<strong>la</strong> Jordanie, et les membres comprennent maintenantRome, Tétouan (Maroc), Sfax (Tunisie), Tripoli (Liban),Ashdod (Israël), Larnaka (Chypre), Alep (Syrie), Zarqa(Jordanie), Silifke (Turquie) et Koper (Slovénie). La ville<strong>de</strong> Brindisi a plus tard quitté le réseau et elle doit êtreremp<strong>la</strong>cée par Palerme (en cours).L’Organisation <strong>de</strong>s Villes <strong>du</strong> Patrimoine Mondial apour mission <strong>de</strong> promouvoir <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong>Convention <strong>du</strong> patrimoine mondial et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Charteinternationale pour <strong>la</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>du</strong>patrimoine mondial. L’OVPM réunit 198 villes ayant surleur territoire un site habité inscrit au titre <strong>de</strong> lieu culturelsur <strong>la</strong> liste <strong>du</strong> patrimoine mondial <strong>de</strong> l’UNESCO dontAlger, Le Caire, Essaouira, Fès, Marrakech, El Jadida,Meknès, Tétouan (Maroc), Tunis, Kairouan, Monastir,Sousse (Tunisie), Tel Aviv, Acre (Israël), Lyon, Paris,…La Charte d’alliance Barcelone - Gênes - Lyon -Marseille, signée le 9 juillet 1998 à Barcelone, a pourobjectifs :d’établir <strong>de</strong>s systèmes d’échanges d’informationset d’expériences en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville,<strong>de</strong> coordonner leurs efforts en ce qui concerne lesre<strong>la</strong>tions internationales, particulièrement en faveur <strong>de</strong><strong>la</strong> subsidiarité en Europe, <strong>du</strong> rééquilibrage vers le Sud<strong>de</strong> l’Union Européenne et <strong>du</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong>coopération euro-méditerranéenne, <strong>de</strong> travaillerensemble sur <strong>de</strong>s initiatives permettant <strong>de</strong> structurer <strong>la</strong>coopération entre les villes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Méditerranée que cesoit au travers <strong>de</strong> <strong>la</strong> «Conférence <strong>de</strong>s Villes <strong>de</strong> <strong>la</strong>Méditerranée» ou d’initiatives concrètes <strong>de</strong> coopérationdéveloppées par le «Sommet <strong>de</strong>s Villes <strong>de</strong> <strong>la</strong>Méditerranée», le réseau «Medcités», le réseautélématique Inter-com, ou autres.LE NOUVEAU RÔLE DES VILLESDANS LA POLITIQUE DE VOISINAGESuite à son l’é<strong>la</strong>rgissement en 2004 à dix nouveauxmembres, l’Union Européenne s’est vue confier <strong>de</strong>sresponsabilités encore plus importantes dans le domaine<strong>de</strong>s actions extérieures, Ces responsabilités sont orientéesvers trois grands objectifs :• 1: assurer <strong>la</strong> stabilité, <strong>la</strong> sécurité et <strong>la</strong> prospérité chezses voisins• 2: œuvrer activement au développement <strong>du</strong>rable auniveau international;• 3: promouvoir <strong>la</strong> gouvernance politique globale etcontribuer à <strong>la</strong> sécurité stratégique et civile .Pour assumer ces responsabilités, <strong>la</strong> communication«Construire notre avenir commun – Défis politiques etmoyens budgétaires <strong>de</strong> l’Union é<strong>la</strong>rgie - 2007-2013», adoptéele 10 février 2004, fixe un objectif ambitieux, à savoir quel’Europe fasse mieux entendre sa voix, aidée par <strong>de</strong>sinstruments plus efficaces. Cette refonte <strong>de</strong> <strong>la</strong> politiqueextérieure <strong>de</strong> l’Union Européenne a con<strong>du</strong>it à restructurercelleci autour <strong>de</strong> trois gran<strong>de</strong>s politiques :• La politique <strong>de</strong> pré adhésion, qui s’adresse aux payscandidats (Turquie et Croatie) ainsi qu’aux payscandidats potentiels (Balkans occi<strong>de</strong>taux).• La politique européenne <strong>de</strong> voisinage (PEV), quis’adresse aux pays visés par <strong>la</strong> politique européenne<strong>de</strong> voisinage, c’est-à-dire aux pays <strong>du</strong> Sud et <strong>de</strong> l’Est<strong>de</strong> <strong>la</strong> Méditerranée (pays MEDA), aux NEI 31occi<strong>de</strong>ntaux et aux pays <strong>du</strong> Caucase <strong>du</strong> Sud. Cetinstrument soutiendra également le partenariatstratégique avec <strong>la</strong> Russie.