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groupe de recherche sur le système nerveux central - GRSNC

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DIMANCHE, 29 MARS 2009 23:05JOURNAL FORUMTout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> a un jour expérimenté l'effet <strong>de</strong> lamusique <strong>sur</strong> ses émotions, que ce soit la joie, latristesse, la peur ou <strong>le</strong> sentiment <strong>de</strong> sérénité. Deuxéco<strong>le</strong>s s'opposent toutefois <strong>sur</strong> cette question.Les «émotivistes» soutiennent que la musique suscite oumodu<strong>le</strong> réel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s émotions alors que certains«cognitivistes» estiment que nous ne faisons quereconnaitre une émotion associée à une musique sanspour autant la ressentir <strong>de</strong> la même façon que nousreconnaissons un sourire <strong>sur</strong> une photo sans que cela Les clignements <strong>de</strong>s yeux ont été me<strong>sur</strong>és par l'activiténous incite à sourire à notre tour.é<strong>le</strong>ctrique <strong>de</strong> musc<strong>le</strong>s du visage. (Photo fournie par <strong>le</strong>schercheurs)L'issue <strong>de</strong> ce débat en apparence purement théorique a<strong>de</strong>s répercussions quant à la pertinence et à l'efficacité<strong>de</strong> la musicothérapie. Mathieu Roy, qui a consacré ses travaux <strong>de</strong> doctorat en psychologie à l'effet <strong>de</strong> la musique<strong>sur</strong> la dou<strong>le</strong>ur, a voulu tirer la question au clair. Avec son collègue Jean-Philippe Mailhot, étudiant à la Faculté <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine, et sa directrice <strong>de</strong> thèse Isabel<strong>le</strong> Peretz, du Département <strong>de</strong> psychologie, <strong>le</strong> chercheur a mis au pointla première expérience qui semb<strong>le</strong> éliminer toute cause autre que la musique dans l'observation d'un réf<strong>le</strong>xe lié àune émotion.Le clignement <strong>de</strong>s yeuxJean-Philippe Mailhot et Mathieu Roy.Plusieurs travaux ont déjà abordé l'influence <strong>de</strong> lamusique <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s émotions à partir <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>esphysiologiques tels <strong>le</strong> rythme cardiaque, la conductivitécutanée, <strong>le</strong> rythme respiratoire, <strong>le</strong>s réactions hormona<strong>le</strong>sou l'activation neurona<strong>le</strong>, travaux qui ten<strong>de</strong>nt à démontrerla justesse <strong>de</strong> la position <strong>de</strong>s émotivistes. Mais, danschaque cas, <strong>de</strong>s doutes ont subsisté <strong>sur</strong> la véritab<strong>le</strong>cause <strong>de</strong>s modulations observées ou <strong>sur</strong> <strong>le</strong> fait quel'émotion était réel<strong>le</strong>ment ressentie par <strong>le</strong>s sujets.Mathieu Roy a cherché à vérifier l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> lamusique à partir d'un réf<strong>le</strong>xe émotionnel: <strong>le</strong> clignement <strong>de</strong>s yeux. «Le <strong>sur</strong>saut est un mécanisme <strong>de</strong> défenseinconscient et l'une <strong>de</strong> ses composantes est <strong>le</strong> clignement <strong>de</strong>s yeux, explique-t-il. Il est bien établi que <strong>le</strong>clignement est un indicateur du <strong>de</strong>gré d'anxiété <strong>de</strong> l'individu et du <strong>de</strong>gré d'activité <strong>de</strong> ce mécanisme. Sidifférentes musiques peuvent provoquer du stress ou <strong>de</strong> la joie, cela <strong>de</strong>vrait donc pouvoir s'observer <strong>sur</strong> <strong>le</strong>clignement <strong>de</strong>s yeux.»Page 113

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