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LES TRIBULATIONS D'UN DECOUVREUR NON ... - Amessi

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loin sur les maladies cardio-vasculaires nous refoulèrent systématiquement sans lamoindre hésitation, quels que soient les crédits proposés pour entreprendre le travail.L'étude sur le traitement de l'athérome expérimental sur le lapin dura plus de deuxans. Ce fut donc un travail très soigné. L'étude portait en particulier sur l'examen aumicroscope électronique des coupes histologiques de l'aorte des lapins traités et nontraités au D.N.R. Plus de mille photographies furent ainsi prises au microscopeélectronique.Ce travail original montra, de manière magistrale, lumineuse et sans appel, les rôlespréventif et curatif du D.N.R. sur l'athérome. Ceci complétait, de manière triomphale, lesrésultats brillants obtenus par Roland Rager chez l'homme, lors du traitement des anginesde poitrine, de l'infarctus du myocarde et de l'artérite des membres inférieurs.Mais Roland Rager avait glissé dans son dossier, pour concourir au prix J. Lévy-Bricker,une photographie non publiée du travail précédent.Après l'attribution de la distinction, cette photographie fut portée à la connaissance del'institut auteur du travail, à la suite de démarches dénuées de délicatesse. Certainsmembres de l'institut se fâchèrent, le directeur en tête. Ils allèrent jusqu'à dire que leurinstitut avait été pillé. L'intérêt scientifique de la découverte du D.N.R. et de sesapplications en cardiologie furent éclipsés par ce pseudo pillage. Il fut question de rédigerune demande pour faire annuler l'attribution du prix à Roland Rager.Une mise au point brève mais explicite fut nécessaire. Roland Rager demanda par écritau directeur de l'institut s'il était anormal que l'Académie de Médecine pût avoir en maindes documents que toutes les esthéticiennes de France et des Etats-Unis possédaientdepuis deux ou trois ans. En effet, un dépliant publicitaire destiné à ces dernières, rédigéen français et en anglais, avait été diffusé à des centaines d'exemplaires depuis desannées.Le directeur de l'institut, les yeux révulsés et le nez en drapeau, dut convenir qu'il n'yavait là aucune anomalie. L'incident était clos. Une fois de plus, la Science n'avait pasvécu de grands moments.Roland Rager, dont les mérites commençaient à être reconnus par l'Académie deMédecine, pouvait en toute modestie aspirer au prix Nobel, car les travaux sur l'hommeétaient confirmés après ceux effectués sur le lapin.A peu près à cette époque, il fit éditer un livre de quatre cents pages, L'infarctus netue pas, dans lequel il faisait une mise au point à l'adresse du grand public. Il consacraitquelques pages au D.N.R., et montrait les avantages de cette thérapeutique originale etefficace.Peu après, une attaque en règle fut déclenchée par un cardiologue bordelais etsavamment orchestrée à l'échelle nationale. Mon ami reçut donc de l'Ordre des médecinsun blâme sévère. Il ne lui était nullement fait grief d'avoir trouvé un moyen efficace delutter contre l'infarctus, mais d'avoir fait de la publicité sur sa personne. Ce coup bas,difficile à qualifier, même avec une langue riche comme la langue française, incita lavictime à réagir. Il porta l'affaire devant le Conseil d'Etat. Après une longue instruction, cedernier lui donna raison, déclarant nulle l'initiative du chef de service hospitalier bordelaisqui avait demandé le blâme.Peu après, le plaignant devenu retraité passait de vie à trépas, victime d'un infarctus.Ses collègues déclarèrent qu'il avait mauvais caractère et qu'il était insociable.

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