• La politique <strong>de</strong> coopération au développement et <strong>de</strong>coopération économique avec les autres pays. Cettepolitique s’adresse plus particulièrement à tous lespays, territoires et régions qui ne peuvent prétendreà une ai<strong>de</strong> au titre <strong>de</strong> l’instrument d’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> préadhésion ou <strong>de</strong> l’instrument européen <strong>de</strong> voisinageet <strong>de</strong> partenariat.La PEV dont il est question ici est, en fait, un signal fortadressé aux pays qui n’ont pas vocation à rejoindre l’UnionEuropéenne mais auxquels il est proposé un partenariatprivilégié <strong>de</strong> façon à faciliter leurs re<strong>la</strong>tions avec les pays <strong>de</strong>l’Union Européenne. Il leur est en particulier offert <strong>de</strong>participer à diverses activités <strong>de</strong> l’UE dans le cadre d’unecoopération politique, sécuritaire, économique et culturellerenforcée. Cette politique s’adresse à <strong>la</strong> Russie, <strong>la</strong> Biélorussie,<strong>la</strong> Moldavie, à tous les pays <strong>du</strong> Sud et <strong>de</strong> l’Est <strong>de</strong> <strong>la</strong>Méditerranée, à l’Azerbaïdjan et à <strong>la</strong> Géorgie. Elle englobe,pour les pays méditerranéens, le programme actuel <strong>de</strong>partenariat Euromed et les différents instruments financiersqui lui sont associés, en particulier le protocole MEDA.Les re<strong>la</strong>tions avec les pays méditerranéensvont évoluer sur plusieurs p<strong>la</strong>ns.Le premier est programmatique. Un ensemble <strong>de</strong> prioritésseront définies avec chacun d’eux couvrant un certainnombre <strong>de</strong> domaines-clés qui requièrent une actionspécifique : dialogue politique et réformes, commerce etmesures préparant les partenaires à une participationprogressive au marché intérieur, justice et affairesintérieures, énergie, transports, société <strong>de</strong> l’information,30 Nouveaux Etats Indépendants131LES VILLESMEDITERRANÉENNESDIX ANS APRESBARCELONE
environnement, recherche et innovation, politique socialeet re<strong>la</strong>tions entre les communautés. A l’inverse <strong>du</strong>partenariat qui offrait un modèle uniforme <strong>de</strong> coopération,<strong>la</strong> PEV sera donc basée sur <strong>de</strong>s objectifs différenciés enfonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté ou <strong>de</strong>s possibilités offertes danschaque pays d’avancer sur le terrain <strong>de</strong>s réformes.Le second concerne <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> retenue où il estenvisagé <strong>de</strong> s’inspirer <strong>de</strong> l’expérience européenne en matière<strong>de</strong> convergence et d’adapter <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> cohésion miseen p<strong>la</strong>ce par l’Union <strong>de</strong>puis plus d’une vingtaine d’annéesà l’égard <strong>de</strong>s pays et <strong>de</strong>s régions les moins avancés. Il esten particulier prévu <strong>de</strong> s’inspirer, dans les programmesd’assistance, <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique européenne <strong>de</strong>s fondsstructurels et donner ainsi une plus gran<strong>de</strong> attention à <strong>la</strong>politique <strong>de</strong>s territoires.Le troisième enfin concerne les formes mêmes <strong>du</strong>partenariat puisqu’il est prévu <strong>de</strong> donner un rôle plusimportant que par le passé à <strong>la</strong> coopération entre collectivités<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rives. Une convergence est en train ainsi <strong>de</strong> s’établirentre les programmes <strong>de</strong> coopération externes <strong>de</strong> l’Unionet les programmes internes <strong>de</strong> cohésion au travers <strong>de</strong> <strong>la</strong>future programmation <strong>de</strong>s fonds structurels. L’instrumenteuropéen <strong>de</strong> voisinage et <strong>de</strong> partenariat (IEVP) qui est associéà cette politique est un instrument complet <strong>de</strong>stiné àremp<strong>la</strong>cer MEDA et les dix autres règlements qui encadrentaujourd’hui <strong>la</strong> politique européenne en Méditerranée.Un rôle spécifique dévolu aux autorités localesMais <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> novation <strong>de</strong> cette politique est que le rôle<strong>de</strong>s autorités locales est, pour <strong>la</strong> première fois <strong>de</strong>puis 1995officiellement reconnu, comme l’attestent les conclusions<strong>de</strong> <strong>la</strong> 7ème Conférence euro-méditerranéenne <strong>de</strong>s ministres<strong>de</strong>s Affaires Etrangères, tenue à Luxembourg en mai 2005,qui précisent que: «Prenant en compte <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong>rapprocher le partenariat <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong>s citoyenset l’importance croissante <strong>de</strong>s villes et régions dans les payspartenaires Euromed, les