Tableau 15 JOPAL : répartition des sous-classes les ... - Luc Quoniam

CHAPITRE 1 - CONTEXTE, PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFStechnique; s’il est en une part nécessaire et souvent décisive, il n’en est pas cependant ledéclenchement » (12) . Ce mode de pilotage préférentiel est de type direct quand il s’agit deproduits (l’avance technologique a pour objet d’augmenter les parts de marché et on jouesur l’effet de différentiation) ou indirect s’il s’agit de nouveaux procédés de fabrication (ontente d’accroître les marges et on joue sur la compétitivité par rapport aux prix). Lesenquêtes menées auprès des industriels révèlent que près des deux-tiers des entreprisesse déclarent être très sensibles au marché et semblent donc confirmer ce modèle. Cesondage est-il pertinent pour toutes les situations ?1.1.2 Les PME/PMI et l’objet techniqueLe comportement des entreprises est loin d’être monolithique et diverge sensiblement enfonction du type d’innovation. On distingue généralement deux grands types d’innovationen fonction de son intensité : d’une part l’innovation radicale, dont le principe est nouveauet s’appuie sur une rupture technologique et, d’autre part, l’innovation incrémentale,basée sur une simple amélioration ou une simple modification d’un objet existant. Auniveau de l’innovation incrémentale, 60% des entreprises sont guidées par le marchécontre 26% par la technologie. A l’opposé, 60% des entreprises engagées dansl’innovation radicale de produits et 65% de celles engagées dans l’innovation radicale deprocédé sont guidées par la technologie. Autrement dit, la dynamique propre à latechnologie est très ressentie par les entreprises qui innovent radicalement et quiinnovent en procédés même si la poussée du marché reste importante. En dernièreanalyse, la double impulsion ("technology push" et "market pull") semble présente dansprès de 80% des cas d’innovation. Les ruptures technologiques, principalement élaboréesdans les grandes entreprises (plus de 72% des grandes entreprises déclarent concevoirdes nouveautés absolues contre 21% des PME/PMI) concernent davantage les produits(25%) que les procédés (15%). Les innovations restent majoritairement incrémentales (lesbrevets relèvent des mêmes proportions) et concernent plus de 50% des produits et 40%des procédés. Précisons que les innovations de produit concernent essentiellement lesproduits à cycle de vie court alors que les innovations de procédé touchent principalementles produits à cycle de vie long ou exigeant des investissements lourds.Cependant une analyse plus fine montre que si la dimension technique permet dedistinguer les innovations radicales des simples améliorations, elle ne permet plusen revanche de les dissocier nettement :15