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bulletin de la societe d'etude des sciences naturelles d'elbeuf 2009

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S.E.S.N.E Bulletin <strong>2009</strong><br />

La Seine Maritime<br />

Le karst <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-maritime est lui <strong>de</strong> connaissance plus récente, fruit du travail patient<br />

<strong>de</strong> spéléologues du département. Contrairement à l’Eure, <strong>la</strong> Seine-Maritime ne possè<strong>de</strong> pas<br />

encore <strong>de</strong> sites exceptionnels comme celui <strong>de</strong> Caumont qui puisse concentrer les efforts <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

communauté spéléologique et scientifique, d’autant plus que ce <strong>de</strong>rnier se situe aux confins<br />

du département, attirant l’essentiel <strong>de</strong>s groupements sportifs <strong>de</strong> l’agglomération rouennaise<br />

(Ro<strong>de</strong>t, 1991). Ceci peut expliquer le démarrage tardif <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche départementale, due<br />

fondamentalement aux groupements non rouennais et plus particulièrement illustrée par<br />

l’activité <strong>de</strong>s spéléologues havrais. En à peine plus <strong>de</strong> 30 ans, le potentiel départemental a été<br />

multiplié par 13, si nous nous limitons à l’examen <strong>de</strong>s phénomènes pénétrables supérieurs à<br />

100 m <strong>de</strong> développement. Sans pouvoir rivaliser avec les 7 km <strong>de</strong> galeries <strong>de</strong> Caumont, les<br />

sites <strong>de</strong> Seine-Maritime offrent une diversité importante, <strong>de</strong>s paléo-drains aux conduits réennoyés,<br />

en passant par toutes les variations <strong>de</strong> galeries fossiles, temporairement actives, à<br />

circu<strong>la</strong>tion pérenne, avec casca<strong>de</strong>s, siphons, remplissages variés, etc. (Freneuse, Orival,<br />

Canteleu, Le Mesnil sous Jumiège, Cau<strong>de</strong>bec, Villequier, Saint-Vigor d’Ymonville) (Ro<strong>de</strong>t,<br />

2003).<br />

Néanmoins le karst <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-Maritime est un excellent marqueur <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s<br />

travaux <strong>de</strong> recherche menés dans le département. En particulier le suivi <strong>de</strong>s cavités <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

100 m <strong>de</strong> développement permet <strong>de</strong> bien mesurer les progrès réalisés dans <strong>la</strong> connaissance du<br />

karst crayeux.<br />

Avant 1965, <strong>la</strong> spéléologie et <strong>la</strong> karstologie départementales appairaissent pendant <strong>la</strong><br />

secon<strong>de</strong> guerre mondiale, tant à Rouen qu’au Havre (Kistner & Vigarie, 1949). Jusqu’au<br />

début <strong>de</strong>s années 60, <strong>la</strong> spéléologie restera une activité confi<strong>de</strong>ntielle, mise en relief à<br />

l’occasion <strong>de</strong> découvertes telles que <strong>la</strong> grotte ornée <strong>de</strong> Gouy (76) en 1958. L’essentiel <strong>de</strong><br />

l’activité va se réaliser dans les cavernes <strong>de</strong> Caumont (27). En Seine Maritime quelques<br />

dizaines <strong>de</strong> cavités sont parcourues à cette époque : Saint-Vigor d’Ymonville, Etretat, Elétot,<br />

Cau<strong>de</strong>bec en Caux, Gouy, Freneuse, Orival.<br />

Cette pério<strong>de</strong> se caractérise par sa pauvreté en relevés topographiques et plus généralement<br />

en re<strong>la</strong>tion écrite <strong>de</strong>s travaux réalisés (Ro<strong>de</strong>t, 1991). La cavité <strong>la</strong> plus importante est <strong>la</strong> Grotte<br />

<strong>de</strong> Barre-Y-Va, qui n’atteint pas encore les 100 m <strong>de</strong> développement, malgré l’important<br />

chantier <strong>de</strong> désobstruction. A partir <strong>de</strong> 1965, ce domaine particulier d’exploration en commun<br />

avec les géologues, va se développer dans l’ensemble du département et les groupes <strong>de</strong><br />

spéléologues vont se multiplier. Dès lors, plusieurs cavités vont être découvertes et explorées<br />

(Ro<strong>de</strong>t, 1991) :<br />

1968 : découverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> grotte <strong>de</strong>s Taupes à Villequier avec plus <strong>de</strong> 400 m <strong>de</strong> conduits<br />

(Ro<strong>de</strong>t, 1970, 1973),<br />

1975 :<br />

- puit du Diable reconnue sur plus <strong>de</strong> 300 m,<br />

- le Cap Fagnet livre <strong>la</strong> première cavité du littorale à dépasser 100 m <strong>de</strong> conduit,<br />

- grotte du Scorpion à Canteleu,<br />

- Trou Malin du Catelier à Orival,<br />

- grotte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Porte d’Aval à Etretat,<br />

- réseau noyé du Bois <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vierge à Yport….<br />

Les recensements regroupent plus <strong>de</strong> 100 cavités <strong>naturelles</strong> dans ce département. Fin 1981,<br />

8 cavités dépassent 100 m <strong>de</strong> développement (Ro<strong>de</strong>t, 1983b, 1983c). En septembre 1982, 120<br />

phénomènes sont recensés lorsque le Centre Normand d’Etu<strong>de</strong> du Karst <strong>la</strong>nce sa campagne<br />

1983 (Ro<strong>de</strong>t & Sayaret, 1983b). A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers travaux <strong>de</strong> prospection et lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

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