ministres ont rappelé qu’uneassociation plus étroite <strong>de</strong>s autorités locales et régionalesau partenariat euro-méditerranéen est nécessaire, afin <strong>de</strong>recenser leurs défis communs et d’échanger les expérienceset les meilleures pratiques.»Cette politique présente une avancée <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ampleur et une gran<strong>de</strong> nouveauté dans le sens où elles’inspire <strong>de</strong> <strong>la</strong> convergence prônée par <strong>la</strong> politique <strong>de</strong>cohésion. Elle prend acte <strong>du</strong> fait que l’approche purementéconomique ne suffit plus à gérer les interactions entre lesenjeux économiques, sociaux et humains ni <strong>la</strong> proximitéavec les citoyens et <strong>la</strong> société civile. La dimension territoriale<strong>de</strong>vient, pour cette raison, une composante essentielle <strong>du</strong>partenariat. Et <strong>la</strong> nouvelle instrumentation, inspirée <strong>de</strong> <strong>la</strong>métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fonds structurels, ouvre <strong>la</strong> voie à <strong>de</strong> nombreuxapprofondissements <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre autorités locales<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rives.Le volet transfrontalier <strong>de</strong> <strong>la</strong> politiqueeuropéenne <strong>de</strong> voisinageLa nouvelle structure proposée pour les instrumentsfinanciers, qui <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>venir opérationnelle dans le cadre<strong>de</strong>s nouvelles perspectives financières 2007-2013, prévoitquatre types d’interventions dont <strong>de</strong>ux déjà mises en œuvredans le règlement MEDA et <strong>de</strong>ux autres nouvelles. Lesprogrammes nationaux et régionaux seront poursuivis etreprésenteront l’essentiel <strong>de</strong> l’effort consenti. La novationrési<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> programmes thématiqueset surtout, pour ce qui concerne <strong>la</strong> coopération décentralisée,un volet transfrontalier. Pour <strong>la</strong> Méditerranée, sont éligiblesà ce volet transfrontalier toutes les unités territoriales <strong>de</strong>niveau NUTS III ou équivalent, situées le long <strong>de</strong> routesmaritimes importantes, et toutes les unités territorialescôtières <strong>de</strong> niveau NUTS II ou équivalent, situées en bor<strong>du</strong>re<strong>du</strong> bassin méditerranéen. Plus important encore, il est prévuque le volet <strong>de</strong> coopération transfrontalière <strong>de</strong> l’IEVPfonctionne en cofinancement <strong>du</strong> volet <strong>de</strong> coopérationtransnationale et transfrontalière prévu à l’objectif III <strong>de</strong>snouveaux fonds structurels (voir plus loin).La future politique <strong>de</strong> cohésion : re<strong>la</strong>nce <strong>de</strong><strong>la</strong> coopération territoriale européenneEn parallèle avec <strong>la</strong> refonte <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique extérieureeuropéenne, une nouvelle politique <strong>de</strong> cohésion va se mettreen p<strong>la</strong>ce à partir <strong>de</strong> 2007. Cette politique installe, pour <strong>la</strong>première fois, un volet « coopération » dans son «mainstream » alors que celui relevait jusqu’alors <strong>de</strong> projetsd’initiative communautaire.Calquée sur le même fonctionnement qu’Interreg etinspirée <strong>de</strong> cette initiative, <strong>la</strong> coopération transfrontalière,transrégionale et interrégionale prévue par l’Objectif III «Coopération territoriale » vise une intégration équilibrée etharmonieuse <strong>du</strong> territoire <strong>de</strong> l’Union Européenne.La coopération transfrontalière <strong>de</strong>vrait, selon lespropositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission, couvrir les régions situéesle long <strong>de</strong>s frontières terrestres internes et <strong>de</strong> certainesfrontières terrestres externes, ainsi que certaines régionssituées le long <strong>de</strong> frontières maritimes. Ce dispositifcontribuera, en outre, comme on le verra plus loin, aux voletstransfrontaliers <strong>du</strong> futur Instrument Européen <strong>de</strong> Voisinagequi se substituera progressivement au programme MEDA.La Commission adoptera, lors <strong>de</strong> l’entrée en vigueur <strong>du</strong>règlement, <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s régions transfrontalières éligiblesainsi que celle <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> coopération transnationale.132LES VILLESMEDITERRANÉENNESDIX ANS APRESBARCELONE