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bulletin de la societe d'etude des sciences naturelles d'elbeuf 2009

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S.E.S.N.E Bulletin <strong>2009</strong><br />

que lors d’effondrements ou <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> terrassements. En fait, sur le p<strong>la</strong>teau, seule<br />

l’exploration directe peut prouver l’origine d’un phénomène karstique <strong>de</strong> surface. Les seuls<br />

conduits karstiques connus sont tous situés sur les versants ou à proximité <strong>de</strong>s vallées.<br />

Les mieux connus sont :<br />

- le puit souffleur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ferme <strong>de</strong> Frémont, à Bornambusc, lié à un chevelu <strong>de</strong><br />

fissures,<br />

- <strong>de</strong>s pertes telles que celles <strong>de</strong> Bébec (76) ainsi que <strong>de</strong> très nombreuses autres<br />

temporaires, nommées localement « bétoire », pour <strong>la</strong> plupart d’origine<br />

anthropique, mettant en communication <strong>la</strong> surface du p<strong>la</strong>teau et l’aquifère <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

craie,<br />

- <strong>de</strong> nombreuses cavités artificielles ont recoupé <strong>de</strong>s conduits naturels, notamment à<br />

<strong>la</strong> Poterie-Cap d’Antifer, Le Tilleul, Turretot (Ro<strong>de</strong>t, 1978)<br />

La fissuration <strong>de</strong> <strong>la</strong> craie.<br />

Les réseaux souterrains pénétrables par l’homme révèlent que <strong>la</strong> craie cénomanienne du<br />

Pays <strong>de</strong> Caux ne présente pas <strong>de</strong> conduit karstique connu, à l’inverse <strong>de</strong> celle du Pays d’Auge<br />

(Druet, 1972) mais ses affleurements sont réduits. Dans le pays <strong>de</strong> Caux, <strong>la</strong> craie turonienne<br />

présente une meilleure cohésion et moins <strong>de</strong> diac<strong>la</strong>ses que <strong>la</strong> craie cénomanienne.<br />

L’exurgence <strong>de</strong> Senneville-sur-Fécamp (76), établie dans <strong>la</strong> craie <strong>de</strong> cet étage, présente une<br />

gran<strong>de</strong> particu<strong>la</strong>rité avec <strong>de</strong>s débits importants : vitesse <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> 180 km/h.<br />

La craie sénonienne présente une porosité réduite du fait <strong>de</strong> sa bonne cohésion et <strong>de</strong> sa texture<br />

re<strong>la</strong>tivement fine. La fissuration est bien marquée et ordonnée selon <strong>de</strong>ux directions<br />

principales liées à <strong>la</strong> topographie locale. Les réseaux fossiles connus sont assez souvent<br />

établis selon <strong>de</strong>s directions <strong>de</strong> fissures alors que les réseaux actifs ne semblent pas leur être<br />

liés. Au niveau <strong>de</strong> ces cavités, les conduits verticaux (puits et cheminées) sont liés à <strong>de</strong>s<br />

diac<strong>la</strong>ses ou à <strong>de</strong>s failles, alors que les conduits horizontaux sont établis sur <strong>de</strong>s joints <strong>de</strong><br />

stratification, donnant <strong>de</strong>s galeries simples (Calba et al. ,1979).<br />

Les remplissages <strong>de</strong> cavités.<br />

Les remplissages sont importants et sont généralement constitués d’argiles et <strong>de</strong> sables<br />

avec le plus souvent <strong>de</strong>s silex faiblement dép<strong>la</strong>cés. Le concrétionnement actif est souvent<br />

réduit, voire inexistant. De nombreux témoins (grotte <strong>de</strong> Villequier, 76) montrent que le<br />

concrétionnement a connu <strong>de</strong>s phases très actives mais ce sont les remplissages qui limitent<br />

les explorations.<br />

L’organisation du réseau karstique <strong>de</strong> <strong>la</strong> craie du pays <strong>de</strong> Caux semble se présenter <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

façon suivante (Calba et al. ,1979) :<br />

- l’amont du réseau est constitué par <strong>de</strong> nombreuses fissures étroites, caractérisées<br />

par d’importantes venues d’eau,<br />

- les petits conduits aboutissent à <strong>de</strong>s galeries plus <strong>la</strong>rges qui forment <strong>de</strong>s collecteurs<br />

plus importants,<br />

- à l’aval, ces collecteurs sont surcreusés, ce qui semble indiquer une adaptation du<br />

drain à un abaissement du niveau <strong>de</strong> base,<br />

- <strong>la</strong> zone d’émergence présente très fréquemment un aspect <strong>de</strong>ltaïque dont les<br />

différentes branches peuvent être étagées en altitu<strong>de</strong> (cavités du Cap Fagnet).<br />

Les formations <strong>de</strong> recouvrement ont été décrites <strong>de</strong> façon très complète dans le Pays <strong>de</strong><br />

Caux : Dou<strong>de</strong>ville (Giot et Lautridou, 1974), Bolbec (Ménillet, 1969), Fécamp (Ternet, 1969).<br />

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