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seconde partie du rapport - Institut de la Méditerranée

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PRÉSENTATION DE LAVILLEFondée en 698 par Hassen Ibn Nooman, vainqueur <strong>de</strong>sByzantins, Tunis s’est substituée à Carthage. Dédaignant lesite <strong>de</strong> Carthage exposé aux attaques par <strong>la</strong> mer, <strong>la</strong> ville futfondée sur une colline. Située au fond d’une <strong>la</strong>gune <strong>de</strong> faibleprofon<strong>de</strong>ur qui interdisait les attaques par <strong>la</strong> mer, etprotégée à l’Ouest par <strong>de</strong>s fa<strong>la</strong>ises difficilement accessibles,elle représentait un site défensif.La ville se développa sur le versant Est <strong>de</strong> <strong>la</strong> colline etne fut instituée capitale que cinq siècles après Kairouan etMahdia.Entourée par <strong>de</strong>s remparts, Tunis a amorcé, à partir<strong>du</strong> XIe siècle, son développement au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’enceinte avecl’apparition <strong>de</strong>s faubourgs Nord et Sud. Initialement simplesnoyaux, ces faubourgs prirent un caractère urbain au XIVesiècle. Avec l’instal<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> protectorat en 1881, Tunis, quicomptait 100 000 habitants fut dédoublée par une villeeuropéenne organisée selon une trame orthogonale. Cettenouvelle expansion entraîna, vers les années 1920, undép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s fonctions urbaines <strong>de</strong> <strong>la</strong> Médina vers <strong>la</strong>ville coloniale. Cette marginalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Médina, conjuguéeà un fort exo<strong>de</strong> rural, entraîna à partir <strong>de</strong>s années 30 sa«taudification».Avec le rétablissement, en 1956, d’un Etat souverain,Tunis récupère, acquière ou développe d’importants pouvoirs<strong>de</strong> décision en matière politique, administratif, financièreet économique.Au cours <strong>de</strong>s vingt <strong>de</strong>rnières années, l’agglomération<strong>de</strong> Tunis a connu un infléchissement <strong>de</strong> sa croissanceurbaine, accompagné paradoxalement d’un étalementspatial important. La superficie urbanisée, qui atteint les25 000 hectares, a une amplitu<strong>de</strong> spatiale <strong>de</strong> 50 kilomètres<strong>du</strong> nord au sud, le Grand Tunis est situé dans l’épicentred’une région à fort potentiel économique, où l’in<strong>du</strong>strie,l’agriculture et le tourisme constituent <strong>de</strong>s secteursdynamiques.Outre ces fonctions économiques, le Grand Tunis estentouré par <strong>de</strong>s villes moyennes qui jouent un rôle importantà l’échelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> région. Ainsi, à 60 kilomètres au nord et ausud, les villes <strong>de</strong> Bizerte, pôle in<strong>du</strong>strialo-portuaire, et celles<strong>de</strong> Nabeul-Hammamet, pôles touristiques, sont articuléesà <strong>la</strong> capitale par <strong>de</strong>s infrastructures autoroutières.L’amplitu<strong>de</strong> spatiale <strong>du</strong> Grand Tunis, qui compteaujourd’hui plus <strong>de</strong> 2 millions d’habitants, et une croissance<strong>de</strong> 1,9% a été à l’origine d’une nouvelle stratégied’organisation visant à faire <strong>du</strong> Grand Tunis un espacemétropolitain structuré. Le schéma directeurd’aménagement <strong>du</strong> Grand Tunis à l’horizon 2016, é<strong>la</strong>boréentre 1995 et 2000, a défini les principaux attributs <strong>de</strong>l’évolution <strong>du</strong> Grand Tunis, d’une agglomération à unemétropole. Ce schéma directeur d’aménagement, enrappe<strong>la</strong>nt le rôle <strong>de</strong>s villes dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> mondialisationcomme les têtes <strong>de</strong> ponts <strong>de</strong> vastes réseaux d’échanges, aprivilégié le renforcement <strong>de</strong>s services, <strong>de</strong>s activitéséconomiques et <strong>de</strong>s fonctions culturelles en vue <strong>de</strong> doterTunis d’attributs internationaux.ORGANISATION POLITIQUE ETADMINISTRATIVELe système politico-administratif tunisien est caractérisépar une forte centralisation et par <strong>la</strong> prégnance <strong>de</strong> pratiquesadministratives sectorielles.Le territoire tunisien est découpé en 24 gouvernoratset chaque gouvernorat est découpé en plusieurs délégations.Ce système <strong>de</strong> découpage couvre <strong>la</strong> totalité <strong>du</strong> territoire. LeGrand Tunis couvre les gouvernorats <strong>de</strong> Tunis, <strong>de</strong> l’Ariana,<strong>de</strong> Ben Arous et <strong>de</strong> Manouba. Les gouverneurs sontnommés par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> République.Aux côtés <strong>de</strong> l’exécutif, représenté par le Gouverneur,le Conseil Régional é<strong>la</strong>bore le p<strong>la</strong>n régional <strong>de</strong>développement, arrête le budget <strong>de</strong> fonctionnement etd’investissement <strong>du</strong> gouvernorat et veille à <strong>la</strong> gestion <strong>du</strong>patrimoine <strong>de</strong> <strong>la</strong> collectivité publique. Le gouverneur estresponsable <strong>de</strong> l’exécution <strong>de</strong>s décisions <strong>du</strong> ConseilRégional.Les conseils locaux <strong>de</strong> développement sont <strong>de</strong>sorganes consultatifs à <strong>la</strong> disposition <strong>du</strong> Conseil Régional.Ils sont composés <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s municipalités et <strong>de</strong>représentants <strong>de</strong> l’administration.Enfin, les conseils municipaux établissent le projet <strong>de</strong>p<strong>la</strong>n d’aménagement urbain, votent le budget et fixent lesactions à entreprendre en vue <strong>du</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong>collectivité, conformément au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> développement93LES VILLESMEDITERRANÉENNESDIX ANS APRESBARCELONE

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