<strong>Federauto</strong> Pro Page 30Portrait d’entrepriseGarage de l’Avenir à Liège« Croître est la seule option »C’est comme si le GPS voulait en faire une excursion touristique. Le soleil brille sur la ‘Cité Ardente’ et donne à laMeuse des reflets inédits. Après un parcours quelque peu tortueux – la région est tout sauf plate -, nous arrivonssoudain au Garage de l’Avenir, à quelques kilomètres à peine du centre de Liège. <strong>Avec</strong> un quart d’heure de retard,mais heureusement cela arrange Philippe Henry, l’Administrateur Délégué. Niché dans son bureau chaleureux etspacieux, il nous raconte son parcours.Michaël VandammeComme c’est souvent le cas dans cettebranche, tout a commencé par unepassion. Une passion vécue par lepère et transmise à son fils Philippe. Et la3 e génération montre le bout de son nez,mais n’allons pas trop vite.Aujourd’hui, Philippe Henry est à la têtedes deux concessions et d’une carrosserie.Il convient toutefois d’apporter une nuance.« Nous avons expressément choisi de nepas nous profiler comme un seul groupe »,explique-t-il. « Les deux concessions ont leurchose que je veux. Ce serait complètementidiot commercialement. »Une seule stratégie« Expansion n’est pas synonyme de rentabilitéélevée », déclare Philippe Henry. « Uneconstatation à laquelle tout le secteur estconfronté, sans exception. D’autre part– cela résonne comme un affreux cliché– mais dans notre branche aussi, stagnerc’est reculer. Bref, aller de l’avant est laseule option. »Philippe Henry: « Expansion n’est pas synonyme de rentabilité élevée, c’estune constatation à laquelle tout le secteur est confronté, sans exception. »« Le passé familial se situe plutôt dans lesecteur agricole », explique Philippe Henry.« Par contre, mon père avait une passionpour les voitures et juste après la 2 e Guerremondiale, il a ouvert un premier garage.A l’époque déjà, Mercedes était une de sesmarques. Après 1958, il prend la directionde Visé. Ma propre histoire a commencéau milieu des années ’80 lorsque que j’aipris la direction de l’affaire, tout juste aprèsavoir décroché mon diplôme en économie.Pourquoi ne pas me rapprocher de Liège,ai-je alors pensé. L’occasion s’est présentéelorsque le Garage de l’Avenir a été mis envente. Les anciens exploitants ont cesséleurs activités en 1988. C’est Mercedesmême qui a proposé de reprendre cetteconcession. Je n’ai pas hésité longtemps.Le déménagement a eu lieu quatre ans plustard. Le lieu était plus vaste et présentaitdes possibilités d’extension. »propre identité, et cela doit rester commeça. En faire un ensemble flou est la dernièreSites en développement« Lorsque j’examine notre propre marque,force est de conclure que Mercedes estdevenu un généraliste », poursuit PhilippeHenry. « Avant, vous aviez 3 à 4 lignes deproduits, aujourd’hui, il y en a une vingtaine.Et une chose est sûre : ce nombre vaencore augmenter. La gamme est désormaisenrichie vers le bas. Mercedes se tournevers des véhicules plus verts, offrant ainsiun catalogue nettement plus riche et vaste.Ce qui place la barre encore plus haut pourle concessionnaire. Il est maintenant obligéde posséder une expertise pour tous lesproduits. L’élargissement de l’offre nécessiteaussi de disposer d’un show-room plusLe Garage Mercedes de Visé et le Garage de l’Avenir de Liège emploient 70 personnes autotal. Si on consolide les ventes, on arrive à un millier de véhicules par an. Cumulé, le chiffred’affaires atteint 30 millions EUR. « Nos deux sites sont en plein développement », affirmePhilippe Henry, Administrateur Délégué. « A Visé, nous attendons l’approbation d’un contratNearly New Cars. Lorsque vos lecteurs liront ceci, on l’aura certainement obtenue. Débutde cette année, le Garage de l’Avenir est également devenu une Concession Sales OutletTransport, ce qui nous permet de vendre des Vito ou des Sprinter. »« Bientôt, nous allons lancer une nouveauté », indique-t-il. « Nous allons développer un nouveaupoint de vente dans le centre de Liège. La caractéristique, c’est que l’on y vendra nonpas des véhicules neufs, mais des occasions récentes. Nous avons choisi un endroit sur lecélèbre Boulevard de l’Automobile. Nous avons sciemment choisi de ne pas y vendre devéhicules neufs. Notre antenne se trouve en effet à 500 m d’un concurrent. Faire jouer laconcurrence n’est évidemment pas mauvais, mais cela doit se faire avec l’éthique nécessaire.D’où le choix pour les occasions récentes. »<strong>Federauto</strong> <strong>Magazine</strong> - Juillet / Août 2011
