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DossierCarrosserie et réparationPage 6multimarquismeLuc Schets: «Aujourd’hui, le carrossier n’effectue plus le travailde réparation comme il l’entend mais exclusivement de la manièreindiquée par le client et basé sur un devis qui laisse peu demarge de manœuvre.»tiels à travers tout le pays. Un partenariatqui permet beaucoup de choses, mais quidoit toujours s’inscrire dans les conditionsdu cahier des charges de ces assureurs.Reste donc à savoir si ces conditions sontacceptables par toutes les entreprises decarrosserie. À ce niveau, je dirais que c’estvraiment du cas par cas. »Contrôles et audits« Chaque assureur ayant son propre cahier decharges, il existe donc des différences entreles exigences de chacun. Il faut égalementsavoir que les assureurs se sont groupésautour d’organismes de certification afinque ces derniers puissent réaliser dansles ateliers de réparation différents audits.Manière de vérifier si les carrossiers suiventscrupuleusement les diverses demandesformulées dans le dossier de réparation.Et qu’importe que ce soit au niveau dunombre de véhicules de remplacement,dans le traitement du dossier administratif,le suivi du client, le nombre de membresdu personnel … Au-delà, ces superviseurs sepréoccupent aussi de vérifier si la législationenvironnementale et autres réglementationssont bien respectées. Ce qui est dommageablepour une fédération comme la nôtre,c’est de voir certains assureurs imposer unnombre déterminé de membres de personnelprésents en carrosserie. Probablementpour s’assurer que l’atelier est bien un atelierde réparation de carrosserie. C’est vraiqu’auparavant certains ateliers travaillaienten sous-traitance et que, de ce fait, le clientet même l’assureur ne savaient plus où étaitréellement traité le véhicule. Cette obligationd’avoir un personnel bien défini est totalementnouvelle. Ce qui nous ramène à cequ’on évoquait par ailleurs : l’obligation pourle patron de carrosserie d’être un véritablemanager d’entreprise. »Client-décideurSi le patron d’une carrosserie doit aller audevantde la clientèle, il doit aussi, et c’est làune innovation d’importance, faire face auxexigences de plus en plus pointues formuléespar cette même clientèle. Une clientèle quientend désormais imposer sa conceptiondu rapport qualité-prix quant au travail àeffectuer sur le véhicule accidenté.« Aujourd’hui, le carrossier n’effectue plusle travail de réparation comme il l’entendmais exclusivement de la manière indiquéepar le client et basé sur un devis qui laissepeu de marge de manœuvre. L’influence desfleet-owners et des compagnies d’assurancen’y est pas étrangère. Une vision des chosesà laquelle ne souscrit pas toujours le carrossierqui lui, vu sa connaissance du métier,n’aurait pas travaillé de la sorte et a encoreune grande considération pour les règles del’art. Notre Fédération est très sensible à ceproblème. Reste que chaque fois la conclusionest identique : le patron a l’obligationde fournir à son client le produit que celui-ciexige. D’autant plus que c’est lui qui paie.Ce qui, pour le patron d’une carrosserie,devient un exercice plus que difficile et qu’ilconvient de bien maîtriser. »À écouter notre interlocuteur, le carrossiern’est donc plus le maître d’œuvre d’un travailà effectuer. C’est aujourd’hui le client quidétermine avec lui quels sont les travaux àeffectuer et jusqu’à quel point.« Qu’on le veuille ou non, c’est là une réalitéqui se profile comme étant un autre défipour tout réparateur. L’obligation pour luide travailler dans une ambiance qui deplus n’est pas toujours sereine. Et si cecas de figure n’était pas d’application dansles ateliers de réparation monomarque,aujourd’hui, il n’existe pratiquement plusde différence puisque les exigences desassureurs sont devenues identiques pourtous les carrossiers. Signalons ici que bonnombre de réparateurs liés à une seulemarque se dirigent vers le multimarquisme.Une évolution importante liée à l’obligationd’obtenir une rentabilité acceptable vu lesinvestissements consentis. Aujourd’hui, afinde rentrer dans ses frais, un carrossier doitfaire du volume et donc un certain nombrede réparations semaine. Ce qui peut être dûau fait que certains assureurs imposent dansleur cahier de charges le critère du nombrede personnes travaillant dans l’entreprise.Il n’empêche que je déplore fortement cetteclause du contrat. Car si un réparateur arriveà se moderniser au point de ne plus avoirbesoin que de deux ou trois personnesdans son entreprise, où se situe réellementle problème ? Et c’est vrai que face à cettesituation, nous, fédération professionnelle,nous devons demeurer vigilants. »Deux conseilsCôté client«En cas de réparations carrosserie, n’hésitezjamais : laissez votre véhicule dans lesmains d’un professionnel agréé.»Côté carrossier«Que ce soit en groupe ou individuellement,n’oubliez jamais l’aspect commercial. Soyezun carrossier compétent, mais aussi unbon manager. Profilez-vous auprès de cesacteurs du secteur que sont assureurs etcourtiers. Obtenez des accords. Saisisseztoutes les opportunités qui s’offrent àvous et battez-vous pour vos clients. Laconfiance, ça se mérite.»<strong>Federauto</strong> <strong>Magazine</strong> - Juillet / Août 2011

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