Tableau 15 JOPAL : répartition des sous-classes les ... - Luc Quoniam

CHAPITRE 1 - CONTEXTE, PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFSEn aval, une divergence entre le retour sur investissement (profit, chute des bénéficesdes concurrents, motivations exacerbée ou inhibées des concurrents à innover) etl’impact social de l’innovation peut apparaître : le marché se modifie jusqu’à un pointd’équilibre au-delà duquel il peut ne plus souhaiter d’innovations ou supporter une hyperatomisationde l’offre.L’introduction d’une innovation est donc elle-même génératrice d’incertitude carelle modifie l’état du marché, aussi bien l’offre que la demande, d’où la très grandedifficulté à modéliser ce phénomène (32) . Pour réduire cette incertitude, et comptetenu des coûts de développement et de la mobilisation de nombreux savoirs, lesentreprises hésitent à assumer la totalité d’un programme d’innovation dans unedémarche purement interne. L’appel à des compétences externes les amène ainsi às’impliquer (ou à s’impliquer davantage) dans des processus d’apprentissage et às’engager, avec ses différents partenaires, dans des réseaux de collaboration, soitde manière spontanée soit en réponse à l’appel d’incitations publiques.1.1.5 Réseaux de collaboration et lieux d’appropriationSi les types et les circuits d’innovation varient selon le secteur d’activité et la taille del’entreprise, un tiers des entreprises innovantes ont un lien avec d’autres entreprises etdeux-tiers de celles qui développent des innovations de rupture ont un lien avec deslaboratoires, essentiellement dans le domaine des hautes technologies récemmentapparues et qui exigent une forte collaboration extérieure (parachimie, matériel électriqueet électronique, par exemple). La littérature qui traite du développement économique desentreprises, notamment celui des PME/PMI (33) , met l’accent sur la mission d’une politiqueindustrielle essentiellement définie comme articulation entre le monde industriel et lesdifférents systèmes économiques et sociaux tels les systèmes de financement, lesservices publics, les infrastructures, ainsi que les différents systèmes de recherche et deformation. « La politique industrielle aujourd’hui ne consiste pas à dicter ou à prendredirectement en charge les évolutions du système productif. Il s’agit de créer un contextefavorable à l’émergence de solutions industrielles satisfaisantes »(34) . Certainséconomistes français s’accordent ainsi sur la nécessité de doter une politique industriellenationale d’armes nouvelles : « les aides doivent être, aujourd’hui, transversales et nonplus sectorielles. Il faut aider la recherche-développement ou la formation et non plusaider directement l’électronique ou tel ou tel secteur » (35) .23