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DossierCarrosserie et réparationPage 14Voilà qui démontre, si besoin en était encore,que la réparation d’un véhicule a fortementchangé. Au-delà, je tiens aussi à mettre enparallèle les coûts de toutes ces réparations.Connaissant le coût de la vie, et sachantqu’environ 50 % d’une facture, suite aux coûtssalariaux élevés en Belgique, concernent lamain-d’œuvre, on se trouve devant un réelproblème. Faut-il ou non réparer ? »Une chose est certaine, s’ils veulent poursuivreleur travail, tout cela va immanquablementdemander de nouveaux investissements dela part des patrons carrossiers.« À l’heure actuelle, rien n’est encore clair à100%. Je dirais oui sans nul doute en ce quiconcerne la formation, car il y a beaucoup àfaire. Surtout en ce qui concerne la voitureélectrique qui constitue un changement radicalen matière de motorisation. Pour le reste,on en est encore aux supputations. »Retour du marbreLorsqu’on lui parle de formations, Luc Schetsse plaît à replonger à l’époque de la crise,au moment où les experts jouaient beaucoupplus la carte de la réparation que celle dudéclassement. Une époque qui a vu le retourdu marbre.« Ici aussi il convient de remettre en exerguece mot compétence dont nous avons parlépar ailleurs. Certes il y a l’outillage, encorefaut-il savoir l’utiliser à 200%. Ainsi, au débutde la crise, chacun est allé au fin fond deson atelier de stockage afin de ressortir lemarbre. Mais il fallu hélas constater qu’il n’yavait plus grand monde sachant l’utiliser. D’oùmon avis : disposer de matériel oui, mais avecles compétences permettant de l’employer.J’irais même jusqu’à dire que dans certainscas, quelqu’un de très compétent peut parfoisse débrouiller sans matériel. »Un métier d’avenirRoel Stinissen et Patrick Debeef, venus tousdeux d’EDUCAM, apportent un complémentplus qu’instructif sur la partie de ce dossierconsacrée aux formations.Et toujourscette pressionLorsqu’on interroge Roel Stinissen ou PatrickDebeef, quelles sont les demandes les plusfréquentes en matière de cours de formation,la réponse est immédiate.« Aujourd’hui, le débosselage sans peintureest une formation particulièrement demandée,mais aussi fort prisée. Une conséquencelogique suite à l’exigence qu’ont les assureursd’exécuter rapidement un travail deréparation. Plus on va vite, moins on paiede main d’œuvre. Or, en Belgique, la maind’œuvrecoûte cher. Mais au-delà de la rapidité,ils exigent aussi la qualité du travail. Deuxexigences pas vraiment compatibles, mais ilfaut s’y soumettre. »Et nos interlocuteurs d’évoquer par ailleursdes formations spécifiques aux nouvellesméthodes de soudure exigées par l’utilisationde nouveaux matériaux.« Arrivent à présent sur le marché des tôlesfabriquées à base de trois matériaux différents.Des tôles qui, bien que plus minces,sont nettement plus résistantes. Or, et forceest malheureusement de le constater, certainscarrossiers peu au courant et croyantpouvoir travailler de la même manière qu’ilsle font avec d’autres produits, s’attaquentà ces nouveaux matériaux. La question estde savoir si leur réparation répondra encoreaux étoiles Euro NCAP attribuées au modèleconcerné lors de sa sortie de chaîne. On saitque la sécurité n’a pas de prix … Et que vontilsfaire avec l’arrivée de l’hybride et du toutélectrique ? »Où sont les jeunes ?Alors que le métier de carrossier apparaîtcomme une profession où le chômage n’existeguère, le manque de jeunes souhaitant suivrecette voie est pour le moins préoccupant.« Le gros problème, pour bon nombre depatrons réparateurs en carrosserie, est dedénicher des techniciens bien formés auxdifférents postes que comporte un atelier deréparation. Peu de jeunes se tournent vers lesmétiers de la carrosserie. C’est devenu unedenrée rare. De plus, dans les petites carrosseries,il est difficile de convaincre le patrond’envoyer ses ouvriers suivre l’une ou l’autreformation pourtant bien nécessaire. »Si nos interlocuteurs lancent un appel auxjeunes à la recherche d’une vocation où letravail ne manque pas, ils expliquent égalementqu’EDUCAM vient d’ouvrir, spécialementpour le département carrosserie, une formationde réceptionniste. Il ne s’agit plus icide parler technique, mais bien de travaillerl’aspect approche clientèle dans la gestiond’un sinistre. Une formation où l’accent estspécialement mis sur la qualité de l’accueilet de l’hospitalité offertes au client lorsqu’ilse présente dans une carrosserie.»De quoi décharger le patron d’une tâchesouvent ingrate. Surtout quand il œuvre luimêmeau sein de son atelier.Le gros problème, pour bon nombre de patrons réparateurs en carrosserie,est de dénicher des techniciens bien formés aux différents postes quecomporte un atelier de réparation. Peu de jeunes se tournent vers lesmétiers de la carrosserie.<strong>Federauto</strong> <strong>Magazine</strong> - Juillet / Août 2011

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