Tableau 15 JOPAL : répartition des sous-classes les ... - Luc Quoniam

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CHAPITRE 1 - CONTEXTE, PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFSaprès avoir transité en de multiples lieux où elle s’enrichit de ce que chacun desacteurs peut lui apporter » (43) .Dans cette vision, chaque acteur, institution, laboratoire, industriel, centre technique,fournisseur ou client, est un point de passage obligé du processus d’innovation qui n’estplus analysable selon un modèle simplement linéaire (44) . Car si les différents plans de larecherche, du développement et de la production connaissent des modèles dedéveloppement originaux, la réticulation de leurs réseaux ayant une tendance à diminuerau fur et a mesure que l’on s’éloigne du plan de la recherche (45) , ils ne sont pas pourautant cloisonnés (46) .brevetpublicationdiffusion / appropriationPRODUCTIONDEVELOPPEMENTRECHERCHEinnovationR & Dla communication entre desplans au développementautonome s’appuie sur deslogiques de diffusion etd’appropriationparticulières et codifiéesFigure 6 Aider un dialogue entre des logiques et des intérêts différentsEntre eux s’opèrent des rapprochements (47) comme l’intégration de préoccupationscommerciales associant très en amont les utilisateurs finaux, le "working together"pratiqué aux États-Unis, notamment dans certaines industries comme l’aéronautique. Cesrapprochements sont le plus souvent circonstanciels mais parfois s’inscrivent dans desstructures plus formalisées voire hautement planifiées. C’est le cas notamment desréseaux de recherche des grands programmes européens (48) comme ESPRIT IV(Technologies de l’information) qui ne compte pas moins de 5 types de réseaux 1 .L’intégration dans des projets communs et la participation à des élaborations communesimpliquent naturellement la reconnaissance des intérêts de chaque partenaire et de sescompétences propres.1.1.6 La nécessaire lisibilité de l’informationPour les PME/PMI notamment, une des conditions nécessaires au bon fonctionnement deces constructions est la lisibilité de l’information accessible par ces réseaux et à tous les25
CHAPITRE 1 - CONTEXTE, PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFSniveaux : modalités de financement, conduite de la recherche industrielle, objectifs de laveille scientifique, si elles ont été programmées. Pour ne citer qu’un exemple, selonl’institut allemand FRAUNHOFER de Karlsruhe - FhG-ISI, institut partenaire de l’INPI etspécialisé dans l’étude et l’aide aux systèmes d’innovation, si les PME/PMIméconnaissent tant les avantages qu’apportent les documents de brevet, c’est qu’ellessont confrontées à des « barrières objectives d’accès à ces informations » (49) . Or l’on saitque « les obstacles à franchir sont déjà tellement nombreux pour assurer avec succès untransfert de la recherche vers l’industrie que tout obstacle artificiel peut s’avérer fatal » (50) .Le rapprochement organique entre science et technologie s’accompagne également deleur rapprochement temporel. L’accélération de la vitesse des flux s’écoulant entre lesdeux sphères est telle que des industriels reconnaissent qu’elle confine à l’autodestruction(51) , et certains d’entre eux, les 7 constructeurs d’automobiles japonais les plus importantspar exemple, s’organisent aujourd’hui pour inverser ce mouvement. Une visiontraditionnelle du métier de l’entreprise (52) se voit ainsi remis en cause : « Le centre dumétier ne se définit plus par la spécificité du rapport à un type de matière (décolletage,fonderie, extrusion), il se définit par rapport à la capacité à concevoir des produits et dessolutions, à traiter de l’information (stratégique, commerciale, technique, etc.) ... » (53) .On pourrait alors y voir l’annonce de l’obsolescence de tous les outils traditionnels,notamment et surtout ceux directement liés à la recherche et au traitement del’information industrielle. De fait, si l’émergence de ces configurations ne remet pas encause leur existence en tant que telle, elle les contraint néanmoins à s’adapter à denouvelles pratiques et à inscrire leur pertinence dans de nouvelles stratégies : il devienttout aussi important de savoir échanger une information dans un intérêt réciproque que dela détenir. « L’avènement d’un nouveau modèle industriel et de ses performanceséconomiques repose sur le partage de l’information et du savoir entre les différentsacteurs d’une même chaîne de valeur » (54) . Le spécialiste de l’information doit donc luiaussi s’adapter et sa fonction se trouve redéfinie : « elle n’est pas de maîtriserl’information mais de l’ouvrir, cela de façon collective » (55) et devient le rôle du veilleur.Cependant l’évolution récente des processus d’innovation montre que l’élargissement desrelations nouées avec la recherche académique dépasse le simple partage d’information,et l’approfondissement des collaborations industrielles dans de véritables apprentissagescollectifs va bien au delà du partage des risques et des coûts. Mais dans cette intégration,1réseaux d’excellence (objectifs technologiques à long terme), groupes de travail (échange d’informations),nœuds de transfert de technologies (aide aux entrants), réseaux d’assistance (expertise), réseau denœuds de soutien des utilisateurs (accès des PME à la conception d’application).26
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