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seconde partie du rapport - Institut de la Méditerranée

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L’organisation institutionnelle <strong>de</strong> contrôle et <strong>de</strong>régu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s partenariats doit relever <strong>de</strong> <strong>la</strong> responsabilitépublique et ne peut être conçue sans un rôle explicite ettransparent <strong>de</strong>s collectivités locales concernées. Celles-cidoivent également en assumer <strong>la</strong> pleine responsabilitéauprès <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions. Il est important d’optimiser lesavantages comparatifs respectifs <strong>de</strong>s secteurs privé etpublic.L’accès aux services <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions les plusdéfavoriséesDans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s villes méditerranéennes, une <strong>partie</strong> nonnégligeable <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion n’est pas en mesure <strong>de</strong> payerà leur vrai prix les services auxquels ils souhaitent avoiraccès ni, a fortiori, <strong>de</strong> financer les investissementsnécessaires à l’extension ou à <strong>la</strong> rénovation <strong>de</strong>s réseaux.Ce problème n’est pas spécifique aux pays méditerranéens.Selon le World Resources <strong>Institut</strong>e, les agglomérations <strong>de</strong>spays en voie <strong>de</strong> développement comptent entre 25 et 50%d’habitants à bas revenus n’ayant pas accès aux servicesurbains <strong>de</strong> base.Dans un contexte <strong>de</strong> gestion privée où l’opérateur doitêtre en mesure <strong>de</strong> rentabiliser son investissement, il n’estpas possible, en principe, <strong>de</strong> délivrer le service gratuitementsans courir le risque <strong>de</strong> mettre en péril l’équilibre financier<strong>du</strong> contrat. Mais il n’est pas, à l’inverse, envisageable <strong>de</strong><strong>la</strong>isser les popu<strong>la</strong>tions les plus défavorisées sans accès auxréseaux.Des solutions existent dont certaines sont mises enapplication dans certaines gran<strong>de</strong>s villes <strong>du</strong> bassinméditerranéen. La péréquation tarifaire est aujourd’hui lemoyen le plus utilisé qui permet <strong>de</strong> ne faire supporter auxpopu<strong>la</strong>tions à bas revenus qu’une <strong>partie</strong> <strong>du</strong> coût <strong>du</strong> service,<strong>la</strong> différence étant à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>s autres clients. Lapéréquation s’applique également aux investissementsd’extension ou <strong>de</strong> rénovation <strong>du</strong> réseau. Mais péréquationne veut pas dire que le service soit délivré gratuitement auxusagers les plus mo<strong>de</strong>stes. D’autres solutions existentégalement (voir tableau ci <strong>de</strong>ssous) dont <strong>la</strong> mise en œuvredépend <strong>du</strong> contexte local. Elle exige par ailleurs une vigi<strong>la</strong>nceparticulière <strong>de</strong> l’autorité <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>tion.Une certaine dose d’intermédiation sociale estégalement nécessaire aussi pour recouvrer les coûts. Tousles spécialistes s’accor<strong>de</strong>nt aujourd’hui pour reconnaîtreque le fait que les gens payent pour l’eau -même très peu-a <strong>de</strong> nombreuses vertus : au-<strong>de</strong>là d’une contribution aurecouvrement <strong>de</strong>s coûts, il ai<strong>de</strong> chacun à prendre conscienceque l’eau payante ne doit pas être gaspillée. L’argument estmême utilisé par les fontainiers pour discipliner les queuesaux bornes-fontaines. Quel que soit l’état <strong>de</strong> pauvreté, uneparticipation financière minimum <strong>de</strong>s personnes concernéesest souhaitable.On constate, en effet, que les personnes pauvres non<strong>de</strong>sservies en eau, achètent souvent cette eau à <strong>de</strong>sven<strong>de</strong>urs itinérants ou à <strong>de</strong>s voisins, souvent à <strong>de</strong>s prixplusieurs fois plus élevés que le prix acquitté par lespersonnes raccordées. Mais il s’agit souvent <strong>de</strong> faiblesquantités d’eau ; une fois raccordés, les ménages pauvrespourraient donc, avec un budget moindre, être raccordésmoyennant une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> prix. Il faut égalementreconnaître que, dans certains contextes, <strong>la</strong> capacité à payerl’eau reste un objectif éloigné, les subventions étantinévitables, <strong>du</strong> moins à court terme.Les exploitations privées ont, pour <strong>la</strong> plupart,accomplies <strong>de</strong> réels progrès en matière d’efficacité etlorsque les collectivités imposent le raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>spopu<strong>la</strong>tions les plus défavorisées, cette condition est, engénéral, respectée.Tarif Branchement Infrastructure TravauxcompteursurterrainsprivésPéréquation XTranchesociale XModalités <strong>de</strong>paiement X XParticipationmain- d’œuvre X XSubventions X X XBranchementssociauxXFonds <strong>de</strong> travauxXMicro-prêts X X XPrépaiement XTontines X XSource : Suez - Lyonnaise <strong>de</strong>s EauxDes résultats encore mo<strong>de</strong>stes en MéditerranéeDans tous les pays méditerranéens, malgré certains exemplesencourageants, le partenariat public-privé ne couvre qu’une<strong>partie</strong> très limitée <strong>de</strong>s besoins en infrastructure urbaine.Au Maroc, pays qui a inauguré le premier projet en«Build, Operate, Transfer» (BOT : formule anglo-saxonnepour PPP), <strong>de</strong> nouveaux projets d’électricité, <strong>de</strong> distribution<strong>de</strong> l’eau potable et l’assainissement à Casab<strong>la</strong>nca sont encours. La gestion et l’entretien <strong>de</strong> certains parcs publics faitégalement l’objet <strong>de</strong> concessions au privé.La Tunisie utilise cette technique pour <strong>de</strong>s électriqueset pour les aéroports.Après avoir été longtemps réticente à ce type <strong>de</strong>contrat, l’Algérie a fait appel au financement privé, pour <strong>la</strong>122LES VILLESMEDITERRANÉENNESDIX ANS APRESBARCELONE

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