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bulletin de la societe d'etude des sciences naturelles d'elbeuf 2009

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S.E.S.N.E Bulletin <strong>2009</strong><br />

comme <strong>la</strong> pierre <strong>de</strong> Sainteny (50) (Myocène) ou le calcaire <strong>de</strong> Montmartin (50) (Carbonifère)<br />

(Klein, 1973).<br />

A <strong>la</strong> frontière entre ces <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s zones, on observe sur les cartes géologiques une<br />

ban<strong>de</strong> bleue signa<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> calcaires jurassiques exploités sous diverses appel<strong>la</strong>tions<br />

dont <strong>la</strong> plus célèbre étant <strong>la</strong> pierre <strong>de</strong> Caen.<br />

La géographie.<br />

La Normandie est bordée par une côte maritime <strong>de</strong> longueur importante et est traversée par<br />

un grand fleuve : <strong>la</strong> Seine. Son histoire générale a été profondément marquée par ces voies<br />

navigables et l’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> pierre à bâtir en particulier n’échappe pas à <strong>la</strong> règle. D’ailleurs en<br />

observant le relief, nous constatons qu’il conditionne <strong>la</strong> position <strong>de</strong>s centres d’extraction et le<br />

transport. Les voies navigables conditionnent aussi le transport et <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong>s pierres. Ces<br />

<strong>de</strong>ux paramètres sont souvent liés puisque les fleuves et les rivières ont souvent créé les<br />

affleurements permettant d’accé<strong>de</strong>r aux ressources lithiques exploitables.<br />

Les sources <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong><br />

Les sources écrites.<br />

Comme souvent dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> pierre <strong>de</strong> construction, les sources écrites sont rares<br />

et <strong>la</strong>coniques. Les sources archivistiques sont encore plus dispersées et moins abondantes que<br />

celles concernant <strong>la</strong> pierre urbaine (Dujardin, 1998). D’après Dujardin et en ce qui concerne<br />

plus particulièrement le Moyen Age, il s’agit surtout <strong>de</strong>s tabellionnages et <strong>de</strong>s terriers<br />

(Dujardin, 2000).En effet, nous constatons souvent que les sources écrites <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> ne<br />

fournissent que rarement <strong>de</strong>s renseignements sur <strong>la</strong> pierre ou sur les carrières alors qu’on y<br />

trouve <strong>de</strong> nombreux détails sur diverses activités rurales. On peut toutefois constater que les<br />

carrières sont très rares dans les p<strong>la</strong>teaux limoneux et argileux <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone concernée. Plusieurs<br />

exemples confirment les observations <strong>de</strong> Dujardin et notamment certains documents comme<br />

les informations fournies par « Le livre <strong>de</strong>s Jurés <strong>de</strong> Saint-Ouen <strong>de</strong> Rouen », du XIII e (Angers<br />

et al. 2001) ou encore le terrier <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille d’Orbec à Ci<strong>de</strong>ville (76), qui couvre les XIV e -<br />

XVII e siècles, ne fournit aucune information sur <strong>la</strong> pierre <strong>de</strong> construction. La zone concernée<br />

est très peu pourvue en carrières (Angers ,1993).<br />

Des sources narratives comme le « Journal du sire <strong>de</strong> Gouberville » sont précieuses et<br />

apportent d’intéressantes informations (Foisil, 2001). Les sources sur les XVII e et XVIII e sont<br />

nettement plus abondantes, en particulier celles qui concernent les châteaux et les presbytères<br />

dont les comptes <strong>de</strong> construction donnent une meilleure idée <strong>de</strong>s lieux d’extraction en activité<br />

(Dujardin, 2000).<br />

Les sources archéologiques<br />

Les bâtiments<br />

Un minimum <strong>de</strong> connaissances géologiques permet <strong>de</strong> lire les élévations. Pour l’époque<br />

médiévale les constructions observables sont surtout les petites églises, les manoirs et<br />

quelques granges. Pour l’époque mo<strong>de</strong>rne, il s’agit <strong>de</strong>s églises, <strong>de</strong>s manoirs, <strong>de</strong>s petits<br />

châteaux, <strong>de</strong>s fermes, <strong>de</strong>s petits bâtiments et aussi <strong>de</strong>s puits. Il semble d’ailleurs d’après les<br />

fouilles archéologiques que les parements <strong>de</strong> l’époque médiévale sont plus remaniés que pour<br />

l’époque mo<strong>de</strong>rne.<br />

Les carrières<br />

La plupart <strong>de</strong>s carrières à ciel ouvert ont disparu ou sont très mal datées ; on peut en<br />

revanche visiter encore un grand nombre <strong>de</strong> carrières souterraines : certaines peuvent être<br />

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