furent données à nos travaux prometteurs ne furent hélas nullement liées aux faitsexpérimentaux observés.DEUXIEME PARTIE<strong>LES</strong> PREMIERES ESCARMOUCHES
- 1 -A BORDEAUXLorsque je découvris le D.N.R., je le considérai comme un composé de synthèse deformule CH3-Si(OH)3, complexé avec un acide organique et soluble dans l'eau.Dans mon esprit, il s'agissait d'un dérivé de transition entre le monde organique(rattaché à la chimie du carbone avec comme premier terme le méthane CH4) et lemonde minéral (avec la silice SiO2 et les silicates qui représentent plus de 70 % de lacroûte terrestre).Le premier étonnement des spécialistes de la chimie organosiliciée fut de constaterque j'avais pu solubiliser un tel dérivé dans l'eau.Lorsque je parle d'étonnement, le mot n'est pas exact. Lorsque j'emploie le verbe "constater ", il est également inadapté. Les spécialistes en question, plus forts en scienceslivresques qu'en sciences expérimentales, avaient appris dans des manuels que CH3-Si(OH)3 (produit de l'hydrolyse du méthyltrichlorosilane) n'avait jamais été isolé et donnaitspontanément une résine tridimensionnelle insoluble dans tous les solvants connus, etservait à recouvrir les cheminées d'usines comme agent protecteur et les poêles à frirepour éviter l'adhérence des crêpes au métal.Le temps ayant passé, l'étonnement s'estompa. Il fut remplacé par la stupeur teintéed'un soupçon de compassion enrobé d'un halo de jalousie, lorsque j'affirmai (faitsscientifiques et spectres de résonance magnétique à l'appui) que ce D.N.R. étaitomniprésent dans tous les organismes vivants.Certains prétendirent, de manière sarcastique, que j'extrayais les huiles et graisses desilicones des rodages de la vaisselle du laboratoire en croyant que c'était duméthylsilanetriol (méprise stupide pour un scientifique, puisque ce dérivé n'est jamaisprésent dans les huiles et les graisses industrielles).D'autres me dirent que dans un laboratoire rempli de composés organosiliciés, il étaitobligatoire d'avoir toujours ces dérivés sur les doigts et qu'il était fatal d'en laisser tomberdans mes solvants d'extraction.D'autres arguments du même type me furent opposés. L'intérêt constructif desdétracteurs fut toujours de nature dubitative et leur intérêt pour la Science et l'Humanitésysté-matiquement destructif.Quoiqu'il en soit, le D.N.R. commençait à être utilisé comme remède par plusieursmédecins de mes amis. On l'appliquait sur la peau, au niveau de la zone douloureuse oudéficiente, et l'on recouvrait le coton imprégné de D.N.R. d'un morceau de plastique.Mon ami, le docteur Janet, effectua de nombreuses études dans son cabinet médical.Dans le même temps, pour traiter le cancer, je proposai l'ionocinèse à l'hôpital envéhiculant le D.N.R. à l'électrode négative. Ma proposition fut immédiatement adoptée etles résultats furent positifs.Je me souviens avec beaucoup d'émotion de la résorption quasi totale d'un cancer del'ovaire par cette technique. La patiente avait une masse tumorale de la grosseur de latête d'un enfant au niveau de l'ovaire. En une vingtaine de jours, une dizaine de séancesd'ionocinèse au D.N.R. avaient permis de faire diminuer cette masse tumorale d'unemanière spectaculaire : elle n'avait plus que la dimension d'une mandarine.Plusieurs autres malades traités avec la même technique eurent des résultats aussibénéfiques. Mais le nombre des cancers traités était à mon avis trop restreint, hélas !Un jour, plein d'enthousiasme pour alléger la souffrance humaine, persuadé de servirla cause de la science française, je proposai au patron de traiter un plus grand nombre demalades, voire tous les malades de son service hospitalier.Il me fit remarquer que ma fougue était louable, que cette qualité faisait la valeur deschercheurs américains, mais que dans son service les cancers étaient pratiquement tousdifférents les uns des autres et qu'il n'avait qu'une cinquantaine de malades, chiffre tropfaible pour établir des statistiques.Il me confia même qu'il était préférable dans un premier temps de tester mon