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LES TRIBULATIONS D'UN DECOUVREUR NON ... - Amessi

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- 1 -COMPORTEMENT DES PRIX NOBELJ'ai présenté ma découverte à divers ministres et présidents tant français qu'étrangerset mes démarches ont été nombreuses. Certains ne me répondirent pas, mais d'autres lefirent et d'une manière fort courtoise. Ce fut le cas des présidents d'Outre-Atlantique.Mais, en toutes circonstances, je ne reçus que des fins de non recevoir.Les lauréats des prix Nobel de médecine ne furent pas intéressés.Un prix Nobel de chimie avec qui j'eus l'avantage de passer quelques jours dans larégion bordelaise fut plus aimable. Cet étranger, marié avec une française, parlait notrelangue à la perfection. J'eus le plaisir de lui faire connaître Sauternes et sa région. Saculture organoleptique en fut potentialisée. Les travaux pratiques effectués end'excellentes conditions au moment des vendanges lui furent très profitables. Loin de moila pensée de vouloir insinuer qu'il abusa de ces vins admirables. Il sut avant toutconstater que dans les vins du Sauternais, en plus de la juste harmonie établie entrel'alcool et la liqueur, il est très enrichissant d'apprécier le bouquet.Il faut préciser qu'il est souhaitable de ne pas dépasser un certain seuil pour ne pasperdre la dignité et tomber dans la déchéance. Ce n'est que le dernier verre qui fait mal, ilsuffit donc de s'arrêter à l'avant-dernier.Cet esprit éminent apprécia les avantages de la région mais fit égalementd'excellentes communications et conférences. Souvent, nous causions des composésorganosiliciés et de leurs applications en médecine, chimie et physique. Quelquefois, il medisait en souriant : " Vous êtes jaloux de mon prix Nobel ! " Je me défendais de mon mieuxet je lui répondais que mes découvertes dans ces différents domaines méritaientplusieurs prix Nobel, pas forcément la même année. Celui qui me paraissait le plusimportant à cette époque était celui de médecine. Je lui demandai donc aide etassistance. Avec une rare spontanéité et de la rapidité, il me mit en relation avec de trèsimportants laboratoires pharmaceutiques anglais et américains.Le premier me répondit qu'il devait y avoir méprise de ma part au sujet du D.N.R., caraucune découverte de cette importance n'avait eu lieu dans l'empire britannique jusqu'àce jour...Quant au laboratoire américain, il m'adressa ses chaleureuses félicitations. Mais il mefit remarquer que, vu la législation en vigueur dans son pays, des travaux sur unemolécule aussi originale que le D.N.R. ne pouvaient être entrepris par un seul laboratoire.Il me souhaitait donc bonne chance et était navré de ne pouvoir m'accorder son concours.Les résultats furent donc nuls, mais ce savant anglais, prix Nobel de chimie, m'avaitfait confiance et avait même entrepris des démarches en ma faveur.Quant aux prix Nobel français de médecine, le moins qu'on puisse dire est que leurattitude fut plus que réservée.Ayant eu l'avantage de pouvoir vaincre aisément la myxomatose, j'avais demandél'assistance de l'un d'entre eux qui dirigeait un grand institut spécialisé dans la luttecontre les virus. Un de ses collaborateurs prétendit reprendre mes travaux, fit traîner leschoses et finalement déclara ne pas juger souhaitable de poursuivre les travaux sur lesvirus avec le D.N.R.Un second lauréat, qui s'intéressait à la lutte contre le cancer, ne m'adressa aucunaccusé de réception. Par la suite, les Français apprirent qu'il peignait des tableaux auprofit des enfants des cancéreux nécessiteux. Le D.N.R. dut donc attendre des joursmeilleurs.Un troisième, qui travaillait sur les hormones, ne jugea pas nécessaire d'associer leD.N.R. à ses activités. Néanmoins, il m'accusa réception de ma lettre et m'adressa sescompliments.Enfin, un autre lauréat à qui je proposai ma collaboration et mon remède me précisaque ceci ne le concernait pas directement, mais qu'il allait me mettre en rapport avec unservice compétent de son institut. Jamais je ne reçus d'autres nouvelles. Sans doute nedésirait-il pas obtenir un deuxième prix Nobel ; le premier lui suffisait largement.Certes, je ne suis pas le premier chimiste à éprouver de telles difficultés. L'exemple de

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