Page 31<strong>Federauto</strong> ProPortrait d’entreprisespacieux. Et ce n’est pas tout. Le clientest toujours plus exigeant. Les désidératassont plus importants. Il veut des heuresd’ouverture flexibles, des véhicules de remplacement,un show-room impeccable avecplus d’espace, mais aussi la WiFi pendantqu’il attend. Pour répondre à tout cela,l’expansion est indispensable. »« Mesurer,c’est savoir »« Comme je viens de le dire, croître estla seule option », affirme Philippe Henry.« En même temps, nous voulons avoir uneorganisation qui est et reste claire. Malgréle fait que soyons devenu une PME solide,nous avons toujours su conserver quelquechose de familial. Les détails sont souventimportants. La manière dont les clients,ou clients potentiels, sont accueillis. Aimablementet avec un sourire. » Et ce ne sontpas des paroles en l’air. Le soussigné peuten témoigner.Renaud Decelle nous rejoint au milieu denotre conversation. « Directeur opérationnelet Sales Manager, mais surtout mon brasdroit », insiste l’Administrateur Délégué.« Ensemble, nous déterminons notre organisationqui – et je ne pense pas exagérer– est structurée de façon très analytique.Nous disposons d’un plan stratégique,histoire de savoir précisément où nousvoulons aller et quels sont nos objectifs.Mesurer, c’est savoir, dit-on. Et nous appliquonscela aussi largement que possibledans la pratique. »Avenir vert« Mais ce qui précède ne doit pas fairenaître de malentendus », dit Philippe Henry.Tabler surl’économied’échelle« Ne nous voilons pas la face : les acteursque nous qualifions de concurrentsd’un point de vue purement économique,sont en même temps des collègues», souligne Philippe Henry. « Lefait que nous soyons logés à la mêmeenseigne – et il ne faut y voir aucuneconnotation négative – n’empêche pasque nous soyons tous confrontés auxmêmes problèmes. Une organisationtelle que FEDERAUTO incarne très biencette réalité de ‘collègues-concurrents’.La plupart des plus-values proposéessont – je pense - bien connues. Conseildans divers domaines, notamment auniveau juridique, de l’assistance, etc.On sait moins que FEDERAUTO proposeaussi un certain nombre de produitsd’assurance spécifiques. Peut-êtreest-ce la direction vers laquelle nousdevons aller. Pourquoi ne pas procéderà des achats communs ? En fin decompte, il y a certain produits que voustrouvez dans pratiquement tous lesgarages. Chacun peut bénéficier d’uneéconomie d’échelle.« C’est avec une attitude positive que monéquipe et moi-même envisageons l’avenir.Le fait que notre secteur soit sans douteconfronté à davantage d’obstacles qu’auparavantne doit pas nous faire oublier quenous nous trouvons dans une période devéritable métamorphose. La course à la puissance,c’est fini. Aujourd’hui, c’est l’écologiequi prime. Et c’est précisément là que sesituent les plus grands défis. Auparavant,le souci de l’environnement était le fait dequelques précurseurs. Aujourd’hui, la prisePhilippe Henry: « Renaud Decelle,Directeur opérationnel et Sales Manager,mais surtout mon bras droit .»de conscience écologique est largementrépandue dans la société. Ceci place lesconstructeurs face à des défis énormes.Le sens de l’écologie se traduit par desnormes de plus en plus sévères. Et il fautsuivre le mouvement. Il n’y a pas d’autrealternative. »Philippe Henry: «Ne nous voilons pas la face: les acteurs que nous qualifions de concurrentsd’un point de vue purement économiques, sont en même temps des collègues.»<strong>Federauto</strong> <strong>Magazine</strong> - Juillet / Août 2011