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seconde partie du rapport - Institut de la Méditerranée

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Médina vont s’installer dans les nouveaux quartiersrési<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville neuve, abandonnant leurs <strong>de</strong>meuresd’origine qui seront louées à <strong>la</strong> pièce au besoin. Ce mo<strong>de</strong>d’occupation a pris le nom d’« ouka<strong>la</strong>s » par analogie aux« ouka<strong>la</strong>s » traditionnelles qui étaient <strong>de</strong>s aubergesréservées aux personnes <strong>de</strong> passage dans <strong>la</strong> Médina.Compte tenu <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>brement dans lequel setrouvaient ce quartier, un programme d’envergure a été misen p<strong>la</strong>ce pour faire face à l’urgence et reloger l’ensemble<strong>de</strong>s occupants. Des enquêtes ont donc été <strong>la</strong>ncées surl’ensemble <strong>de</strong> périmètre traditionnel (Médina et Faubourgs)qui ont con<strong>du</strong>it à c<strong>la</strong>sser les «ouka<strong>la</strong>s» en <strong>de</strong>ux catégories: celles qui <strong>de</strong>vaient être évacuées d’urgence et qui <strong>de</strong>vaientêtre démolies et celles nécessitant <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> remiseen état.Pour les ouka<strong>la</strong>s présentant un danger imminent pourleurs habitants, il a été décidé leur évacuation d’urgence etleur relogement, <strong>la</strong> démolition et <strong>la</strong> reconstruction <strong>de</strong>nouveaux logements sur les terrains ainsi libérés.Pour les ouka<strong>la</strong>s qui ne présentent pas <strong>de</strong> danger dansl’immédiat, une réhabilitation a été prévue plus ou moinslour<strong>de</strong> selon l’état <strong>du</strong> bâtiment. La réalisation <strong>de</strong> projetd’assainissement <strong>de</strong>s ouka<strong>la</strong>s a ensuite été entreprise enquatre tranches successives.Près <strong>de</strong> 200 familles ont été relogées sur p<strong>la</strong>ce dans<strong>de</strong>s bâtiments réhabilités. Pour les familles expulsées, <strong>de</strong>uxtypes <strong>de</strong> relogements ont été proposés, adaptés à leurniveau <strong>de</strong> ressources. Les ménages éligibles au Fond <strong>de</strong>Promotion <strong>du</strong> Logement Social, c’est-à-dire les sa<strong>la</strong>riéspermanents gagnant moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois le SMIG se sontvus proposer <strong>de</strong>s logements à l’achat assortis d’un crédità très faible taux. Les ménages plus mo<strong>de</strong>stes ont bénéficiéd’une dotation <strong>du</strong> Programme National <strong>de</strong> Résorption <strong>de</strong>sLogements Rudimentaires pour l’achat <strong>de</strong> petits logements.Des logements en location ont été offerts aux personnesâgées.Les opérations <strong>de</strong> relogement ont été accompagnéesd’actions sociales au profit <strong>de</strong> familles nécessiteuses aprèsleurs instal<strong>la</strong>tions et ce sous forme <strong>de</strong> dons et prêts. Parailleurs, et pour le besoins <strong>du</strong> suivi <strong>de</strong> l’opération, un comité<strong>de</strong> quartier a été mis en p<strong>la</strong>ce avec <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> <strong>la</strong>municipalité.L’ensemble <strong>de</strong>s immeubles privés voués à <strong>la</strong> démolitionont fait l’objet d’un décret d’expropriation. Pour lespropriétaires désireux <strong>de</strong> reprendre leurs terrains une foislibérés, une participation aux frais <strong>de</strong> libération <strong>du</strong> sol a étéappliquée. Le financement <strong>de</strong>s acquisitions a été assurépar le Trésor au titre d’une avance remboursable à <strong>la</strong>municipalité.Les terrains ainsi récupérés ont été soit mis à <strong>la</strong>disposition <strong>de</strong>s anciens propriétaires à <strong>la</strong> condition qu’ils yconstruisent <strong>de</strong>s logements selon un cahier <strong>de</strong>s chargesprécis, soit ven<strong>du</strong>s aux enchères publiques à <strong>de</strong>s promoteursprivés lorsqu’il s’agissait <strong>de</strong> terrains nécessitant <strong>de</strong>saménagements d’ensemble tels que réfection <strong>de</strong>s réseauxet réalisations d’équipements.L’ÉRADICATION DES TAUDIS ENPÉRIPHÉRIE DES VILLESLa Tunisie et <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Tunis, en particulier, ont fait <strong>la</strong>démonstration <strong>de</strong>s possibilités offertes pour ré<strong>du</strong>ire l’habitatinsalubre et notamment l’habitat spontané aux abords <strong>de</strong>svilles, conséquence <strong>de</strong> l’exo<strong>de</strong> rural. Le développement <strong>de</strong>l’auto-construction en périphérie <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, résultat <strong>de</strong>l’exclusion <strong>de</strong> vastes couches <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s circuitsofficiels <strong>de</strong> financement, a été d’abord bannie, puisréhabilitée et enfin, récupérée dans un vaste programme<strong>de</strong> réhabilitation.La démarche utilisée a consisté, dans un premiertemps, à suivre <strong>de</strong> prés l’instal<strong>la</strong>tion foncière spontanée età veiller à ce que les propriétaires fonciers ven<strong>de</strong>nt leurslots <strong>de</strong> façon essentiellement structurée. Puis, quand <strong>la</strong><strong>de</strong>nsité d’habitat était suffisante, le maire légalisait <strong>la</strong>situation. Ensuite <strong>la</strong> société d’eau et d’électricité proposait<strong>de</strong>s branchements sociaux à très bas prix. On était encoreà ce moment dans un quartier insalubre, sans circu<strong>la</strong>tion,avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> boue, <strong>de</strong>s déchets qui s’entassaient… Mais unefois achevée cette première étape <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>risation foncièreet <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment à l’eau et à l’électricité, les mairiesprogrammaient l’assainissement et <strong>la</strong> voirie. Dès lors, lesdéchets s’évacuaient, les quartiers se décongestionnaient,<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion pouvait se faire ; l’effet a été immédiat :l’habitat s’est amélioré, <strong>de</strong>s boutiques se sont ouvertes aurez-<strong>de</strong>-chaussée et <strong>de</strong>s étages sont apparus aux maisons.Ce qui au départ était insalubre -en voie <strong>de</strong> « bidonvillisation»- à fini par <strong>de</strong>venir un quartier rési<strong>de</strong>ntiel popu<strong>la</strong>ire. Il y alà une démonstration <strong>de</strong> transformation urbaine, possibleavec une programmation, certes assez lour<strong>de</strong>, mais qui faitses preuves.100LES VILLESMEDITERRANÉENNESDIX ANS APRESBARCELONE

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