</strong>s disparités liées au domicile et aux activités. Le revenu moyens’abaisse à 12 240 francs pour les électeurs domiciliés dans l’arrondissement <strong>de</strong> Montargis pours’élever à 20 741 francs pour ceux qui résidaient dans l’arrondissement d’Orléans. Cette disparités’explique par la forte concentration dans la cité ligérienne d’entrepreneurs commerciaux etindustriels. Les revenus par activité <strong>de</strong> 121 électeurs du collège ont pu être estimés. Comme sousl’Ancien Régime, les fabricants et les négociants (21 457 francs) avaient <strong>de</strong>s revenus annuels plusimportants, à un niveau moindre on trouvait les militaires (17 975 francs) et les rentiers du sol7 page 277-288,8 De la Contribution foncière en France, Par M.DESABES Ancien député et membre du Conseil Général <strong>de</strong>l’AISNE, Paris 1838. (Cote B.N.F., 4-LF167-14)9 A. Duran, Noblesse et Notabilités à Orléans au tournant <strong>de</strong>s Lumières vers 1780-1820, Thèse sous la direction<strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Michaud, 3 volumes Paris I, 2003.Académie d'Orléans Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts VI e Série- Tome 18 - 2008

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